Saône-et-Loire (71)

Saisy (suite)

 

Le texte m'a été par Marie Claire Gauthey

Les photos de l'intérieur de cette église proviennent du blog de Mme Dulac qui m'a autorisée gentiment à les publier.

je vous le recommande

http://lieuxsacres.canalblog.com/

http://artsacres.canalblog.com/

 

  L'entrée de ce village s'est vu attribué en 2000 d'un panneau supplémentaire "Église romane XII°.

    De roman il ne reste que le choeur, le clocher et l'abside.

 Ils  font partie du patrimoine national ainsi que l'enfeu XIV° et la

statue en bois peint de Saint-Pierre patron   de    cette paroisse XV°.

L'abside est construite entièrement en pierre : des  voûtes  supportent la toiture en lauzes,

sans la moindre pièce de bois..

     Comme à cette époque les guerres étaient fréquentes et  que le brigandage sévissait, les risques d' incendie étaient pratiquement nuls.  Elles  représentent l'avantage d'une  excellente  acoustique dont on peut se rendre compte lors des cérémonies religieuses. L'abside est encore exactement dans son aspect primitif. Le matériau est un

     

 
grès très local qui avait deux  avantages  :  distance  de  transport  très  court  et 

son imprégnation d'eau dans son lieu d'extraction le rendant facile à tailler et à sculpter.

Il avait tout de même un léger inconvénient, son grain assez grossier ne permettait pas de fines sculptures mais de toute façon la pauvreté de cette paroisse ne lui aurait pas permis de faire travailler et payer des artistes.

Il y a quelques décoration telles un visage sur un corbeau de la corniche du clocher et des figurines géométriques sur les chapiteaux des piliers encadrant l'autel. Une pourtant est remarquable, non pour sa facture mais pour elle-même. Elle représente une "croix ansée", symbole égyptien :

(l'ankh) dont la présence dans ce petit village, prouve qu'à cette époque, la connaissance était déjà très étendue.

    À la construction, les chapelles latérales et le clocher  étaient  certainement  couverts  en

lauzes comme l'abside. Les tuiles plates actuelles sont beaucoup moins anciennes. On remarque des pierres blanches (calcaire) qui ont été récupérées d'un édifice précédent. 

   Cet édifice était beaucoup plus ancien : construit en très gros blocs de grés (une centaine de décimètres cubes ), son âge est difficile à fixer. Rien ne prouve qu'il s'agissait d'un monument

chrétien. Il devait être (quoique cela soit contre versé) voûté, sinon à quoi auraient servi les contreforts ? de cannelures sur plat, chapiteaux peu  sculptés, réunis entre eux   par des arcs brisés.

L'encadrement de la "grande porte" prouve l'ancienneté : les pierres sont fortement érodées. Un détail montre aussi que dans certains cas, l'édifice pouvait devenir un retranchement : des cavités aménagées  dans le mur permettaient de placer un "épar"  pour bloquer la porte.

    L'intérieur du chœur ressemble un peu à celui de la cathédrale de Cluny : mêmes piliers épais et peu ouvragés,  décorés  deIl contient 2 cloches : la plus ancienne date de 1516, l'autre de 1712 (parrain Monsieur Hilaire Jordace Laureau,

  marraine est Madame la marquise de Piolenc). Le clocher n'a pas de flèche mais un simple toit en "bâtière".Elles sont sonnées à la main.

   Le mur nord contient, près du chœur, un "enfeu" où repose le corps d'un  petit  fils  du seigneur de Sivry, de l'époque (Jean

de Bellemore mort en 1312). Il est représenté sur la  pierre  tombale habillé d'une cotte de maille, son épée à son coté gauche est enroulée d'un serpent, ce qui indique qu'il était aussi médecinSon écu est à sa droite et c'est lui qui dit qu'il était le petit fils du tenant du titre. Un ange, balançant un encensoir, est gravé

 de chaque coté de sa tête. La silhouette de chien présentée à ses pieds, est l'attribut de la noblesse. On peut lire son épitaphe "ici gît messire Jean de Bellemore qui trépassa l'an mil trois cent et XII.    La grande dalle blanche qui se trouve devant l'enfeu, est celle d'un couple de Bellemore. l'épitaphe est : novembre 1367 Bellemore chir (chevalier) seigneur de Sivry et Dame Jeanne de Varennes, sa femme, lequel trépassa l'an mil CCCLXVIII au mois de septembre, la Dame, l'an mil CCC.... (le reste de la date a disparu).

     Rien ne prouve que leurs dépouilles ou leurs restes, seraient effectivement sous cette pierre.

En éffet plusieurs améliorations auraient été effectuées vers la fin du ° et le début du En effet plusieurs améliorations auraient éte effectuées, vers la fin du 17° et le début du 18°, période relativement faste. L'église dont le sol était en terre battue, a été pavée en grande partie avec les pierres tombales. Elles ont été récupérées dans le cimetière entourant l'église (il occupait la surface de la place de l'actuel et l'arrière de la nef) après abandon des sépultures  par  leur familles.

    Certaines de ces pierres (en calcaire à coquilles, d'origine locale) portent encore des inscriptions et des dates qui permettent de situer l'époque. Sur l'une d'elle, il est gravé "que le defunt avait été enseveli dans le chœur de l'église", elle est actuellement recouverte par des bancs.

Les aménagements du chœur sont de la même époque : l'autel en marbre et pavage, remise en état de la nef, que l'on a dotée de grandes baies en vitrail, pour la rendre plus claire et dotation de la seconde cloche..

À la page suivante nous verrons le baptême des cloches de aisy.

 

accueil
retour tableau P à T          
page précédente    

page 26

   

page suivante