Manche (50)

Saint-Quentin-sur-le-Homme

Saint Quentin, nom d'origine de la commune.

      Le homme (ou le houlme en ancien dialecte normand) signifie l'« îlot » ou la « prairie au bord de l'eau » du norrois holmr. Le nom a été ajouté en 1921 en référence au château du même nom.

 L'église Saint-Quentin, de style roman dont les débuts de construction remontent au XIIème siècle sous le patronage du glorieux martyr des Gaules, est l'une des plus belles et des mieux conservées de l'ancien diocèse d'Avranches. abrite nombre d'œuvres classées à titre d'objets aux monuments historiques
      En granit provenant sans doute du massif granitique d'Avranches, la base de la tour et les murs de la nef, construits dans la première partie du 12ème siècle, sont romans. Au 13ème siècle furent construits le porche rectangulaire précédant la façade occidentale, les deux étages de la tour, le choeur de trois travées et la chapelle latérale sud. La chapelle latérale nord fut édifiée au 15ème ou 16ème siècle.

Plusieurs restaurations ont été réalisées au 20ème siècle, notamment en 1951 après les dommages de guerre. Elle abrite plusieurs oeuvres (sculptures, menuiseries, peintures) classées à titre d'objet aux Monuments Historiques.

     Jusqu'à la Révolution, le territoire autour de cette paroisse était partagé entre plusieurs seigneuries. Le fief principal de la paroisse était celui qui portait le nom de Saint-Quentin. Il a appartenu successivement aux familles de Saint-Hilaire, de Malesmain, de Boisyvon, du Homme, du Bois et Doynel de Montécot. René Gabriel Doynel, seigneur, comte et patron de Saint-Quentin et de la Peschardière, fut le dernier propriétaire du fief de Saint-Quentin. Il émigra à la Révolution et ses biens furent vendus.
     Autre fief important, l'Isle-Manière (Lillemanière), eut au XVIème siècle  un propriétaire célèbre. Louis de La Moricière, sieur de Vicques, enseigne du maréchal de Matignon et capitaine d'Avranches qui reprit en juillet 1577 le Mont Saint-Michel à une troupe de huguenots conduite par le Seigneur de Touchet, protestant redouté. Cette prouesse fut célébrée par le poète Jean de Vitel, né dans la paroisse voisine de Poilley en 1560. Nommé Capitaine du Mont par le roi de France Henri III, Louis de La Moricière repoussa les attaques successives des Huguenots au cours des années suivantes. Quelques temps après avoir à nouveau délogé du Mont les envahisseurs protestants conduits cette fois par Louis de Lorge de Montgommery, seigneur de Ducey, (1589), il mourut au siège de Pontorson.

     La seconde guerre mondiale fut pour Saint-Quentin, comme pour toute la région, une période éprouvante et difficile. La commune subit des dommages importants au moment des bombardements du 6 juin 1944; plusieurs habitants sont morts ou blessés, plusieurs maisons ont été détruites, l'église fut endommagée et le château de l'Isle-Manière, où les allemands, qui ne s'y trouvaient plus, avaient installé un central téléphonique, fut entièrement sinistré

      Plusieurs croix et calvaires érigés à différentes périodes de l'histoire de la commune sont encore en place telles que

      la Croix du Chesnot (datant de 1701),

      la Croix Le Houx,

    Le beau Calvaire en granit, érigé dans le cimetière, donné en 1875 par la famille Marquis,  

     Le calvaire roman situé près de l'église En partie dévasté au moment de ka Révolution

Saint-Quentin-sur-le-Homme est bordée au sud par l'une des meilleures rivières à saumons de France, la Sélune, qui se jette dans la baie du Mont Saint-Michel. Par

grandes marées, le mascaret remonte son cours jusqu'au village de l'Isle-Manière, offrant un spectacle magnifique.
     Les ruisseaux du Loir et du Lait Bouilli séparent Saint-Quentin-sur-le-Homme des communes de Ducey, Marcilly, Les Chéris, Saint-Loup et Saint-Martin-des-Champs. La commune de Saint-Quentin ne fut officiellement dénommée Saint-Quentin-sur-le-Homme qu'en 1921. Le déterminant « sur-le-Homme », fait référence aux du Homme, seigneurs au XVème siècle du fief de Saint-Quentin, qui tiraient leur nom des holmes 

     Située sur l'un des chemins montois qu'empruntaient les pélerins pour se  rendre  au  Mont

Saint-quentin sur le homme

Jean Pierre Enault

1726 page 126

http://recherche.archives.manche.fr/?id=viewer&doc=accounts%2Fmnesys_ad50%2Fdatas%2Fir%2Fetat_civil%2FFRAD

050_etat_civil%2Exml&page_ref=999566&lot_num=1&img_num=1

Voicy un pauvre malheureux dont un enfant

Agé de 14 mois tomba hier dans un peu d’eau

Croupissante dans une fosse a relier deux

Tonneau ils m’assurent que ce malheureux  arriva

Par la fautte de leur petitte fille agée de

Huit ans chargée de la garde de son petit frere

Quelle perdit de vue pendant un instant on

M’assura hier au soir dans le m^me vilage

Qu'ils m'avaient assurés vrais et que l’enfant

Fut retire par sa mère ayant encore quelque

Signe de vie cequi est très vray ce

Père infortuné est un pauvre miserable

Qui dispute sa vie ???? avec la faim et dont le

Plus beau revenu consiste en l’ouvrage de

Ses bras si vous voulée bien monsieur

m'envoyer la permission d’ihnumer le petit corps

vous fairée une grande charité

Je prends la liberté de vous renouveler

Les  sinceres assurances observances du parfait respect

Dont j’ai l’honneur d’être monsieur

votre très humble et obéissant serviteur

page 15

page suivante