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Saint-Ouen-sur-Iton   (suite)

On trouve à Saint-Ouen-sur-Iton, GAIA 9 : moteur de recherche

image 30 décès dus à l'épidémie de peste de Michel Mériel

Il existe, à ma connaissance, 3 sortes principales de peste :

-la peste bubonique ;

-la peste septicémique ;

-La peste pulmonaire

         La peste (du latin pestis1, « maladie contagieuse ») est une zoonose, c'est-à-dire commune à l'homme et à l'animal. Elle est causée par le bacille Yersinia pestis, découvert par Alexandre Yersin de l'Institut Pasteur en 1894.

         La peste bubonique est la forme la plus courante et elle résulte de la piqûre d'une puce infectée. Le bacille pénètre alors dans l'organisme et gagne, à partir du site de la piqûre, le ganglion le plus proche par le biais du système lymphatique. Yersinia pestis y déclenche une inflammation due à sa multiplication rapide à ce niveau.

         On appelle « bubon » le ganglion tuméfié. Celui-ci est très douloureux et peut se mettre à suppurer par une plaie ouverte à un stade plus avancé de l'infection.

Elle peut finir par devenir nécrosante, et des tâches noires apparaissent alors sur le corps. C'est cette couleur qui a valu le nom à une terrible épidémie médiévale, responsable de plus de 20 millions de morts en 

 

La peste arrive sur le territoire français à Marseille fin 1347. Dès lors, elle va implaquablement et inexorablement remonter vers le nord. Paris est touchée au début de l'été 1348 et tout le territoire est atteint avant la fin de l'année. La même progression intervient partout en Europe, jusqu'aux contrées de Scandinavie atteintes en 1350.

C'est une hécatombe. Entre 30 et 50% de la population française disparaît par l'épidémie. Un tiers de la population européenne meurt, soit à peu près 25 millions de personnes.

Toutes les couches de la société sont touchées, même les puissants (on voit ainsi mourir la reine de France Jeanne la boiteuse), mais les villes (où la promiscuité favorise la contagion) sont plus durement touchées que les campagnes.

Un peu partout, on cherche des explications et des responsables. Les minorités sont montrées du doigt : juifs et gens du voyage seront accusés d'avoir empoisonné les points d'eau, et seront victimes de massacres, malgré l'opposition de certains dignitaires comme le pape Clément VI et le duc d'Autriche Albert II.

Sur le plan sanitaire, non seulement les medecins sont impuissants, mais leurs remèdes aggravent les choses : les processions de flagellants favorisent la contagion, tandis que saignées et purges achèvent les malades.

Bref, c'est l'horreur totale !

 

Au Moyen Âge, les médecins se protégeaient de la peste avec des masques.

          En raison des ravages qu’elle a causés, surtout pendant le Moyen Âge, la peste a eu de nombreux impacts sur l'économie, la religion et les arts. Ainsi, la peste noire de 1347–1352  n'est ni la première ni la dernière épidémie de ce type, mais elle est la seule à porter ce nom.

         On estime que la peste noire a tué entre 30 et 50 % de la population européenne en cinq ans, faisant environ vingt-cinq millions de victimes. Cette épidémie eut des conséquences durables sur la civilisation européenne, d'autant qu'après cette première vague, la maladie refit ensuite régulièrement son apparition dans les différents pays touchés : entre 1348 et 1355 en France, et entre 1360 et 1369 en Angleterre, notamment  a profondément marqué l'Europe en exterminant 25 % à 50 % de la population européenne. La population française quant à elle chuta de 41 % sur la même période soit 7 millions de victimes sur les 17 millions de Français de l'époque.

         Cependant, plusieurs épidémies de maladies inconnues à forte mortalité ont pu être qualifiées de peste par les chroniqueurs de l'époque.    Par analogie, d'autres maladies à forte morbidité pour d'autres espèces sont également nommées peste, comme la peste aviairecelle du canardcelle du porc. Elles n'ont pour la plupart rien à voir avec la peste humaine.

         La peste noire se répandit comme une vague et ne s’établit pas durablement aux endroits touchés. Le taux de mortalité moyen d’environ trente pour cent de la population totale, et de soixante à cent pour cent de la population infectée, est tel que les plus faibles périssent rapidement, et le fléau ne dure généralement que six à neuf mois.

         Depuis Marseille, en novembre 1347, elle gagna rapidement Avignon, en janvier 1348, alors cité papale et carrefour du monde chrétien : la venue de fidèles en grand nombre contribuant à sa diffusion. Début février, la peste atteint Montpellier puis Béziers. Le 16 février 1348, elle est à Narbonne, début mars à Carcassonne, fin mars à Perpignan. Fin juin, l'épidémie atteint Bordeaux. À partir de ce port, elle se diffuse rapidement à cause du transport maritime. L'Angleterre est touchée le 24 juin 1348. Le 25 juin 1348, elle apparaît à Rouen, puis à Pontoise et Saint-Denis. Le 20 août 1348, elle se déclare à Paris. En septembre, la peste atteint le Limousin et l'Angoumois, en octobre le Poitou, fin novembre Angers et l'Anjou. En décembre, elle est apportée à Calais depuis Londres. En décembre 1348, elle a envahi toute l’Europe méridionale, de la Grèce au sud de l'Angleterre. L'hiver 1348-1349 arrête sa progression, avant qu'elle resurgisse à partir d'avril 1349.

 La puce du rat en est le principal vecteur

         Le mécanisme des épidémies de peste dans l'histoire est plutôt bien connu. Les puces porteuses du bacille de Yersin sont tranquillement installées sur des rats qu'elles contaminent. Ces derniers tendant à pulluler dans les endroits où il y a des concentrations humaines, les puces passent de l'un à l'autre et infectent les humains lors des nombreuses morsures qu'elles leur infligent.

        

Le 2-8-1632, meurt de la contagion un petite fille de la veuve Bourlier; Le 16-8-1632, meurt de la contagion la veuve de Jean Bourlier (probablement celui qui est inhumé le 10-6-1630, tué par accident) avec 5 de ses enfants;

Le même jour est inhumée Marion Bordeaux et trois de ses enfants morts de la peste;

Le 17, même cause pour le décès de la fille de Vincent Costart et la servante de Maurice Soyer;

Le 13-10-1632; Mathurin Boy, fils de Lambert décède encore de la peste.

 
 

 

Jusqu'à présent, tout laissait à penser que la peste noire était une peste bubonique, et que les rats, et leurs puces, étaient le vecteur de transmission. Mais de toutes récentes études tendraient à disculper les rongeurs et leurs parasites

image 30 , la liste des contributions à une confrérie de cette paroisse.

Il m'est impossible de transcrire ces deux actes mais ce sont les donateurs à la coutume !!!!!!!!!
 
                       
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