Aisne  02
Bohain
Acte envoyé par  Christian RATRIQUE
      Bohain vient de deux termes d’origine germanique, franque ou saxonne : « bos » (bois) et « ham » (village) c’est-à-dire le « village des bois ». La ville fut en effet entourée, jusqu'en 1836, d'une épaisse forêt de 1200 hectares. Un établissement de Lètes (colons-mercenaires barbares) par les Romains à la fin de l'Antiquitéexpliquerait l'origine germanique du nom de ce village1. Bohang (1138), anciennement nommée Bohain, la commune prit le nom actuel de Bohain-en-Vermandoisen 1956.
      Bohain est une étape française sur la via Gallia Belgica du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle
      Des traces d'habitations gallo-romaine furent découvertes en différents lieux. En 1859, au lieu-dit le Trésor fut mis à jour une nécropole à incinération4 et une urne en plomb ornée d'un char conduit par son aurige, des vases en verre...
      La seigneurie des d'Avesnes, des ChâtilIon-Saint-Pol, des Luxembourg, des Bourbon-Vendôme, fut réunie au domaine royal par Henri IV, puis transmise aux Montluc-Balagny et aux Mailly-Nesles.
      Le bourg fut âprement disputé au cours de toutes les guerres depuis le Moyen Âge. On peut découvrir des vestiges des fortifications à proximité de l'école primaire
      Autrefois centre textile important, dont les usines ont fermé les unes après les autres, Bohain était jadis la capitale du textile : Napoléon Ier commanda à un tisseur bohainois un châle pour Joséphine. Le tissage à Bohain est une tradition. On constate en effet, en consultant les registres paroissiaux du xviie siècle, qu'une des professions les plus répandues est celle de « mulquinier », ouvrier qui fabrique des toiles fines. Il est probable qu'à Bohain, ce terme désignait tous les tisseurs5.
      A l’époque gauloise, la région faisait partie de la Gaule Belgique qu’occupait le peuple des Véromandus, d’où le nom de Vermandois.
      De nombreux objets (tuiles, débris de poteries, monnaies) de l’époque romaine ont été retrouvés à différents endroits du territoire bohainois.
      Des fouilles archéologiques, réalisées en 2000, ont d’ailleurs permis de mettre à jour une ferme gallo-romaine datant du 1er siècle de notre ère.
      On dispose de peu d’information sur Bohain à la période médiévale, mis à part que la commune était une ville frontalière à vocation défensive. Les descriptions architecturales de l’époque le prouvent. En effet, en 1667, dans la Géographie Blaviane, la ville de Bohain est décrite ainsi : " […] jadis munie de très bons bastions revêtus de pierre et ceinte de bons fossés pleins d’eau. Son château, garni de bonnes tours et murailles, est capable de résister aux efforts d’une bonne armée. Le nom de la ville de Bohain remonte à l’époque médiévale. En effet, à cette époque, la forêt a commencé à s’étendre et à prendre de l’importance dans le paysage. Cette prédominance aurait donné le nom de la ville : BOS (bois) et HAM (hameau, village), le " village des bois ". Bien sûr, il existe d’autres hypothèses quant à l’origine du nom Bohain, mais celle-ci semble la plus probable.
      Le premier seigneur connu de Bohain, Régnier de Bohain, se revendique seigneur de cette terre en apposant son sceau sur une charte passée à Cambrai en 1058.
      Pendant presque toute l’époque moderne, Bohain est encore une ville militaire. Elle subit de nombreux sièges : 1588,1636, 1637…
      Un autre malheur touche la ville : le grand incendie de 1723. En effet, durant des semaines, des maisons sont incendiées, de jour comme de nuit. On pense qu’un pyromane en était à l’origine, puisque dès que les maisons étaient reconstruites, un nouvel incendie se déclarait. Au total, il y eut huit incendies. Lors du dernier, plus de 150 maisons et environ 600 bâtiments (granges, écuries, masures) sont détruits dans le bourg et on dénombre 12 morts. Environ 2000 personnes sont sans logement.
      En 1793, la ville de Bohain est prise et pillée par une armée autrichienne. Toutes les archives sont brûlées. Cette période est marquée par l’essor de l’activité textile. On passe en effet, au cours de ce siècle, d’une simple activité artisanale à une industrialisation. Toute la population se mobilise autour de cette activité économique. Celui qui n’était pas tisseur travaillait pour fournir la matière première ou fabriquer les pièces nécessaires pour réparer les métiers à tisser.
      L’autre partie de la population va défricher la forêt d’Arrouaise, à partir de 1836, afin d’augmenter la surface agricole.
Du point de vue militaire, Bohain est occupée par les Prussiens de janvier à février 1871.
