Ariège   (09)

Saint-Félix-d'Artigues

Saint-Félix-d 'Artigues : la paroisse s’appelait Querigut dont un hameau Saint-Félix

Située dans le Donezan, la commune est traversée par le ruisseau de Quérigut, un affluent de la Bruyante, dans le bassin versant de l'Aude.

C'est une commune limitrophe avec les départements de l'Aude (par la forêt du Carcanet à l'est), et des Pyrénées-Orientales (par la forêt des Ares, au sud).
A cette date des privilèges sont accordés aux habitants (qui seront renouvelés en 1427 et confirmés en 1535, 1611 par Louis XIII, en 1643 par Louis XIV et en 1729 par Louis XV).
A l’avènement d’Henri IV, le Donnezan fut réuni à la couronne de France et fit partie du gouvernement général du comté de Foix.
Noble Jean de Roquefort, seigneur de Daumazan, commandait pour le roi le château d’Usson en 1632. Son fils, qui se qualifiait co-seigneur de Carcanières, lui succéda dans les fonctions de gouverneur des châteaux d’Usson et de Quérigut
La garnison qui se trouvait au château de Quérigut est supprimée par arrêt du Conseil d’Etat en date du 25 avril 1638, selon Delescaze: le château sera détruit
Depuis que la terre du Donnezan est engagée à Mr le marquis de Bonnac pour le Donnezan et son territoire par Louis XIV, Quérigut est devenu lieu du siège de justice seigneuriale
A la Révolution, le marquis d’Usson est député de la noblesse aux Etats Généraux, mais doit émigrer : ses biens seront vendus comme bien national.
“La proclamation de la République à Paris (24 février 1848) fut connue en Quérigut le 27 février, écrit Ch. Bourret. Immédiatement, les habitants se précipitèrent dans les forêts pour y couper du bois et s’attaquèrent aux gardes forestiers, aux usuriers locaux et aux propriétaires fonciers, successeurs de la famille d’Usson, qui exigeaient des droits de dépaissance et louaient leurs estives aux éleveurs du Capcir et de la Cerdagne espagnole. Très rapide, la répression aboutit à l’inculpation de 29 personnes » ; et d’ajouter “Quérigut était une plaque tournante de la contrebande” sous l’Empire
Sous le 1er Empire, les foires des 17 mai et 8 octobre étaient connues pour ses ventes de toiles
En 1896, Quérigut comprend 153 maisons pour 156 ménages et 620 habitants
Durant la seconde guerre mondiale, la Sipo de Foix contrôle le sud de la Haute Garonne, l’Ariège sauf Quérigut, Rouze, Mijanès et Usson-les-Bains qui sont rattachés au SD de Montpellier et dépendent du commissariat de Font-Romeu.
Dans le courant du mois de juin 1944, Marcel Taillandier, qui est le chef du Groupe Morhange, forme un maquis dans la région de Quérigut. De même, le secteur sera le repli du maquis de Picaussel après son attaque d’Août. De nombreux passages s’effectueront vers l’Espagne depuis Quérigut
Importante sépulture découverte dans une caverne datée par J. Clottes et J. Guilaine « des débuts de l’Age du Bronze, vers 1800-1600 avant notre ère »
Dans son livre, « Le comté de Foix, un pays et des hommes », Cl. Pailhès, P. 351 écrit: « Les analyses palynologiques du ruisseau du Laurenti à Quérigut ont attesté la culture des céréales vers 4000 avant notre ère, dont très tôt par rapport aux autres pays ariégeois »
Narbonne, devenu siège épiscopal au IIIéme siècle, englobait le Donezan (héritage d'une "villa" gallo-romaine) où la paroisse de Saint-Félix de Quérigut sera notée en 844. Selon Cl. Pailhès, ce premier acte connu du 30 juillet 844 par lequel Argila, fils du comte Bera vendit à son fils la "villa" de Donnezan avec l'église qui y a été fondée est « C’est la plus ancienne mention (et de très loin) d’une église rurale en terre ariégeoise ».
Le Donezan auquel appartient Quérigut dépendait de la Couronne d’Aragon. En 1208, le roi Pierre II d’Aragon céda la région au comte de Foix qui doit lui en rendre hommage, en échange de sa neutralité dans les problèmes de succession du comte d’Urgel. De cette époque jusqu’à la Révolution, ce pays a conservé son autonomie. Cette souveraineté passa ensuite aux rois de Navarre, par le mariage de Gaston IV, comte de Foix, avec Eléonore, héritière du royaume de Navarre, et elle fut réunie, enfin, à la couronne de France par le roi Henri IV, avec les autres terres des maisons de Foix et d’Albret.
Jean XXII donne aux diocèses leur structure définitive jusqu’à la Révolution (22 février 1318) ; Alet, démembré de Narbonne et devenu diocèse, comprit toujours le Donezan.
Des privilèges sont accordés, confirmés par les rois de Navarre et par les rois de France depuis la réunion à la Couronne
C’est à Son (Usson) qu’est le siège de l’administration du Donezan.
Vassaux des comtes de Foix, les seigneurs d’Alion reconstruisent le château au 13éme.
Refuge de Parfaits après la chute de Montségur, Bernard de Son, en 1310, échange la seigneurie d’Usson au comte de Foix contre les châteaux, bourg et vallée de Miglos
Lors du dénombrement de 1390 du comté de Foix, Quérigut apparaît sous le nom de « Quier Agut » et comporte 60 feux (hors hameaux la composant: Saint Félix, Carcanet, Al Vielar (Biela)... Un des 59 moulins du comté y est signalé.
"Sent Felis" (Saint-Félix) dans le rôle des feux du comté de Foix est à part de Quérigut: Maluquer y signale que le cadastre de 1836, section D, n° 16, mentionne la "masure de l'église"
Registre de catholicité le plus ancien : Paroisse de Saint-Félix : Le Mas, Le Pla, Le Puch, Artigues, Carcanières : 1636
Quérigut est le principal bourg de ce petit canton ariégeois relativement isolé du reste du département.

