Le texte m'a été par Marie
Claire Gauthey
Les photos de l'intérieur de
cette église proviennent du blog de Mme Dulac qui m'a autorisée gentiment à
les publier.
je vous le recommande
http://lieuxsacres.canalblog.com/
http://artsacres.canalblog.com/
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L'entrée de ce village s'est vu
attribué en 2000 d'un panneau supplémentaire "Église romane XII°.
De roman
il ne reste que le choeur, le clocher et l'abside.
Ils font partie du patrimoine national
ainsi que l'enfeu XIV° et la |
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statue en bois peint de Saint-Pierre patron de cette paroisse XV°.
L'abside est construite
entièrement en pierre : des voûtes supportent la toiture en
lauzes,
sans la moindre pièce de
bois..
Comme à cette époque les guerres étaient fréquentes et que
le brigandage sévissait, les risques d' incendie étaient pratiquement
nuls. Elles représentent l'avantage d'une excellente
acoustique dont on peut se rendre compte lors des cérémonies
religieuses. L'abside est encore exactement dans son aspect primitif. Le
matériau est un
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grès très local qui
avait deux avantages : distance de
transport très court et
son imprégnation d'eau
dans son lieu d'extraction le rendant facile à tailler et à sculpter.
Il avait tout de même un
léger inconvénient, son grain assez grossier ne permettait pas de fines
sculptures mais de toute
façon la pauvreté de
cette paroisse ne lui aurait pas permis de faire travailler et payer des
artistes.
Il y a quelques décoration telles
un visage sur un corbeau de la corniche du clocher et des figurines
géométriques sur les chapiteaux des piliers encadrant l'autel. Une pourtant
est remarquable, non pour sa facture mais pour elle-même. Elle
représente une "croix ansée", symbole égyptien : |
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(l'ankh) dont la
présence dans ce petit village, prouve qu'à cette époque, la
connaissance était déjà très étendue.
À la
construction, les chapelles latérales et le clocher étaient
certainement couverts en
lauzes comme l'abside. Les tuiles plates actuelles sont beaucoup moins
anciennes. On remarque des pierres blanches (calcaire) qui ont été
récupérées d'un édifice précédent. |
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Cet édifice
était beaucoup plus ancien : construit en très gros blocs de grés (une
centaine de décimètres cubes ), son âge est difficile à fixer. Rien ne
prouve qu'il s'agissait d'un monument |
chrétien. Il devait être
(quoique cela soit contre versé) voûté, sinon à quoi auraient servi les
contreforts ? de cannelures sur plat, chapiteaux peu sculptés,
réunis entre eux par des arcs brisés. |
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L'encadrement de la "grande
porte" prouve l'ancienneté : les pierres sont fortement érodées. Un détail
montre aussi que dans certains cas, l'édifice pouvait devenir un
retranchement : des cavités aménagées dans le mur permettaient de
placer un "épar" pour bloquer la porte.
L'intérieur du chœur ressemble un peu à celui de la cathédrale de Cluny :
mêmes piliers épais et peu ouvragés, décorés deIl contient 2 cloches : la plus ancienne
date de 1516, l'autre de 1712 (parrain Monsieur Hilaire Jordace Laureau,
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marraine est Madame
la marquise de Piolenc). Le clocher n'a pas de flèche mais un simple toit en
"bâtière".Elles sont sonnées à
la main.
Le mur nord
contient, près du chœur, un "enfeu" où repose le corps d'un
petit fils du seigneur de Sivry,
de l'époque (Jean |
de Bellemore mort en 1312).
Il est représenté sur la pierre tombale habillé d'une cotte
de maille, son épée à son coté gauche est enroulée d'un serpent, ce qui
indique qu'il était aussi médecinSon écu est à sa droite et
c'est lui qui dit qu'il était le petit fils du tenant du titre. Un ange,
balançant un encensoir, est gravé |
de chaque coté de sa
tête. La silhouette de chien présentée à ses pieds, est l'attribut de la
noblesse. On peut lire son épitaphe "ici gît messire Jean de Bellemore qui
trépassa l'an mil trois cent et XII. La grande dalle blanche qui se
trouve devant l'enfeu, est celle d'un couple de Bellemore. l'épitaphe est :
novembre 1367 Bellemore chir (chevalier) seigneur de Sivry et Dame Jeanne de
Varennes, sa femme, lequel trépassa l'an mil CCCLXVIII au mois de septembre,
la Dame, l'an mil CCC.... (le reste de la date a disparu).
Rien ne prouve que leurs
dépouilles ou leurs restes, seraient effectivement sous cette pierre.
En éffet plusieurs améliorations
auraient été effectuées vers la fin du ° et le début du En effet plusieurs
améliorations auraient éte effectuées, vers la fin du 17° et le début du
18°, période relativement faste. L'église dont le sol était en terre battue,
a été pavée en grande partie avec les pierres tombales. Elles ont été
récupérées dans le cimetière entourant l'église (il occupait la surface de
la place de l'actuel et l'arrière de la nef) après abandon des sépultures
par leur familles.
Certaines de ces pierres (en
calcaire à coquilles, d'origine locale) portent encore des inscriptions et
des dates qui permettent de situer l'époque. Sur l'une d'elle, il est gravé
"que le defunt avait été enseveli dans le chœur de
l'église", elle est actuellement recouverte par des bancs.
Les aménagements du chœur sont de
la même époque : l'autel en marbre et pavage, remise en état de la nef, que
l'on a dotée de grandes baies en vitrail, pour la rendre plus claire et
dotation de la seconde cloche..
À la page
suivante nous verrons le baptême des cloches de aisy. |
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