Cozes

1638

   C'est la première fois que je travaille sur cette paroisse, voici donc un petit résumé et quelques gravures illustrant cette dernière. 

         Le nom de Cozes serait soit un dérivé d'un radical celte « Coz », signifiant « vieux », soit l'anthroponyme gallo-romain Cotius (ou Cottius) provenant du latin cos, cotis, qui signifiait « pierre ».
Quelques éléments attestent d’une présence humaine à la Préhistoire, comme un polissoir néolithique à Saint-Cybard et une petite nécropole protohistorique à Chantegrelet.
          Le village est situé sur la voie romaine menant de Saintes, au site du Fâ, plus tard. Cozes se situe également sur  le  chemin de saint Jacques de Compostelle. 

          Ses habitants sont les Cozillions.

         La vie protestante fut très active à Cozes pendant le XVIIe siècle, la communauté se dote d'un premier temple aux alentours de 1560 jusqu'à la révocation de l'édit de Nantes.

  

       En 1817, le premier temple étant en très mauvais état, les diacres décident d'en construire un nouveau, en ville, qui est achevé en 1821.

 (celui qui existe actuellement). Il s'agit d'un des plus anciens temples de Poitou-Charentes, et  fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 21 septembre 1998

  Cet édifice aux formes simples et aux lignes épurées s'inspire, comme tant d'autres dans la région, du néoclassicisme. Le mobilier est d'origine (XIXe siècle) : il consiste principalement en une chaire monumentale, une table de communion et un pupitre de chantre.      Ce temple inauguré en 1820, contient une belle et rare chaire de chantre en bois sculpté classée en 1994. L’intérieur est une vaste salle au sol pavé de terre cuite, bordée sur trois côtés par une colonnade à deux niveaux qui donne un effet monumental et augmente la capacité du temple  au moyen de grandes tribunes Vieilles Halles : Les halles actuelles datent en partie du XVIIIe siècle, mais ont gardé des piliers en bois du XVe siècle sur une assise du XIVe siècle. La charpente, refaite aux XVIIe et XVIIIe siècles, conserve de nombreux éléments de réemploi. Les halles appartenaient aux notables de la ville, au seigneur ou au prieur. Ceux qui

 

voulaient y vendre leurs produits devaient payer un droit de « plaçage ». Après la disparition des droits seigneuriaux, les halles devinrent propriété collective des commerçants.

La municipalité de Cozes entame des démarches en vue de racheter les halles dès 1810, Les halles sont inscrites à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques depuis le 15 septembre 1938.

Église Saint Pierre : Ce vaste édifice est à l'origine une possession de l'abbaye augustinienne Saint-Étienne de Mortagne (aujourd'hui disparue). Construite à partir du XIIIe siècle. Le clocher, posé sur une puissante souche carrée, se prolonge par un étage octogonal édifié au XVe siècle. À cette époque, il abritait sept cloches. Comme dans nombre de paroisses de la région, les cloches de Cozes furent descendues et emportées au château de Royan en 1548, afin de punir les habitants d'avoir sonné le tocsin de la révolte lors de la jacquerie des Pitauds. Les cloches actuelles, au nombre de cinq, datent de 1877. Elles donnent le fa, la, do, fa et la. Le bourdon, du nom de «Claire-Louise » pèse plus d'une 

tonne,  viennent ensuite « Marie-Thérèse » (500 kg), « Marie-Louise » (300 kg) et deux plus petites, « Louise-Georgette » (75 kg) et « Marie-Madeleine » (50 kg). Les voûtes de la nef s'effondrent en 1756, et sont refaites à l'économie au XIXe siècle. L'église conserve néanmoins une chaire du XVIIIe siècle.

L'église Saint-Pierre est classée monuments historique depuis 1928.

Logis de Sorlut : Sa construction commença au XVIe siècle. En 1610, le logis appartenait au baron de Cozes : Louis de Belcier.

   Sa fille Jeanne, devenue Ursuline sous le nom de sœur Jeanne des Anges, sera mêlée à

l'affaire des démons de Loudun. Le logis appartenait en 1641 à François de La Rochefoucauld.

Au début du XVIIIe siècle, la seigneurie est achetée par un négociant de Marennes, François Decourt ; la famille revendra le bien en 1765 à Hyacinthe Joseph de Lange, qui le laissera ensuite à son fils, le marquis de Lange-Comnène .

     Entre 1865 et 1878 les religieuses de "la Sainte Famille" le louent pour y installer une école privée le temps de la construction du couvent.  

    Racheté par la commune le 9 janvier 1981 , il a été réhabilité. Il ne reste plus de l'époque seigneuriale qu'un grand escalier avec ses balustres restaurées.

 

La gare Historique :

    La gare, située sur l'ancienne voie de chemin de fer Pons-Royan a été construite au moment de la création de la ligne entre 1873 et 1875 ; malgré tout le projet remonte à Napoléon III puisque en 1870 l'ingénieur -architecte Louis Dagail (établi à Cognac mais qui travaille à Royan entre 1870 et 1880) publie un mémoire sur le chemin de fer entre Pons et Royan. Située sur un parcours de grande et petite vitesse à voie unique, la gare reçoit l'électricité en 1912 et l'éclairage public en1931 ; contrairement à de nombreuses gares de l'époque, elle prend la forme d'un corps de bâtiments assymétriques dont les deux façades principales sont dotées d'un avant-corps latéral faisant pignon.

          Après ce petit rappel historique des bâtiments de cette bourgade, voyons l'évènement signalé par le curé qui justifie ce rapport dans ce que j'ai appelé "actes insolites". En 1638 le curé note l'élection de la fabrique de Cozes

                 
accueil
retour A à    

page précédente

 

page 8

 

 page suivante