Étang de Quérigut

Château de Quérigut apparaît pour la première fois dans la documentation historique en 1208 lorsqu'il devient, avec celui d'Usson et toute la terre du Donezan, un fief du comte de Foix.
Son origine est très mal connue et nous ne savons pas aujourd'hui pourquoi on a construit une seconde forteresse si près du château d'Usson. Etait-elle destinée à protéger le sud du pays des invasions catalanes ? Toujours est-il qu'un village s'est développé autour, les populations qui résidaient alors dans les hameaux proches, ont migré au pied du nouveau château.
Il ne reste aujourd'hui qu'une tour de l'ensemble castral qui était aussi important que celui d'Usson. En 1709 il y avait une poignée d'hommes pour le garder autour d'un simple sergent.
Lors des guerres de religion, Quérigut devient asile pour des protestants
De même, un château, à la même date y est mentionné pour la première fois (donation entre Argila et Bera II de Razès)


Le château de Quérigut fut brûlé par les Catalans en 1589. En 1607, Louis XIII y établit un châtelain et une garnison y était établie.L'actuel chef-lieu de canton est resté le plus gros bourg du pays. Il est dominé par les dernières ruines du château féodal autour duquel il s'est progressivement construit. Les habitants étaient bien souvent les premiers touchés par les nombreuses invasions venues d'Espagne au cours des siècles.

       

Un de ses hameaux, Saint Félix, est l'habitat historique le plus ancien connu, cela remonterait à 844. Quérigut a été brûlé 2 fois, notamment en 1676, par les Espagnols durant la Guerre de Hollande, où l’on signala 300 cavaliers et 1000 fantassins et miquelets à Quérigut dont ils voulaient prendre le château .

L'histoire du Donezan est particulière et originale. Les limites qui constituent le pays n'ont que peu variées au fil des siècles en raison de sa géographie. La richesse de son patrimoine est à l'image de la diversité et de la complexité de son passé. Tour à tour terre des seigneurs et rois catalans, puis comtes de Foix et autres rois de France, son paysage est jalonné par les témoins historiques de ces périodes révolues.
       
Les châteaux nous parlent des anciens seigneurs d'Alion, les orrys nous narrent l'histoiredes bergers et pasteurs du Donezan, qui empruntèrent au fil des siècles tous ces chemins. Chaque jour encore l'ombre des anciens semble nous précéder sur ces sentiers où vagabonde notre imagination. Partez aussi à la découverte du patrimoine agropastoral ou industriel.

