Mayenne (53)

Le Ribay

        

 La commune est au nord-est du Bas-Maine. Son bourg est à 6,5 km au sud-ouest de Javron-les-Chapelles, à 10 km au sud-est de Lassay-les-Châteaux, à 12 km au nord-ouest de Villaines-la-Juhel et à 19 km au nord-est de Mayenne1.

     Le bourg du Ribay, de par son emplacement stratégique, axe Paris / Brest,

prit logiquement un rôle relais. Ainsi l'histoire du village est-elle très liée à cet important axe, qui encore aujourd'hui assure la surviedes quelques commerces qui bordent la route.

      Un cantonnement militaire s'installe dans le bourg afin de sécuriser la route de Paris (escorte des voitures). Ce qui n'empêche pas la chouannerie locale, menée par Rochambeau, d'agir, en témoignent trois faits marquants :

 L'attaque de la malle-poste de Paris à Brest contenant une importante somme d'argent, le 29 mars 1795.    

 La malle-poste succède à la malle-charrette, véhicule affecté au même usage à l'époque de Louis XV et de Louis XVI. La malle-charrette, comme son nom l'indique, était une charrette non suspendue, à deux roues, couverte, tirée ordinairement par trois chevaux : un fort limonier, un deuxième cheval en galère (renfort), et un troisième, le porteur, monté par un postillon. Les forts cahots auxquels la malle-charrette était soumise lui valurent le nom de « panier à salade », bien avant le sens moderne donné à un autre type de voiture bien particulier, les voitures de police.

     Elle  peut transporter, en plus du courrier, des passagers. C'est donc une voiture plus lourde, fermée, à quatre roues, suspendue sur des ressorts, tirée par quatre ou cinq chevaux. La partie avant, le cabriolet, reçoit le cocher et un passager à côté de lui. Dans la partie centrale, le coupé, prennent place trois voyageurs. La partie arrière est la malle réservée au courrier.

     Les malles-poste étaient plus rapides que les diligences. Celles-ci, plus lourdes, transportant plus de passagers, devinrent prédominantes au cours du XIX°  siècle. En France, sous la Restauration, les malles-poste étaient peintes en jaune, puis, sous Louis-Philippe, en gris puce.

      L'attaque du cantonnement dans la nuit du 4 au 5 septembre 1795 durant laquelle la bande parvient entre autres à s'emparer des armes de la gendarmerie et d'une caisse de 450 livres. 

     Le 26 novembre 1795, les chouans s'emparent de trente bœufs du cantonnement.

Le Ribay tient une place importante dans l'histoire de la «petite émigrée». C'est en effet ici que Françoise Gaudérian, jeune servante vendéenne, se perdit lors de la Virée de Galerne.

     Elle fut recueillie dans une auberge du bourg par Julien Thuault, le maire du Ribay, qui la cacha chez lui au hameau de Coulion.

     Cependant cette nouvelle arrivante ne passa pas inaperçue et finit par être dénoncée auprès du maire de Lassay qui l'emprisonna et la fit guillotiner le 6 mars 1794, en cette même ville. Elle repose désormais un peu à l'est de Lassay, à la «Lande des Malheureux», où fut construit un oratoire en mémoire de cette jeune fille perçue comme sainte par la population qui rapporta que quatre chevaux avaient eu du mal à transporter son corps.

     (La virée de Galerne est une campagne militaire de la guerre de Vendée pendant la Révolution française qui s'est déroulée dans le Maine, en Bretagne, enNormandie et en Anjou. Elle tire son nom d'un vent de nord-ouest (noroît), froid et humide, qui souffle en rafale sur l'ouest de la France, le vent de Galerne ougwalarn, en breton.

     Il s'agit de l'expédition effectuée par l'armée vendéenne qui, ayant traversé la Loire après la défaite de Cholet, le 17 octobre 1793, se rend à Granville dans l'espoir d'y trouver des renforts en provenance d'Angleterre. N'ayant pu prendre Granville le 14 novembre 1793, elle se replie vers Savenay où elle est anéantie par l'armée républicaine le 23 décembre 1793.)

Les deux actes qui suivent

le ci-dessous et le décès de trois soldats mais de quelle guerre ?

et celui-ci est le baptême de la petite cloche.

le lundi septiesme de mars mil six cent

seize furent ensepulturés trois soldats

de la compagnie de Mr du Val

qui ............... esté tués au Poulay

par Mr de Valle

le jeudi  vingt neufviesme jour de juillet

l'an mil six cent quatorze la petite cloche

du Ribay fut nommée Gabrielle par

Louisa demore en l'absence de Gabrielle

de Champaigne femme de Mr du Val

et par Zaccharie Viel en l'absence de

Jehan du Vau fils de Marcelle

http://www.archinoe.fr/cg53/visualiseur/visu_etatcivil.php?id=530006387&PHPSID=b0f02c3abe3738cf8164462b0aa83fda&w=1600&h=900#   page 26  et page 10

 
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