(58)   Nièvre

Saint André en Morvan

1690

     En ce qui concerne l'église, des remaniements modernes ont fait perdre tout caractère à cette église, dans laquelle rien n'est antérieur à la dernière période gothique. Un bas relief datant du XIVème siècle.

     J'ai lu qu'il existait, apparemment, des croix monumentales mais n'en n'ai trouvé aucune reproduction tout comme pour le domaine de Sérée et un lavoir appelé l'Huis Godin

      Pas d'historique sur cette commune morvandelle, je vais donc vous

parler un petit peu des "nourrices morvandelles" puis de l'acheminement du bois de chauffage et de cendres.

                     Les nourrices morvandelles

       Dans la bonne société du 19ème siècle, les femmes, très occupées par leurs fonctions sociales, répugnaient à s'engager dans un allaitement long impliquant une grande disponibilité. La nourrice devenait donc la meilleure alternative.
       Réputées pour leur santé et la qualité de leur lait, les femmes morvandelles apportaient leurs services, soit chez elles dans le Morvan en accueillant des enfants placés par l'Assistance Publique, soit à domicile dans de riches familles à Paris. À la fin du 19ème siècle, les nourrices morvandelles représentaient plus de la moitié des nourrices de Paris.
       Issues des couches pauvres de la société, ces femmes y trouvaient un important complément de ressources pour toute la famille mais aussi une amélioration des conditions de vie avec notamment des répercussions sur l’hygiène et le confort.
       Ces "nounous" qui étaient l'objet de nombreux soins de la part de leur employeur avaient aussi la chance de pouvoir apprendre à lire et à écrire et

en contrepartie on leur imposait un véritable servage et une vie de recluses, rythmée seulement par les sorties quotidiennes au jardin public pour promener le petit.

Le bois du Morvan

       Bien avant le 16ème siècle, un problème crucial angoissait Paris : celui de son approvisionnement en bois "de chauffe et de four".

       On pensait bien déjà au Morvan où le hêtre et le chêne poussaient en abondance mais les voies d’accès et de pénétration avaient pratiquement disparu depuis que la civilisation gallo-romaine l’avait délaissé.

       Le transport par flottage paraissait plus indiqué. Ce procédé était pratiqué depuis la nuit des temps pour amener à pied d’œuvre bois de marine et de charpentes. Mais il s’agissait toujours de troncs de quelque trente mètres de long, faciles à assembler, et les distances étaient nettement inférieures !

      Dans le cas présent, il s'agissait de bûches de 3 pieds 6 pouces (1,14m) qu’il faudrait conduire sur 200 à 300 km ! Ajoutons à cela que les rivières n’étaient navigables que depuis Clamecy, que les ruisseaux morvandiaux n’étaient pas entretenus.

      Pour ce qui a été du flottage des bûches, ce fut ce qu’on appelait le « flottage à buches perdues » Les arbres étaient coupés et tronçonnés dans les bois, descendus avec chevaux jusqu’aux rus et rivières du Morvan.

      Armes et Clamecy étaient, en partie, le terminus pour ces bûches. Elles étaient sorties de l’eau marquées et empilées avant d’être réunies en «trains de bois» qui étaient ensuite acheminés sur Paris. (voir flottage)

      Après bien des tentatives un premier train de bois du Morvan arrive à Paris, Quai de la Tournelle, devant les feux de joie allumés par les parisiens. C’était l’oeuvre de Charles Leconte, Nivernais d’origine.
      Un procès-verbal du bureau de la ville, sous la date du 21 avril 1547, constate, d'une manière irrécusable que, Charles Leconte a fait arriver de l'Yonne à Paris un train de bois à brûler, premier train de bois de mosle qui soit advenu en ladite ville de Paris.

      Deux ans plus tard, les radeaux arrivaient régulièrement dans la capitale : l’épopée des flotteurs de Clamecy avait commencé.

 

    Des lettres patentes du 23 juillet 1546 montrent que Gille Deffroissez, maître de forges du Nivernais, a fait l'essai de flottage sur la Cure à ses propres frais et qu'il a pleinement réussi. Malheureusement, il s'y est ruiné, et c'est Jean Rouvet, riche marchand de bois de la capitale qui lui sert de caution et prend la tête du flottage de la rivière Cure. En 1549, le premier train de bois venant de la Cure arrive à Paris.
Jean Rouvet a donc été, en 1549, pour la Cure, ce que Charles Leconte avait été pour l'Yonne en 1547.
Ce n'est pas un acte qui soit particulier c'est soit un prêtre soit un homme de loi qui débutait ses phrases, commençant par un "f" ressmblant à s'y méprendre à une "clef de sol".
 
   
 

Voici un baptême de cloche.

Celui de la grosse cloche en 1741

Elle va se nommer César François et Marie Anne Judith

Pour le parrain et la marraine que du gratin, de la grande bourgeoisie notez.

Le parrain est haut et puissant Messire César François de Chastellux; vicomte d'Avallon

ma marraine Haute et puissante dame demoiselle Marie Anne Judith de Chastellux.

 Frères et soeurs, digne fils ainé et digne fille ainée de haut et puissant seigneur messire Guillaume Antoine de Chastellux,

seigneur dudit Chastellux

vicomte d'Avallon

baron de Carré les Tombes

seigneur de Marigny, Saint-Germain des Champs et autres lieux

premier chanoine héréditaire de Saint-Etienne d'Auxerre

lieutenant général  des armées du roy

commandant du Roussillon

l'épouse de ce puissant personnage est

haute et puissante dame Claire Thérèse d'Aguesseau

voila le "dessus du panier.

 
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