Charente-Maritime

Saint-Genis-de-Saintonge

1724

 

          Saint-Genis contribue à la production de caviar française. L'entreprise régionale Sturgeon produit 12 tonnes/an, et rend la France depuis cette année le premier producteur au monde, devançant l'Iran et la Russie où l'esturgeon n'est pas élevé et protégé. La consommation mondiale est de 120 tonnes/an. Saint-Genis est l'un des six sites de cette entreprise, répartis à proximité de l'estuaire de la Gironde

          Du caviar autour de l'estuaire de la Gironde, ce n'est pas nouveau. Dans la première moitié du vingtième siècle, la réputation du caviar français n'était plus à faire. Victime de son succès, au tournant des années 80, l'esturgeon est devenue une espèce en voie de disparition. Un programme de sauvetage est lancé, la pêche interdite.   Le succès de la société Sturgeon annoncerait-il sa renaissance ? Pas du tout. L'esturgeon qui produit aujourd'hui du caviar est une espèce sibérienne, acipenser baeri dans le jargon des spécialistes, tandis que l'esturgeon girondin est le sturio. Alors que ce dernier reste sauvage, l'autre est aujourd'hui un poisson d'élevage.   La production est réalisée à Saint Seurin sur l'Isle, en Gironde, par la société sœur de Sturgeon : l'Ecloserie de Guyenne             En 1999, 700 000 alevins sont nés à l'écloserie. Les poissons sont ensuite transférés dans des bassins situés près de Saintes et à Saint Fort sur Gironde.  

  A trois ans, il faut identifier les femelles. Jusqu'à récemment, une prise de sang était nécessaire : c'était long et coûteux. Heureusement, l'échographie est venue simplifier ce que les spécialistes appellent le sexage. Les mâles sont vendus pour leur chair tandis que les femelles vont grossir encore quelques années.

          Arrivées à maturité, elles subissent une biopsie qui va permettre de savoir si elles sont porteuses de caviar. Si c'est le cas, elles sont amenées à Saint Genis de Saintonge, un atelier qui a tout d'un laboratoire. Vestes blanches, masque sur la bouche et le nez, gants et charlotte : les conditions d'hygiène sont strictes.

          Là, les femelles esturgeons sont assommées avant d'être saignées. On extraie alors les œufs qui sont ensuite tamisés puis rincés. Une fois égouttés, on leur ajoute sel et borax, un conservateur. On laisse ensuite le tout macérer quelques minutes avant de l'égoutter de nouveau. Vient alors l'étape du conditionnement. La tâche est à l'image du produit : délicate.

         A l'aide d'une petite cuiller, des femmes remplissent des boîtes dorées de petits grains allant du gris au noir (la couleur varie selon les lots). Une fois les boîtes fermées, direction la chambre froide en attendant l'expédition. Les gourmets auront alors trois mois, une fois la boîte achetée, pour la déguster.


Au nord-ouest, le canton est le lieu de source de la Seudre qui naît au pied d'une colline boisée de la grande Forêt de la Lande, dans la commune de Bois

C'est le domaine des prairies naturelles favorables depuis de longs siècles à l'élevage laitier qui, cependant, est en perte de vitesse, étant remplacé de plus en plus par la maïsiculture.

Le canton de Saint-Genis-de-Saintonge a de tout temps été une zone de transit entre les régions septentrionales de la France et celles du Sud permettant le développement des voies de communication. Celles-ci ont été grandement facilitées par des conditions naturelles favorables comme l'absence notable de relief et la présence de petites vallées comme celles de la Seugne ou de la Seudre.

l'estuaire de la Gironde a toujours été un axe important pour les échanges commerciaux et le petit port de Port-Maubert entretint pendant quelques siècles des échanges fluviaux notables avec Bordeaux et Blaye.  

 Le développement des infrastructures de communication dans le canton a véritablement commencé dès la seconde moitié du XIXe siècle où, le long de la vallée de la Seugne, fut construite une première voie ferroviaire. Cette dernière fut mise en place à la fin du Second Empire et les travaux furent poursuivis dans les premières années de la Troisième République, Cette importante ligne de chemin de fer est aujourd'hui celle qui représente la voie Bordeaux-Nantes 

 Les vignes font fonctionner de nombreuses distilleries d'alcool et d'eaux de vie de cognac dont celles de Lorignac, de Saint Fort sur Gironde,  de Saint Dizant du Gua ou encore de Mosnac.

Ci-dessus l'acte qui intéresse. Je vais essayer de vous en faire un résumé.

Notre curé se rend au chevet d'un malade et lui fait entrevoir le salut de son âme s'il  soulage sa conscience et s'en remet à la volonté du Roy mais l'homme ne se laisse pas impressionner et répond que "les pères la Tenailles l'ont converti. Arrive sur ces entre faits le médecin et le chirurgien 

pensant que son cas s'aggravait le curé pénètre de nouveau chez le malade. Il renvoie le curé en lui demandant de bien vouloir le laisser prendre ses remèdes.

          Mais un curé c'est coriace et que ne ferait-il pas pour convertir  un mourant. Et il remet ça le lendemain. Trouvant de nouveau le chirurgien chez le malade il le fait sortir pour parler seul à seul. "C'est assez cocasse". Le malade restant sur ses positions. Le curé sort alors de la maison et appelle les catholiques à venir l'aider à le convertir personne ne veut se déranger. Il avise alors vers une grange des batteurs de blé qu'il interpelle aussi mais personne ne veut se déranger. (Oh la la je vois d'ici le curé en soutane arpenté la rue et harangué les habitants) Las de cette mésaventure, le curé dit au patient qu'il allait tirer 3 ou 4 sons de cloche, prendre son surplis s'excuser auprès des habitants pour sa démarche revenir une dernière fois. Il a entendu le patient lui dire pour la unième fois que les Pères la tenaille l'avaient converti. Dépité le curé est rentré à la cure pour  écrire le procès verbal de son intervention pour valoir etc. etc.        

          Sur la via Turonensis, la plus ancienne, on trouve un site particulièrement important : l'ancienne  abbaye bénédictine de la Tenaille, entre Pons et Mirambeau, à Saint-Sigismond-de- Clermont.

           L'Abbaye a été édifiée en 1125 par l'ordre templier du Bienheureux Giraud de Sales.

accueil
retour A à E  

 

page précédente

page 32

page suivante