( 19 ) Corrèze
Saint Exupery les roches
1782
Saint-Exupéry-les-Roches se juche sur un vaste plateau dominé par les "Roches" qui culminent à 747 mètres. Ces pointes de quartz, qui accueillaient autrefois les processions, sont supposées se trouver sur le passage du méridien de Paris. Aujourd'hui encore, une table d'orientation permet d'admirer le plateau de Millevaches, le massif du Sancy et les monts du Cantal.
Une table d'orientation permet d'admirer le plateau de Millevaches, le massif du Sancy et les monts du Cantal.
Onze moulins, dont certains sont encore visibles, rythmaient la
L'Eglise du XIème et XIIème siècle, remaniée au XIVème, dont les cloches se changèrent en canons (exceptée une) à la Révolution, est sous le patronnage de Saint Exupère (ou Exupéry) qui était le compagnon de Saint Maurice dans la légion thébéenne. En contrebas, se trouve la fontaine Saint-Maurice.
un bâton de croix processionnelle en cuivre argenté
une mesure à grain armoriée, transformée en bénitier du 16ème s.
Croix de carrefour (15ème s.) près de l’ancien presbytère. (ci-contre)
Fontaine Saint-Maurice
Ruines féodales des châteaux de Charlus-Le-Pailhoux et de Charlus-Chabanne surplombant les gorges de la Diège
Ruines du Moulin de la Bessette
Château de La Ganne
Il fut fondé en 1286 par Pierre André de la Ganne. Edifice composite, le château présente plusieurs parties d'époques différentes disposées en forme d'équerre. A l'ouest, une tour ronde de la fin du XVe ou du début du XVIe siècle, flanquée d'une tourelle enfermant un escalier à vis, abrite une chapelle couverte d'une voûte à nervures rayonnantes.
A l'est, le corps de logis rectangulaire date de la même époque. Il est flanqué d'une tourelle d'escalier carrée, intérieurement à vis. La tour et le corps de logis ont été réunis au XIXe siècle, par une aile étroite décorée de tourelles et d'un fronton et percée, côté cour, de fenêtres néo-gothiques...
Je ne vous importunerai pas avec les actes, ils sont trop nombreux et ne seraient pas lisibles.
Vous trouverez ci-dessous la transcription des pages relevées.
230-231-250-264- =1783 : Singulière en événements que les journaux de l’époque ont narré.Vers le 6 de mars un ouragan composé de vent et de grêle dont la grosseur si terrible déracinait les plus gros arbres. Plusieurs granges et maisons renversées, les rivières débordèrent. Il y eut même quelques coups de tonnerre malgré le froid. L’orage dura 3 jours. Il fut bien plus funeste en Sicile, toute la province de Calabre dont
Les vins sont bons, la plus fertile, la plus peuplée province de ce Royaume fut submergée, les villes, les bourgades furent englouties dans les terres. Ce fut si terrible que les malheureux habitants crurent à la fin du monde.
La princesse de Scapoti qui s’était rendue avec toute sa suite dans cette province fut engloutie ainsi que toute la ville
les grands seigneurs qui possédaient des fiefs furent réduits à la plus grande misère.
On a compté 20 villes et villages qui ont péri dans ce cataclysme ainsi que tous les gens qui y demeuraient. Ceux qui demeuraient près des rivières sautèrent dans leurs bateaux. Ils rapportèrent que quelques villes ou villages qu’ils voyaient disparaissaient immédiatement englouti
Les rois et princes de tous ces villages apportèrent aux survivants rescapés des habits et des vivres. On n’en dénombra que 300.
Le deuil fut général dans toute l’Italie, Naples, Siciles, Portugal.
Le 28 may on m’apporta un petit merle trouvé dans un nid avec trois autres noirs dans un patio
On supprima aussi le carnaval et autres réjouissances tant les peines étaient grandes.
Il continue en fin 1784 à commenter ce terrible cataclysme. Ce qui frappera le lecteur, dit-il, c’est combien est terrible son jugement (mais qu’avaient donc fait ces malheureux ????)
