Côte-d'Or (21)

Beaune

1747 / 1749

réf:

 

 

         

    A l’origine, c’est un simple fortin romain qui reçoit le nom de Belen, en hommage à ce dieu solaire du panthéon gaulois.
     Au cours de ses 2000 ans d’existence, Beaune devient capitale éphémère des Ducs de Bourgogne, puis un centre actif du commerce des draps et des vins. Elle ne cesse de fortifier ses remparts, de modeler une ville au caractère défensif doté d’un puissant château pour préserver ses intérêts et ses habitants. Sous le règle des Ducs de Valois, l’un des plus beaux " Hôtel Dieu " et ses toits multicolores, illustrent à Beaune la splendeur de la charité. A lamort du dernier des Grands Ducs  d’Occident, 


  
Beaune, un temps rebelle, revient avec la Bourgogne dans le giron royal et ne le quittera plus.
    Au milieu des vicissitudes du temps, la cité participe à l’histoire de France et résiste à la peste, à la famine, aux bandes d’ " écorcheurs " des armées démobilisées de la guerre de 100 ans,

aux grands incendies, aux ligueurs opposés à Henry IV, aux loups et même à une brève incursion du bandit au grand cœur, Mandrin. Enfin, c’estau siècle des Lumières que Beaune s’installe

   Toutefois les massacres continuent, les "écorcheurs" pillent et ruinent les campagnes, provoquant misère et famine. Les Beaunois sont dans leur grande majorité déclarés indigents.

    Nicolas Rolin, chancelier du Duc de Bourgogne Philippe le Bon, et son épouse Guigone de Salins décident alors de créer un hôpital pour les pauvres.   De tout temps, n'a jamais cessé de rayonner et a fédéré d'autres établissements à Pommard, Nolay, Meursault  et  Beaune  pour constituer une communauté que l'usage a dès lors baptisée : Hospices de Beaune.  Issu de la bourgeoisie d’autun ce jeune avocat accède rapidement aux plus hautes fonctions. Âpre au gain, il amasse une fortune immense, profitant de son crédit auprès du duc.

définitivement dans son rôle de centre de négoce des Vins fins de Bourgogne.

   Les Bastions et les tours ne défendent plus qu’une paisible armée de nectars de Beaune et de la côte vineuse, les fossés et les douves sont devenus square et jardins abritant depuis plus d’un siècle des essences étonnantes et parfois exotiques.   

     La création des Hospices de Beaune s'inscrit dans un contexte historique particulier. Ses fondateurs ont donné à l'institution une

vocation encore présente aujourd'hui à travers ses diverses activités.

    Le 4 août 1443 naît l'Hôtel-Dieu. La guerre de cent ans s'est achevée par la signature du traité d'Arras en 1435.

Homme d’état respecté et diplomate avisé, il réussit à rétablir la paix entre la Bourgogne et la France, par le traité d’Arras en 1435. Mécène et bâtisseur, il commandite des merveilles. 

    Avec sa troisième épouse, Guigone de Salins, il fonde l’Hôtel-Dieu de Beaune. Chaque année, la célèbre vente aux enchères des vins des Hospices permet à cet établissement de maintenir sa vocation charitable.          

   Le 1er janvier 1452, l'hôpital accueille son premier patient. Vieillards,  infirmes,  orphelins,

 malades, parturientes, indigents, fréquentent l'institution du Moyen Âge au XXe siècle.
Les Sœurs Hospitalières prodiguent les soins sans relâche et demeurent l'essence même, pendant des siècles, de l'Hôtel-Dieu.  

     Chevet de la collégiale Notre-Dame de Beaune

      Les chanoines entreprirent de faire bâtir l'édifice au milieu du XIIe siècle et la construction, d'est en ouest, ne s'acheva qu'au début du XIIIe siècle. Les bâtiments canoniaux datent de la fin du XIIe siècle, le porche du milieu du XIIIe siècle.

     Après l'incendie de 1272, des travaux furent entrepris ; les parties hautes de l'abside furent reconstruites au niveau de l'arcature aveugle : les fenêtres romanes furent remplacées par d'immenses fenêtres gothiques à remplages et des arcs-boutants

établis sur les contreforts romans du déambulatoire ; les corniches et les fenêtres du déambulatoire furent remaniées, les toitures et la tour du transept modifiées.   Les enfants dont les parents ne devaient pas avoir les moyens n'étaient pas mis dans une fausse commune mais dans le CHARNIER pour enfant

Le trois janvier mil sept cent quarante sept est morte âgée de quatre iours et le quatre  janvier  a  été  mise dans le charnier des enfants, Françoise fille de

philibert Laurent (...................) et  de  Edmée Marie  Servandier  ses père et mère. Présent philibert Laurent son père etc....    Le 3 février 1747 est décédé ensuite d'une chute et d'un coup à la tête qui lui a oté l'usage de ses jours âgé de cinquante deux ans après avoir reçu l'absolution et l'extrême onction et la recommandation de l'âme et la sérénité  A été inhumé au cimetière de la paroisse de  Beaune, le sieur Bernard Gaulin, musicien jouant du serpent  de

     l'église collégiale Notre dame en présence des témoins ci-après soussignés      

Le 7 avril 1747 un garçon paraissant âgé de vingt ans ayant été trouvé assassiné de nombreux de grands coups sur la tête la fin de la levée des pommards a été lue par messieurs de la justice de Beaune déposé à l'hôtel de ville après la visite faite par messieurs les médecins et chirurgiens jurés et leur rapport donné, a été inhummé sur les 6 heures du soir au cimetière de la paroisse notre Dame en présence des  habitués  et  de grand nombre de personnes

     Le 23 janvier 1749 un soldat âgé d'environ 20 ans du régiment de        

hollandais prisonnier en France de la garnison d'Autun, catholique Romain a été confessé à l'hôpital dudit Autun où il était malade cy étant parti par l'ordre du commandant avec toute ladite garnison pour s'en retourner  avec liberté au pays de Hollande (la paix étant faite) est mort sur la voiture en entrant au village de d'Auxages et aiant été amené à Beaune a été déposé à l'hôtel de ville et le lendemain 24 dudit mois a été inhummé au cimetière de la paroisse N Dame dudit beaune en présence de messieurs les habitués de ladite paroisse et de six soldats hollandais de la garnison de Beaune qui n'entendent pas la langue française ni ne savent signer.

 

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