Mayenne (53)

Averton (dépend de Villaines la Juel) 1668

       

   Sur Averton, même, je n'ai rien trouvé, toue cette paroisse étant de près ou de loin reliée à Villaines.

Quelques photos pourtant.

      La voie romaine Jublains-Lisieux passait à proximité de l'agglomération actuelle, ce qui laisse supposer une occupation du site dès cette  époque. Au Moyen Âge, le seigneur de Mayenne érige un château sur une butte, non loin du bourg de Saint-Georges, noyau de l'agglomération. Aiglibert, évêque du Mans, donne au monastère de Sainte-Marie la moitié des dîmes de Villaines, Trans, Thorigné, le 9 juillet 692. Ces localités sont aussi confirmées à Saint-Aldric par Louis le Débonnaire en 892 mais sous le nom de Vilhena.

     En 1140, Mathilde d'Angleterre donna la terre de Villaines, à Juhel II de Mayenne, en remerciements des services qu'il avait rendus. La seigneurie prit alors son nom.    

      Une forteresse fut construite à cette époque. Elle est en ruine depuis la guerre avec les Anglais. Il en subsiste, de nos jours, les soubassements du donjon.

      Villaines-la-Juhel forma d'abord une châtellenie, chef-lieu pour les francs-fiefs d'une des seigneuries du Maine en 1312 et relevant du comté du Maine. La famille de Champagne occupa la terre de Villaines-la-Juhel jusqu'à la Révolution. Les fils de lin et de chanvre

 utilisés dans les manufactures d'Alençon ou de Mayenne provenaient de Villaines-la-Juhel. Le bourg exportait aussi ses œufs, son beurre, ses volailles et ses cochons.

     Après la Seconde Guerre mondiale, un député MRP de la Mayenne (1945-1959), Robert Buron, devenu plusieurs fois ministre, fut conseiller général (1951-1970) et maire de Villaines-la-Juhel (1953-1970). C'est sous son impulsion, puis avec le relais des municipalités successives que la ville a pris un nouvel essor. La présence de grandes entreprises témoigne de ce dynamisme. Aujourd'hui, la commune subit la délocalisation de certaines d'entre-elles. La ville s'est dotée d'importantes entreprises industrielles, sources d'emplois potentiels pour un grand

nombre de salariés.

     La commune a tout de même souffert de la fermeture de plusieurs grandes unités industrielles,

comme l'usine Seb-Moulinex qui employait jusqu'à plusieurs centaines de salariés. Cependant, d'autres industries (matériels de bureautique, fabrication de supports multimédia, etc.) ont une activité dynamique et emploient une part importante de la population active locale.

     Quelques curiosités ou monuments à y voir :

     -Église Notre-Dame-de-l'Assomption (XVe siècle). Les fonts baptismaux du XVIIe siècle, deux statues du XVIe (sainte Barbe et sainte Monique), deux tableaux du XIXe (L'Assomption et Dieu le Père) et un maître-autel du XVIe sont classés à titre d'objets aux Monuments historiques[5].

      La forêt de Pail est une forêt de 2 737 hectares située sur les communes d'Averton (90%) et Crennes-sur-Fraubée (10%), dans le département de la Mayenne, à 30 km à l'est de la ville de Mayenne.

     À l'époque de l'indépendance gauloise toutes ces régions étaient couvertes d'une vaste forêts. Elle devait servire de marche frontière entre les Auleques Diablintes et les Essui et les Sagii. La taille de cette forêt ne représente plus qu'une infime partie de ce qu'elle était au début du Moyen Âge en

occupant un vaste territoire entre la Normandie et le Maine. Le défrichement fut important au XIe siècle et XIIe siècle [2] , [3]précédé par l'établissement d'ermites, en particulier à Saint-Sulpice-des-Chèvres (Gesvres) et la Trinité (sancta Trinita de Palea, 1146) (Pré-en-Pail).

      La forêt appartint au XIe siècle à Gaultier le Boigne, bien faiteur du prieuré de d'Assé-le-Boine et en partie de Robert, fils de Viternus de Juillé, qui partant pour Jérusalem, donna au prieur de Pré-en-Pail les dîmes et redîmes de la forêt, 1096. Guillaume de Doucelle fut héritier des Le Boigne en 1244 ; il eut pour successeurs les sieurs de La Ferté, seigneurs de Resné en Lignières-la-Doucelle. En 1364, la forêt passe à André d'Averton, chevalier qui l'acheta aux héritiers de la Ferté pour 1 024 florins. Il augmenta son domaine par de nouvelles acquisitions sur Jean de Bazeille et Jean d'Usages, confirmées en 1398, par arrêt du parlement. Les sieurs d'Averton gardèrent toujours depuis ce domaine jusqu'au décès de la veuve de René-Emmanuel d'Averton, en 1706.

     La forêt de Pail formait un fief ayant haute, moyenne et basse justice, parfaitement distinct des seigneuries voisines de Pré-en-Pail ou d'Averton, et mouvant de la baronnie de Mayenne, comme le reconnait Jean d'Averton, en 1475.

La forêt de Pail dépendait d'une juridiction spéciale. Elle comprenait : bailli, procureur, greffier, sergent; ils tenaient leurs assises à Courcité. En sont baillis :
Jean Mouchet, 1450, 1457;
Julien Chéreau, sieur de la Forêt, écuyer, 1457 ;
Jean Pitard, 1459;
Jean Blanchet, 1483;
Claude Le Breton, 1625.

      Un bourgeois de Villaines était tenu « de garder les arcs et artilleries du seigneur et de ses forestiers, et aussi espies et autres ferrements quant on les luy baille à garder en son hostel».

       Le commandeur du Grateil, pour son droit d'usage, devait un souper et un dîner au seigneur et à sa dame, ses gens, ses chevaux, et ses chiens.

      En 1384, il y avait un fermier de la forêt. Jean Lemegissier, curé de Grazay, qui avait fait un marché avec lui pour mettre en forêt autant de porcs qu'il voudrait, "sans aller au panage", ni faire déclaration, en payant quatre denniers pour les petits et huit pour les gros, se plaignit à l'official qu'on lui eût saisi, malgré la convention faite, sa bande de soixante-huit porcs.

    En 1785, Mademoiselle de Berthomas, maître de forges de la Gaudinière, se plaint d'attroupements et de « révoltes » de ses ouvriers en forêt de Pail. ; elle dénonce les frères Brault, d'Averton, qu'elle considère comme les meneurs. En 1787, les bûcherons étaient en grèves et des coups de fusils furent

tirés sur deux "dresseurs de fours" qui voulaient travailler.     En 1792, la forêt est dévasté, les gardes sont menacés de mort. Guérin, maitre des forges de la Gaudinière, veut résilier son bail, 1793. On y place un cantonnement, 3 décembre 1796. Le 26 novembre 1797, un parti de Chouans s'étaient retiré dans la forêt. 

   Château de Lorgerie (XVIIe). (je n'ai rien trouvé sur ce dernier ni sur le site des perles. C'est un plan d'eau touristique mais pourquoi "des perles"

    Sites des Perles, plan d'eau-aire de loisirs.

J'ai aussi découvert un joli lavoir, un moulin et un calvaire au croisement des routes d'Avertin et de Gesvres

 

Le trente jour d'aoust 1686 j'ay inhumé le corps  de  Lis Dondeau , tué par un sanglier dans la forêt de Pail  âgé de soixante ans à laquelle sépulture ont esté présents Louis Leroulmi, Mathurin Goudeau et Pierre Patureau lesquels ont dit ne scavoir signer   Croisier curé   

                       
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