Calvados (14)

St Sylvain 1749 et Gonneville sur Merville

      Tout ce que j'ai trouvé sur Saint-Sylvain se résume à ce qu'il y a ci-dessous

Église paroissiale Saint-Sylvain (XIIIe siècle-XIVe siècle-XVIIIe siècle-XXe siècle) dont le chœur et la chapelle attenante font l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 14 décembre 1914

Château des XVIIIe et XIXe siècles J'ai aussi trouvé cette photo, représentant des femmes en train de faire des filets de pêche mais nous sommes à une quarantaine de kms de la mer "Ouistreham" le plus proche !!!!!!!!!!

Cet acte trouve sa place ici car le curé a trouvé ce décès très bizarre.

      Le vingt sept mars 1749 le corps  de Pierre Dubourg,

journalier âgé d'environ quatre vingt sept ans , détenu au lit

depuis environ deux mois, par infirmité où il a reçu le sacrement

de pénitence, trouvé mort dans son lit subitement ce matin

quoiqu'ayant soupé hier au soir à son ordinaire et sans avoir

été remarqué en lui aucun signe qui pu faire croire que sa mort

fut si prochaine a été inhumé dans le cimetière de cette paroisse

sur les cinq heures du soir par moi Denis Dauge prêtre curé de

ce lieu  en présence de François Godefroy custos, françois Dauge

pagni  et plusieurs autres.

 

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Gonneville sur Merville

Acte envoyé par Michelle Morisson (Essonne)

Esquainville, Eschenevilla, Esquenvilla avant le xvie siècle

9 janvier 1965 : Gonneville-sur-Merville prend le nom de Gonneville-en-Auge

Commune où fut inhumé Martin MARGUERRIE mais qui était-il pour  entrer au dictionnaire de la noblesse ?

 

      Escuyer, sieur de Montfort fils de Jean de Marguerrie, reçut une attestation de l’intendant de Caen en 1696, certifiant

qu’ayant  été en 1666 commis à la recherche des usurpateurs des titres de noblesse, Il était compris dans le rôle des

véritables gentilshommes d’ancienne famille ainsi que ses prédécesseurs . Il paya les contributions faites sur les gentilshommes hiors d’état de servir le 12 mai 1703. Il mourut et fut inhumé le 2 avril 1714 à Gonneville.

     Il avait épousé par contrat le 13 septrembre 1659 demoiselle Catherine de Cussy fille de Gaétan et de Jeanne Varignon

dont il eut 3 enfants.

Et voici l'acte : assemblée les paroissiens pour délibérer de leurs affaires

Ce dimanche vingt quatriesme janvier 1700 se sont assemblés

 les paroissiens du dit lieu de Gonneville en forme de Gral

et commun après la grande messe par nous GOBRE, curé

souzs signé ditte et célébrée les présents faisant fort

pour les absents pour délibérer de leurs affaires et

specialement pour establir conjoinctement avec le dit Sieur Curé

un maître d'école pour estre assidu tous les jours à bien

instruire la jeunesse de la paroisse, à leurs monstrer

à lire et escrire, jetter et calculer conjoinctement pour

establir un custos qui sonne la cloche, feste et dimanche,

pour advertir les paroissiens d'assister à la messe et vespres,

sonner l'Angelus soir et matin, aider au Sieur Curé dans

ses fonctions pour l'administration des sacrements et

inhumations que balaier l'église tous les samedys et

veille des principales festes de l'anée, tous lesquels

les paroissiens ont establis tant pour tenir les petites escoles

que pour servir de Custos dans la ditte paroisse.

La personne de Louis de Saint Pierre

et luy ont accordé pour les gages de Custos la somme de

dix livres à prendre par chacun an sur la fabrique et

trésor dudit lieu pour les gages ordinaires - et pour les petites escoles

il se fera payer à son ame et conscience des pères

et mères qui lui envoyront leurs enfants à l'escole

 et pour la maison à tenir les petites escoles.

Le Sieur Curé s'oblige

de donner le lieu nécessaire pour cet effet, scavoir une salle et une arrière salle

pendant trois ans seulement et les fruicts

croissant sur ce lieu d'avec l'herbe, demeureront au bénéfice

du Sieur Curé, si mieux naime le dit Maistre d'Escolle en payer

une pistolle par an au propriétaire de la dite maison et cour et

jardin à la décharge dudit Sieur Curé et jouir en son lieu

et place tant de la dite maison cy dessus spécifiée que de la

cour jardin fruicts et herbes qui en pourraient provenir.

A tout ce que dessus, les dites parties se sont respectivement

obligées et ont signé ce dit jour et an que dessus, et le dit

maistre d'école faisant valoir ce qui est mentionné cy dessus, sera exempté de la taille.

Quelques signatures : TORCAPEL, J.L. SENECAL, Marin HALAIS, La marque de Pierre LE VEL, J. DE LA HOGUE, DELAMARE, la marque dudit Jean HALBIQUE, jaq. HUE

Je viens de tomber sur des actes d'abjurations à Saint-Sylvain dans le Calvados
même à l'agonie !!!!
page 33/294
https://archives.calvados.mnesys.fr/?id=viewer&doc=accounts%2Fmnesys_cg14%2Fdatas%2Fir%2FRessources%20g%C3%A9n%C3%A9alogiques%2FEtat-civil%2FFRAD014_Etat-civil_Saint-Agnan-le-Malherbe_Vouilly%2Exml&page_ref=118192&lot_num=2&img_num=1&index_in_visu=
Ce n'est pas le seul cas avant 1684 : à Tournebu la famille de Grimoult ainsi que Suzanne Osmont, veuve de Charles Aupoix, sieur d'Espins du Val ont abjuré en 1673
Les premiers, sans doute leur permettant un mariage avec une catholique et dans l'autre cas, juste avant de mourir...
Ce qui est bizarre est que ces actes en 1673 se trouvent entre des actes de 1657.
Trouvé sur Wikipedia : Une fois de plus la situation internationale qui fait obtenir un sursis aux protestants français. Au printemps 1672, les armées du roi envahissent les Provinces-Unies. Le traité de Nimègue, six ans plus tard, marque la fin de la guerre de Hollande, l’apogée de la puissance française en Europe et vaut à Louis XIV à son retour à Paris le titre de « Grand ». En 1675, alors qu’une partie de l’Europe et la France sont plongées dans la guerre, les abjurations huguenotes individuelles se font plus nombreuses, avec le soutien de la Cour. et sur les actes d'abjuration en marge à gauche si je lis bien 1673 jeûne et prières des religionnaires à l'occasion des victoires de Louis XIV et je pense lire dans l'acte à l'occasion de la destruction de la Hollande .... par Louis XIV.
C'est l'acte d'abjuration d'une veuve sur sont lit d'agonie, abjuration bien antérieure à la reévocation de l'édit de nantes, et à la chasse ouverte aux Huguenots dans tous le royaume. Le curé note que les huguenots de la paroisse s'y sont opposé.
On trouve à la même page et à la page suivante des actes assez insolite dans un registre de BMS touchant les faits et les dires des protestants de Saint-Sylvain; actes qui pourraienr intéresser Colette.
On sent que l'on était encore à une époque de lutte idéologique entre les deux religions car le curé examine la position des protestants sur des points de dogmes. Après la révocation, on ne dira plus les "correligionnaires" mais les "prétendus réformés" et, dans les registres, en marge des baptêmes catholiques obligatoires pour les enfants des réformés; lesdits enfants seront assez régulièrement qualifiés de bâtards.
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