Il parle aussi du juge de Gibraltar qui épuisa la France et l’Espagne en argent et en hommes et que l’on ne put rendre tous les événements de cette guerre entre Anglais d’une part et la France, l’Espagne et les quatre provinces : Boston, Philadelphie révoltées contre l’Angleterre . Enfin les articles du traité de paix tout y est intéressant et curieux.
276 à 281– =1784
Le Roy Louis XVI a ordonné, par un édit, la fonte de tous les louis d’or de son royaume et a promis vinht sols de valeur à chaque louis d’or apporté. Chaque Louis pour une valeur de 25 lt. Su ces vingt-cinq livres il fallait supprimer 3 sols pour le déchet, en déduisait aussi le défaut du poids de l’or. Cent louis valant dans le principe 2400 lt sur lesquels le change retenait 25lt pour le déchet de la fonte etc… l’édit fixait au mois de décembre 1783 le privilège de percevoir 25 sols supplémentaire mais vu l’affluence on prolongea cet édit jusqu’en 1786. C’était un emprunt que le roi faisait au peuple et il ajoute que le Roy en donnant cette petite gratification au peuple ne perdra rien au contraire il va y gagner car les louis nouveaux qui seront frappés n’auront pas autant d’or que les précédents. 100 vieux louis d’or en donneront peut-être 110 mais auront perdu de leur valeur.
1785
Les chaleurs de l’été ont été tellement vives et durèrent si longtemps que les récoltes furent maigres, les prés ont donné plus d’herbe que de foin et qu’il a valu dans les grandes villes jusqu’à 12 livres le quintal, dans les villages éloignés des villes il a valu jusqu’à 4 livres le quintal pris au pré. La récolte des grains n’a pas été si mauvaise, il y eut un peu de tout et beaucoup de châtaignes mais qui ont pourries très rapidement, un peu mais très mauvais. En ce qui concerne le vin, il y en eut La crainte a été si grande de perdre des bestiaux par la famine que les propriétaires s’en sont défaits rapidement au plus bas prix. Presque tous les vaux ont été conduits à la boucherie. Le blé ne s’est vendu que 6lt
L’hiver qui a fini a été si pluvieux et si doux qu’on l’avait pris pour le printemps. Il n’a fait bien froid que huit jours en décembre 1786 et le foin ne s’est vendu que 5lt en ville il n’a a pas eu de neige les bestiaux ont pacagé tout l’hiver. Le foin s’est vendu 50 sols dans les campagnes et 5lt dans les villes.
300
Mr Lombard vicaire à Saint-Exupery a préféré de jouir de tous les revenus de son vicariat en conséquensea pris le parti de se séparer de moi ……………. En son particulier cequ’il executera avec avantage il jouisse de toutes les messes, de ses présences en ……….. et de la pension fix »e par l’édit de ???????
Il ajoutera les profits qu’il fera sur les enfants qu’il instruira et qu’il apprendra à lire et à écrire, à chiffrer qui luy paient 3 lt chacun et chaque mois ainsi chaque écolier lui procurera 36lt par an Heureux ( la vie de prêtre ?) mon successeur qui pourra profiter de ces avantages et jouir de ces douceurs.
Nota : la veille de notre dame de septembre les blés noirs furent emportés par la gelée cependant le prix du blé n’excéda pas 8lt et rabaissa jusqu’à 6 encore le débit en fut fort médiocre.
316 à 318 : 1787/1788
Les pluies ont été presque quotidiennes depuis octobre 1787 à janvier 1788. Sont tombés en forme d’orage. De grandes crues ont emporté les ponts, des milliers de personnes noyées, des maisons et des quartiers de ville qui se trouvent en plat pays et dans le voisinage des torrents les ont emportés et ensevelis. Dans l’Italie aussi ainsi que dans d’autres pays , il y a eu des tremblements de terre. Des maisons ont été vivement ébranlées d’autres écroulées. Tous les événements de cette année 17854 ont été envoyés aux journaux et aux gazettes et le tout en détail.
A part deux ou trois jours au mois de novembre le froid ne s’est pas sentir que le 8 janvier.
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