Haute-Saône (70)

Pierrecourt

      À l'origine, il n'y avait à Pierrecourt qu'une chapelle desservie par les religieux d'Aumonières, dont l'église était paroissiale. Après le départ des derniers religieux, puis la vente de l'église comme bien national en 1793, la chapelle est devenue église, dédiée à saint Martin
Patrimoine :
Sites remarquables :chapelle des templiers du 12è siècle détruite en 1793 il ne reste que la tour haute de 20m
La fontaine
La source couverte de Coulvot.Un four banal (privé).
Niché au coeur d'un écran de verdure le village possède un lavoir «le Magny» et une fontaine couverte «Coulvot» extérieure au village, tous deux sont alimentés en eau par des sources qui ne tarissent jamais.
Ruines d'Aumonières datant de 1093 (ancienne commanderie de St. Antoine).
Une église (clocher de tradition romane) XIVème et XVIIIème maître-autel double face gris et rose, piscine tréflée du XIVème.
Une église des 14ème et 18ème siècles contenant un maître-autel double face et une piscine tréflée.
 Des ruines d'Aumonières ayant appartenu à l'ancienne commanderie de Saint Antoine, édifiée en 1093. - Un ancien four (privé).
Personnages remarquables :Henry Boguet, né à Pierrecourt, en 1550 et décédé en 1619  (livre sur la sorcellerie).
      Démonologue, grand Juge de Saint-Claude au comté de Bourgogne (1596 à 1616) ; auteur du Discours exécrable des Sorciers (1602), douze fois réédité en vingt ans. Il eut à juger sur Saint-Claude neuf cas de lycanthropie (loups-garous). Dans instruction pour un juge, il s'adresse à un juge comtois de Salins en 70 articles qui traitent du type d'intervention à conduire dans le cadre de la sorcellerie. Une double légende prétend qu'à l'instar de Nicolas Rémy, Boguet ait fini sur le bûcher et que sa famille ait racheté en sous-main la plupart des exemplaires de son Discours. Aujourd'hui Rossell Hope Robbins suggère que certains de ses parents éprouvaient une secrète sympathie à l'égard de la sorcellerie.
Sa sagesse, son savoir et son équité étaient vantés, et certains le comparaient à un nouvel Hercule.
Gaspar de Bin chantait, en parlant de Boguet :
La Grèce assit jadis Alcide entre les Dieux
Pour avoir surmonté les Monstres de la Terre;
Et toi domptant l'Enfer, qui nous brouille de guerre
Quelle place dois-tu attendre dans les Cieux.
Sa renommée de brûleur féroce a traversé les siècles jusqu'à ce que Dom Benoit et L. Duparchy en 1892 rétablissent la vérité. Des 1500 victimes qu'on lui attribua, il laissa, après un procès entamé contre Françoise Secrétain, une quarantaine de sorcières périr de manière atroce sur le bûcher, oubliant de leur accorder le bénéfice du retentum.
Une double légende prétend qu'à l'instar de Nicolas Rémy, Boguet ait fini sur le bûcher et que sa famille ait racheté en sous-main la plupart des exemplaires de son Discours.





Acte N° 7 du 2 août 1889

http://archives.haute-saone.fr/ark:/77977/vtab32dc50e0ae50af9/daogrp/0#id:529341031

L'an mil huit cent quatre-vingt-neuf, le deux août, à
midi, devant nous Vasselet Alexandre, maire, officier de
l'état civil de la commune de Pierrecourt, canton de
Champlitte (Haute-Saône), a comparu en la maison com-
mune: Argenton Nicolas, âgé de quarante-neuf ans,
cultivateur, domicilié à Pierrecourt, lequel nous a présenté
un enfant jumeau, du sexe féminin, né en son domicile
ce présent jour, à huit heures trente minutes du matin,
de lui déclarant et de Toupy Marie, âgée de trente-
six ans, sans profession, même domicile, son épouse, sorti
le dernier du sein de sa mère, et qui ne portait sur
le corps aucun signe extérieur de nature à le faire
reconnaitre, auquel enfant il a donné les prénoms
de Marie Émilie. ...







Acte N° 8 du 2 août 1889

http://archives.haute-saone.fr/ark:/77977/vtab32dc50e0ae50af9/daogrp/0#id:530264552

L'an mil huit cent quatre-vingt-neuf, le deux août,
à midi, devant nous Vasselet Alexandre, maire, officier de
l'état civil de la commune de Pierrecourt, canton de Champlitte
(Haute-Saône), a comparu en la maison commune Argenton
Nicolas, âgé de quarante-neuf ans, cultivateur, domicilié à
Pierrecourt, lequel nous a présenté un enfant jumeau,
du sexe masculin, né en son domicile ce présent jour, à
huit heures vingt minutes du matin, de lui déclarant
et de Toupy Marie, âgée de trente-six ans, sans
profession, même domicile, son épouse, sorti le premier
du sein de sa mère, et qui ne portait sur le corps aucun
signe extérieur de nature à le faire reconnaitre, auquel enfant
il a donné les prénoms de Paul Marie Louis. ...
 Jusqu'à présent, il me semblait qu'entre un enfant de sexe masculin et un enfant de sexe féminin, il y a sur le corps des signes extérieurs de nature à les faire reconnaitre. Pourtant, ce n'était pas le cas à Pierrecourt (Haute-Saône) en 1889. Je me demande comment le maire a su que c'était une fille et un garçon... À moins que ce soit la théorie du genre avant l'heure...
J'avais appris il y a xxxx années qu'il naissait , parfois, ce que les médecins appelaient "ambiguités sexuelles"
je ne sais pas pourquoi, mais avant d'avoir tous les examens, que nous avons maintenant à notre disposition, ils les déclairaient comme du sexe masculin !!!!!!!!!!!!!
Définition du mot Ambiguïté sexuelle : on parle d'ambiguïté sexuelle lorsque sur le plan anatomique les caractères sexuels ne sont pas clairement différenciés: hermaphrodisme, syndrôme de turner, de klinefelter...
http://www.sfip-radiopediatrie.org/SFIPoldpages/EPUTIM00/GEOTIM00.HTM
 
Envoyé par Jean Philippe Guillemant
Ce n'est pas vraiment un acte insolite, mais plutôt un peu d'humour de la part du curé:
<http://archives.haute-saone.fr/ark:/77977/vta2519404c99815994/daogrp/0/24
(page de droite, 6ème acte) = acte 1
Le cinquième février 1725 j'ai inhumé le corps de
Maître Louis Chrétien CAILLOT âgé
d'environ soixante ans décédé comme un bon chrétien
selon qu'il en portait le nom

Comme si le nom présageait du caractère...
Cet autre acte est beaucoup moins amusant:
<http://archives.haute-saone.fr/ark:/77977/vta2519404c99815994/daogrp/0/21>
(page de droite, premier acte)
Le vingt-septième jour du mois de mars l'année
mille sept cent vingt quatre, soussigné prêtre curé
de Pierrecourt ai inhumé le corps de Nicolas Sonnois
âgé de sept ans et deux mois lequel fut égorgé dans
la maison de son père Michel Sonnois par un voleur
qui appréhendait que l'enfant qui le connaissait ne
le déclara. Le pauvre enfant gardait la maison pendant
que les habitants assistaient à la messe de paroisse

Le père était greffier de la justice de Pierrecourt...
  
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