      La structure de la ville change au 19e siècle : Pour écouler les marchandises, la ville se dote d’une ligne de chemin de fer en 1856. Cette construction bouleversa le paysage urbain
      La première gare fut détruite par les Allemands par deux fois en 1914 puis en 1918. Le bâtiment actuel date de 1921 et n’a guère subi de modifications depuis.    
Principaux  monuments
Église Notre-Dame-de-Lourdes, reconstruite après la 1re guerre, de style néo-gothique en brique.
Hôtel de ville du xixe siècle, de style flamand.
Temple de l'Église réformée, rue Quimcampoix, construit en 1933.
Maison familiale d'Henri Matisse, située rue du Château.
Statue de Henri Matisse [située rue Fagard].
Statue du Lion [située rue du Château].
Statue des Trois Grâces [située à proximité de l'Hôtel de Ville].
Chapelle Notre-Dame de Bohain, aussi appelée la Chapelle Blanche.
             L’hôtel de ville date de 1884. Mais, en 1918, les Allemands l’incendient pour assurer leur fuite.
      La reconstruction de l’actuel hôtel de ville est décidée en 1922. Le beffroi est En juin 1927, on inaugure ce nouvel hôtel de ville qui subsiste encore aujourd’hui.
      1914 La ville de Bohain, occupée dès le début du conflit, est régulièrement      
  bombardée. Elle connaît également de nombreuses exactions : rationnement, amendes, réquisitions de matériel En 1918, les usines sont pillées. Les métiers à tisser sont presque tous détruits. Les Allemands incendient l’hôtel de ville et déposent des mines à différents points de la ville pour ralentir l’avancée des Alliés. Bohain est délivrée par les Anglais le 8 octobre 1918. On dénombre environ 250 victimes de guerre, soldats et civils compris. La ville reçoit la Croix de guerre en juin 1921
Pendant les mandats du Maire Paul Challe (de 1920 à 1940), la ville connaît de nombreux aménagements urbains, On construit un établissement de bains douches pour l’hygiène publique, un monument aux morts, une salle de spectacle, un stade… L’hôtel de ville et la gare sont aussi reconstruits.
      Les usines sont très rapidement remises sur pied et l’activité textile reprend de plus belle.
      Durant la 2e Guerre Mondiale 1939-1945
      La ville est occupée très rapidement par la Wehrmacht. En mai 1940, la ville connaît des épisodes assez particuliers.
Philippe de Hauteclocque (le futur Maréchal Leclerc, 1902-1947), évadé de Lille, est arrêté par les Allemands à Bohain le 1er juin 1940. Interrogé, il joue la comédie et raconte qu’il est déserteur et père de famille nombreuse, qu’il doit rentrer chez lui pour s’occuper des siens. Les Allemands le relâchent finalement. Bohain est le point de départ de l’aventure du Maréchal Leclerc.
      En avril 1943, un avion britannique, de retour d’un raid sur Stuttgart, s’écrase sur le terroir de la commune au lieu-dit le Taillis-Brunet. Les sept membres d’équipage décèdent ; ils sont enterrés au cimetière communal.
      La ville connaît également une rafle le 17 décembre 1943, suite à un attentat commis sur la ligne de chemin de fer entre Bohain et Fresnoy-le-Grand. Les personnes arrêtées sont envoyées à la prison de Saint-Quentin, puis déportées à Buchenwald ou à Dora. Peu en reviennent.
      Ces renseignements pris sur le site ci-dessous
http://www.bohainenvermandois.fr/-Historique-.html
Bohain en Vermandois 12/04/1823 P 248 déclaration à l'Etat Civil par la mère d'un enfant né un mois plu tôt Louise Marie Anne DENICOURT

Naissance déclarée avec plus d'un mois de retard

Cela arrivait dans le temps quand les intempéries empêchaient l’accèsaux églises mais en 1823 !!!!!!!!!!!! (et sans motif indiqué
L’an mil huit cent vingt trois le douze avril
Pardevant nous maire officier de l’Etat civil du bourg de
Bohain est comparue Louise Lefort femme de François
Denicourt gazier demeurant en cette commune la
Quelle nous a prédsenté un enfant du sexe féminin qu’elle
Nous a déclaré être né le douze mars de la présente année
A sept heures du soir dudit Denicourt son mari et d’elle com
Parante et auquel elle a déclaré donner les prénoms de
Louise Marie Anne lesdites déclarations et présen
Tation faites en présence de Pierre Charles Alexandre Gosset
Marchand âgé de trente trois ans et de Jacques Christophe
Baudoin menuisier âgé de qurante neuf ans demeurant
Audit Bohain dont acte que les témoins ont signé avec bnous
Ladite Lefort a déclaré ne savoir signer de ce requiq après le ??????
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