Orne (61) Saint-Mars-d'Egrenne |
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Saint-Mars-d'Egrenne, un village millénaire ! Selon le "Dictionnaire "Mards" est un diminutif de Médard, devenu "Mars" dans le vocabulaire des historiens géographes. D'où le nom de Saint-Mars donné à une commune qui n'avait pour raison d'être que l'église patronnée par Saint-Médard. Vers le début du xie siècle un Chevalier Achard (970-1035), descendant d'une famille de petite noblesse d'épée originaire de Montpellier, vint se fixer dans le pays domfrontais. À cette époque, la forêt d'Andaine couvrait tout le territoire de l'actuel Passais, communes de Saint-Mars et de Saint-Roch comprises. Ayant décidé de former un domaine le chevalier Achard opéra un "Perthuis" dans la forêt de Passais à l'endroit même de l'actuel hameau "Le Pertuis" situé dans la commune de Saint-Mars-d'Égrenne. Il y fit construire le premier manoir de sa famille "Le Perthuis-Achard" (ce n'est plus qu'une maison de ferme aujourd'hui). Avec le temps les Achard agrandirent leur domaine et l'étendirent jusqu'aux portes de Domfront, établissant des cultures sur les territoires actuels de Saint-Mars, de Saint-Gilles et de la Haute-Chapelle. Acquérant ainsi, et dès le milieu du xie siècle, tous les droits seigneuriaux sur cette grande étendue de bois et sur les terres qui s'y défrichaient. Le comte Guillaume de Bellême, devenu maître du pays, reconnut leur noblesse et les laissa jouir des privilèges possédés jusque là. Il nommera le chevalier Achard 1er gouverneur de Domfront dont il venait de construire l'enceinte de fortification (en 1014). Le Chevalier Achard, surnommé Achard le riche ou Achard de Domfront, fera construire dans le 1er tiers du xie siècle (probablement vers 1020), une première église dédiée à Saint Médard , un saint souvent invoqué contre les rages de dents. Ce faisant il donnera naissance au hameau de Saint-Mars-d'Égrenne stratégiquement situé en orée de forêt. Les pèlerins, riches et pauvres, se trouvant à passer par là en partance ou en provenance du Mont Saint-Michel, faisaient des offrandes et laissaient de généreuses oboles, pour les plus fortunés d'entre eux. L'église de Saint-Mars comme d'ailleurs toutes les églises des communes avoisinantes, souffrira des effets des guerres de religion qui avaient secoué la Normandie du XIV è au XVIè siècle. Elle abrite un tableau, La Nativité (xviie siècle), une statue de saint Pierre en bois du XIXè siècle et des fonts baptismaux du XVIIe, tous trois classés à titre d'objets aux Monuments historiques6. |
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Elle sera détruite et reconstruite à plusieurs reprises, la dernière ayant été effectuée vers le tournant du siècle dernier. Comme elle avait déjà été déclarée en ruine vers la fin du xie siècle par l'ermite Bernard d'Abbeville qui vint s'installer dans le bourg, Il est probable que sa première destruction survint vers 1048 lors du pillage perpétré dans le Passais par les soldats angevins de Geoffroy Martel comte d'Anjou qui prit la forteresse de :Domfront par les armes et s'y installa, avant d'être chassé par Guillaume-le-Bâtard. Deux documents historiques conservés à la Bibliothèque |
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Nationale de France (BNF), attestent de l'antériorité millénaire de l'église de Saint-Mars et par voie de conséquence du village lui-même -1) La vie de l'ermite "Saint-bernard d'Abbeville" relatée par l'abbé Angot qui raconte que vers la fin du xie siècle et sur les conseils de "Saint Vital" grand chef des ermites, bâtisseur du prieuré de Dompierre, un ermite du nom de Bernard d'Abbeville (Abbé de Tiron) s'installa comme tourneur sur bois à Saint-Mars-d'Egrenne à côté d'une église en ruine. (Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne" (1900- 1910) par l'Abbé Angot)2) La lettre de donation datée de Novembre 1335, par laquelle "Jean comte
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- d'Anjou et du Maine, duc de Normandie, fils aîné du roi de France" abandonne le patronage de l'église de Saint-Mars-d'Égrenne à "Guy de Laval" Évêque du Mans. (La maison de Laval, 1020-1605 – T.2 par Paul de Farcy - Éditeur Alphonse Picard et fils, Paris 1898) L'importance stratégique de Saint-Mars était confirmée par les nombreux et célèbres personnages du moyen-âge qui, dans leurs périples Domfront/Mont Saint-Michel, y faisaient halte en entrée ou en sortie de forêt. Parmi eux on peut citer Guillaume-le-Conquérant, Henri l & II rois d'Angleterre, Éléonore de Guyenne, Charles VIII, Charles IX et Catherine de Médicis. Un très beau pressoir à pommes |
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http://archives.orne.fr/mdr/index.php/docnum Viewer/afficheDocnum/381/N/image
St Mards d’Egrenne 1668 page 381
S’est présentée à nous Gillette Courteille Fe de Nicolas Faverie qui en qualité de Sage femme dit avoir assisté a l’accouchemen d’une Nommée Simone Le Vesque autrement dite Bigot et que l’ayant interrogée et pressée Instamment en ses plus sensibles douleurs de Déclarer qui serait celuy qui luy aurait engendré L’enfant dont elle estoit en la peine de produire Et qu’Ycelle le Vesque n’auroit nommé personne Que dudepuis son accouchement elle auroit voulu Accuser Gilles Ramard et ladite Courteille luy remontrant par diverses fois quelle offensait Grièvement Dieu et s’exposait à une damnation Eternelle d’en accuser un innocent et que le bruit Commun estoit qu’un frère dudit Gilles Hamard nommé Macé Hamard estoit celluy qui l’auroit desbauché a quoy elle fist réponce que led Macé estoit le plus beau de ses frères et qu’il Feroit pour tous et dans cette incertitude et Pour pourvoir au salut de l’enfant s’est Présenté à nous Gilles lequel quoy qu’il Se disant innocent de cette accusation et en Attendant que par voye de censure eclesiastique ou par voye de justice on Tacheroit de découvrit et scavoir qui Seroit le véritable père je consentois Qu’on luy donna en son nom les Sérémonie du Saint-Baptême en consentois Le faire norir cest pour quoy nous Avons conferré les stes cérémonies aud enfant A esté nommé Julien et lad Courteille noius a dit que led nenfant Estoit venu sur terre le premier jour d’avril Dernier son parrain Jullien Pouchard la marraine Lad Gillette Courteille en présence de Mr Jean Le Mesle pbre et nicolas Faverie fet ce Treizième d’aoust mil six cents soixante huit Led Gilles Hamard a déclaré ne scavoir signer Non plus que lesdt Pouchard, Faverie et Courteille en gloze (glose) et a esté nommé Jullien le merc dudit Gilles Ramard le mercdudit julien pouchard le merc de ladite gillette Courteille le merc dudit faver |
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