Un orry est une cabane de pierre sèche dont le style est très répandu sur l'ensemble du massif Pyrénéen. La construction en pierre sèche est aussi ancienne que l'humanité, les hommes du néolithique l'utilisaient déjà et ce mode de construction se retrouve dans toutes les civilisations.
Il y a beaucoup d'orrys en Donezan, vous pouvez les trouver aux portes des villages ou bien encore en altitude ; le plus élevé se trouve au sommet du pic de Madres (légèrement hors du Donezan).
        

La technique de construction est relativement simple : on s'aide d'un rocher existant puis on bâtit un mur circulaire ou d'une autre forme, on construit le toit avec de grandes dalles de pierres puis on recouvre ce toit de plaques de gazon qui assureront son étanchéité. Utilisé par une communauté, la construction d'un orry était une affaire collective.
Un orry était bien plus qu'un simple abri pour le berger ou le vacher, il était son lieu de résidence pendant les mois de la belle saison.
Les orrys ne sont plus utilisés aujourd'hui, ils disparaissent petit à petit dans une forêt qui retrouve ses droits naturels. Ils peuvent être d'un grand secours au randonneur égaré où surpris par le mauvais temps : respectons-les !
Les cairns du Col de Pailhères
Un cairn est un tas de pierre qui prend habituellement la forme d'une petite pyramide ou d'un cône ; c'est le repère du montagnard en l'absence de chemin, repère bien utile dans le brouillard. Les randonneurs ont pour habitude de participer à l'entretien des cairns par ajout d'une pierre. Le cairn est l'ancêtre bien vivant des balisages à la peinture.
En Donezan, nous avons des cairns d'un autre style : ils sont construits, circulaires, hauts de 2 mètres et étaient surmontés d'une poutre en bois de 2 mètres.
Ils datent de la fin du 19e siècle et doivent leur édification aux particularités historiques et géographiques du Donezan. Cet ancien territoire catalan, acquis au 13e siècle par le comte de Foix a été incorporé, après 1789, au nouveau département de l'Ariège. Le pays est alors séparé de sa préfecture, Foix, par un col, celui de Pailhères, qui culmine à 2001 m et qui est donc difficile à emprunter une bonne partie de l'année. Hélas pour lui, le facteur de la préfecture devait passer été comme hiver par ce col balayé par les vents, c'est pour lui que ces cairns ont été bâtis. Malheureusement, certains de ces courageux fonctionnaires y ont laissé leur vie.
Les bornes gravées
Ce sont des bornes dont la première fonction était de délimiter l'espace forestier réservé au seigneur, probablement aussi le territoire de chasse ; les premières bornes pourraient dater de la fin du moyen-âge, mais nous manquons de renseignements à ce sujet.
Les bornes à fleur de lys sont plus modernes et datent de la fin du 17ème siècle. Lors de la Réformation des Eaux et Forêts en 1669, des arpenteurs sont venus borner les forêts royales afin de délimiter l'espace royal de celui des habitants des communautés villageoises. Cette naissance de la future O.N.F. s'est faite dans la douleur pour un grand nombre de communautés Pyrénéennes ; en effet, le bois était la principale ressource pour la construction, le chauffage et le commerce. En quelques années, le code forestier a plongé les montagnards dans la misère et provoqué leur colère.
Elles n'ont plus guère de fonction aujourd'hui et on les a peu à peu oublié ; régulièrement entretenues et repeintes, une partie de ces bornes gravées sont situées sur les limites territoriales de l'actuel canton de Quérigut.

Envoyé par Michel Patte
http://mdr-archives.ariege.fr/mdr/index.php/docnum
Viewer/afficheDocnum/55/N/
Mariage homosexuel avant l'heure???;-);-);-)
Le curé a du mélanger les prénoms (2 Jeanne Mir qui se marient ensemble (nous ne sommes pas encore à l'époque des mariages gays


L'an que dessus, et le dernier jour du mois de may après
avoir fai les trois proclamations de mariage entre JEANNE
MIR fils de Jean MIR et de Pétronille ABADIE du Puch
et JEANNE MIR fille de Jean Petit MIR et de Marie
PLAS du lieu de PLA dont la dernière proclamation
fut faite le vingt huit dud (dudit) may dans les messes de paroisse
en trois dimanches consécutifs et ne s'estant découvert aucun
empechement ie (je) soussigné Recteur de Saint- Félix ... ay
solennellement mariez et donné la bénédiction nuptiale
à la messe aux présences de Jean CAYROL et Michel PLAS
qui on dit ne savoir écrire en foy de ce (parfois remplacé par en foy de quoy).
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