Saône-et-Loire (71)

Digoin

1697

      La découverte de silex dits en feuilles de laurier - de type solutréen - à Volgue[3], de vestiges gallo-romains[4] et mérovingiens[5] témoignent d'une implantation relativement ancienne. Le lieu a porté les noms latins de Denegontium puis de Digonium[5].

      Pendant plusieurs siècles, l'activité de la ville se déroula aux alentours de la grève sur laquelle était aménagée un port pour la Loire.     

      De ce port étaient exportés vers le val de Loire et Paris les vins du Mâconnais et du Chalonnais ainsi que des bois du Morvan et de la pierre de taille.
     À la fin du XVIIIe siècle, les États de Bourgogne procèdent au percement du canal du Charolais (aujourd'hui canal du Centre) qui relie la Saône à la Loire. Ce canal devient navigable à partir de 1793 et intensifie la batellerie ligérienne[6].
      Mais la création des canaux de Roanne à Digoin et Latéral à la Loire (1838 tous deux) nuit petit à petit à la navigation sur la Loire qui décline tout au long de la deuxième moitié du XIXe siècle. Un pont-canal en pierre de taille, long de 243 mètres (onze arches) permet au canal latéral à la Loire de franchir cette dernière afin d'aller se connecter 4 kilomètres plus loin, au canal du Centre au lieu-dit "le

Paradis" (cette jonction sera déplacée au port Campionnet par la suite). À la fin du Second Empire, la rigole navigable de l'Arroux est ouverte ; elle porte, grâce à un pont-canal métallique, les eaux de l'Arroux pour alimenter le canal Latéral.Point de convergence important du réseau routier (sur la route Suisse-Atlantique, avec les routes de Roanne, Nevers, Autun, le Bourbonnais et le Morvan), depuis 1869 sur la voie ferrée Paray-le-Monial - Moulins, Digoin a connu une diversification de ses activités économiques avec l  

'installation  de la Faïencerie de Sarreguemines (1876), des Grès et Poteries (1875) et de l'usine Allia (1927).   De l'après guerre jusque dans les années 1960 , Digoin et ses usines ont fait appel à beaucoup de main d'œuvre étrangère de toutes origines (Espagnols, Portugais, Italiens, Marocains, Turcs, Tunisiens et d'autres).

      La Briérette, quartier nord-est de Digoin, a accueilli l'immigration des années 1960. Beaucoup de personnes s'installèrent alors dans le bidonville du Tonkin (entre la gare actuelle et la rue Francis de Pressencé).

      Ensuite, avec la création des cités de la Faïencerie et de la C.E.C (Allia de nos jours), la situation de ces personnes s'est améliorée. De nombreux immigrés dans les années 1970-1980 sont partis pour de plus grandes villes comme Roanne, Lyon et la région parisienne.

      Beaucoup d'immigrants espagnols seraient repartis en Espagne. Digoin demeure une ville cosmopolite avec une culture "melting pot".

Digoin détient le record de manger d'escargots de Bourgogne[13].

      Le record de 2006 a été battu le 4 août 2007 au cours de la 18e fête de l'escargot, où 8 400 douzaines, soit 100 800 escargots de Bourgogne ont été engloutis.En outre, 500 kg de beurre, 55 kg de persil et 33 kg d'ail ont été

Le 15 février 1867, le curé LAPALUS reçut une lettre anonyme afin que l’église soit nommée : Notre-Dame-de-la-Providence. Ce n’est qu’en 1946 que le chanoine Rolland obtint de Rome un rescrit plaçant l’église officiellement sous le patronage de Notre-Dame-de-la-Providence. L’édifice de l’architecte DelleJogna de Charolles est remarquable par l’alternance des pierres grises (volvic) et blanche (calcaire) dans l’arc des nefs et des motifs décoratifs de l’extérieur.

 

 

 

 

Et voici le curieux acte concernant un miracle 

 

 

L’an de Notre Seigneur mille six cent quatre vingt

dix sept le mercredi dix septième  du mois

de juillet environ les dix heures du matin ayant

été avertis par Messieurs les Commis du bureau des fermes

du Roy de ce lieu, que dans une cabanne étant arrivée au port

il y avoit une grande caisse dans laquelle on leur déclaroit être

enfermé un corps ( ?) envoyé par Madame la Duchesse de Savoye

aux Dames Religieuses du Val de Grace de Paris sous le vocable

de Saint Victor Nous nous  serions acheminé à ladite cabanne ou 

seroit survenue une femme nommée Benoîte (Boustant ?) agée de ? ans

de la paroisse de Saint Julien de Cray proche la ville de Semur en

Brionois se portant avec deux béquilles ayant les jambes

retirée et ployée vers les cuisses par une paralysie dont elle

étoit affligée depuis pres de quatre ans, nous auroit invité

de la faire entrer dans cette cabanne sur quoi lui ayant

tendu la main et inspiré des sentiments de foy elle se

serait prosternée et embrassé cette caisse elevée en forme

de cercueil au milieu de la cabanne et couverte d’une toile

cirée avec les armes de Savoye d’ou s’estant relevée et voulant

sortir de ladite cabanne elle auroit senti ses jambes se dénouer

et les auroit posé à terre et soutenant sans béquilles

nous auroit dit en se retournant grâces à Dieu et au bon saint

me voila parfaitement guérie, sur quoi l’ayant interrogé comme

elle avoit reçu cette guérison elle répondit qu’elle avoit

d’abord en embrassant la quaisse ressentit une grande chaleur

dans les membres qui fut le premier signe de miracle qui

venoit de s’opérer en elle et qui nous ayant tous remplis

d’admiration d’autant que nous lavion connu et veu pendant

six mois dans un coin sous les halles plus dautre six mois dans

une cure renversée sur le coté à la porte du seigneur Jacques Mennard

et depuis allant demander aux gardes avec les béquilles sans

être autrement aidé de ses jambes pendant tout le susdit temps

de près de quatre ans, nous sommes allé tous ensemble à

l’église au nombre de plus de soixante personnes hommes et

femmes tous témoins oculaires de ce miracle que j’attribue

s’être opéré en ce lieu plutôt qu’en un autre à cause qu’il y

avoit autrefois une chapelle dédiée à Saint Victor qui étant tout

en ruine la place auroit été vendue à un particulier pour y

bâtir une maison et c’est celle auprès de laquelle étoit la ( ?)

qui a servit de retraite à cette pauvre fille qui a mérité plus

qu’une autre par l’innocence de ses mœurs de recevoir cette ( ?)

de la bonté et miséricorde de Dieu et avons dressé le présent procès

verbal pour être un mémorial que Dieu veut que le bienheureux

Saint Victor soit honoré dans cette paroisse attendant que la piété de

quelque fidèle fournisse dequoy rachepter cette place pour y ( rebâtir ?)

la chapelle et nous sommes soussignés.

 

 
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