Yonne (89)

      Blannay est un village de 125 habitants.

      Cité en l'an 1103 sous le nom de Blanniacum.

      Plusieurs tumulus datant de l'âge du fer témoignent d'une occupation ancienne du site sur les hauteurs le long de la vallée de la Cure, comme en témoignent les bijoux en bronze et en fer découverts en 1880, lors des fouilles des cinq tumuli de Rochignard, situés sur les hauteurs boisées du village.

      L’histoire de Blannay est fort ancienne et riche en événements souvent dramatiques. Dès le 7e siècle avant JC, des camps sont établis sur les collines environnantes. Du 1er au 4e siècle, une villa gallo-romaine est installée sur la rive droite de la Cure.

      Depuis le 10e siècle, les événements dramatiques jalonnent l’histoire du village. Après les invasions normandes, la Guerre de Cent Ans apporte son lot de malheurs : occupation du village par les pillards de la Grande Compagnie de Bourgogne en 1363, la Grande Peste en 1380, pillage par les Armagnacs en 1426, pillage et destruction par les Ecorcheurs de 1438 à 1444. En 1438, il ne reste que 7 habitants à Blannay.
      Pendant les Guerres de Religion, de 1562 à 1570, Blannay est le siège de plusieurs batailles entre les catholiques qui tiennent Avallon et les protestants qui ont pris Vézelay. En 1570, le village est entièrement brûlé. Des combats violents et destructeurs entre ligueurs et royalistes se déroulent entre 1589 et 1598.
      Des épidémies de peste sévissent en 1636 et en 1721. 

Blannay reçoit la visite de deux rois :

   Louis VII en 1166 et Philippe Auguste en 1180.   

    Le village fut pillé, incendié, détruit de nombreuses fois pendant le Guerre de Cent Ans puis les Guerres de Religion.  Une enceinte fortifiée, autorisée par François 1er, fut édifiée en 1537. Longue de 1210 mètres, elle est constituée d’un mur de 5 mètres de hauteur et 1,20 d’épaisseur à la base. Elle était percée de trois portes et protégées par six tours. Au 19e siècle, elle est peu à peu démantelée. La muraille a complètement disparu mais il reste deux tours : la tour du Crot-Bard, qui servit également de pigeonnier  

Elle fut utile une dernière fois en 1754, lors d’une attaque de Mandrin et de ses contrebandiers. Château de Blannay, vestige de l'enceinte fortifiée défendue par une tour ronde.

     La tour sous les Roches     Situé sur la route de Vézelay,au confluent du Cousin avec la Cure, (affluent de l'Yonne), vous prendrez le temps de descendre de voiture pour admirer le splendide pont,  sculpté et blasonné, qui enjambe la Cure. Ce pont de pierre à trois arches traverse la rivière une centaine de mètres après son confluent avec le Cousin.

La date de construction, 1854, est gravée de chaque côté de l’arche centrale,  il remplace le gué pratiqué jusqu’à cette date sur la route d’Avallon à Poitiers par Vézelay.
     Sur les piles sont gravés les écussons d’Auxerre, de Vézelay et d’Avallon avec leurs devises : "Notre Dame d’Auxerre", "Montjoie Vézelay" et " Esto Nobis Domine Turris Fortitudinis"

  (Soyez pour nous, Seigneur, une tour de force) que l’on trouve sur la  Tour de l’Horloge d’Avallon. Chaque écusson est orienté vers la ville qu’il représente. Cependant celui de Vézelay est répété à l’identique du côté aval du pont. 

Église Saint Pierre, pierre tombale (XVIIe siècle). Un peu à l'écart de la route qui mène de Sermizelles à Vézelay, le premier village rencontré s'appelle Blannay.
     L’église primitive, édifiée vers 950, fut déplacée vers les hauteurs en raison des invasions normandes.    

     Cette seconde église a été frappée par la foudre en 985.
     Le cœur de l’église actuelle date du 12e ou du 13e siècle, la nef, voûtée en berceau boisé, du 16e et le clocher du 19e.

     Une statue orne le sommet du pignon de façade.

    Pendant la guerre de Cent Ans, des troupes écossaises, alliées au dauphin Charles, s’installent dans le village. Parmi elles, les quatre frères Stutt de Lagan, vassaux des Stuart.     Une des branches de cette    

 famille, dont le nom a dérivé en Destutt, donnera la lignée des comtes de Blannay. Leur blason est peint sur le mur nord de l’église.   

     Cette fresque est un reste de la litre funéraire de Claude de Monceaux, épouse de Georges Destutt, décédée en 1655, dont la pierre tombale est toujours présente dans l’église.

    Château des Roches (propriété privée). Ils  possédaient, dans le village, un manoir important, dont on peut encore admirer une tourelle bâtie en encorbellement…et aussi, une assez belle porte à bossages du 17e siècle. 

 Vis-à-vis de cette porte s’élève un tilleul  colossal plantéen 1598…" (Ce tilleul est toujours vivant, voir la page qui lui est consacrée sur ce site.) On remarquera également une échauguette et, à l’angle de l’enclos, une petite tour.

Arbre remarquable : Tilleul de Sully « Le Rosny » plusieurs fois centenaire. Planté en 1598Vestige de l'ancien four banal du village.

Famille De Châteauvieux.

La famille d'Estutt possédait autrefois le château de Blannay. DESTUTT DE BLANNAY (Marie-François-Robert)Né le 11 mai 1783, à Blannay (Yonne) (1783-

1867)inhumé dans le vieux cimetière de Vezelay. Lieutenant au 46è de ligne médaillé de Sainte-Hélène

   

(En ce qui concerne cette paroisse, je n'ai trouvé que celle se situant dans le cher)

Cette dame serait décédé, lui dit-il, pour faciliter ses recherches, entre 1670 et 1700 (mais cela fait tout de même trente années de registre à consulter).

Il termine en lui demandant que, pour le cas où il ne trouverait rien , d'écrire à Monsieur Angeli, Chanoine d'Époisse et curé d'Amiot qui transmettra l'honneur de la vôtre ou l'extrait qui vous aurez fait en rêgle ( je pense qu'il s'agit des honoraires) lequel satisfera à ces honoraires.

(suivent les formules de politesse.

 

   Sur la partie droite, apparemment il réitère sa demande par 2 fois.

Dans la première partie des courriers il cite nommément la personne qui réclame cet acte et en bas il renouvelle une troisième fois sa demande.

Renouvelle aussi da demande de faire un extrait de cet acte, toujours à partir de 1670 à 1700 et

 
toujours de l'adresser à mgr Angeli, chanoine.N'ayant pas continué mon exploration de Blannay au delà de l'année 1714 / 1715 où j'ai trouvé cet acte, je ne peux vous dire si ce curé de Bruère a fait la recherche, si elle a abouti etc. etc.
 
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