Yonne (89)

              Brion

     

1750 / 1799

référence 1747 / 1756  page 49-50 / 106

     
         

15-11-1751

         

Juste un petit problème dans le registre où il n'y a pas la fin des mots qui est dans la pliure d'où (début de ce qui est lisible et .......)

       Brion : aucune histoire locale et je ne demande plus dans les mairies, je me suis lassée de leur non réponse.

   Nous aurons quelques photos sur cette petite commune.

   On retrouve la trace du nom de Brion sous la forme Brio, en 1147. À l'époque, le village dépendait de l'abbaye cistercienne des Escharlis, qui bénéficiait d'une charte octroyée par le seigneur Jean d'Arcy avant son départ en croisade en 1189.

    Les comtes de Joigny, situés à 8 km de là, étaient également seigneurs de Brion.

    Les "le Bouc", vassaux des comtes de Joigny, firent don aux habitants de Brion des bois environnants.

   Très beau lavoir accolé à la source d'eau potable du village (captage de Vaupreux)

   Église Saint-Phal (nef de style roman, et chœur de style gothique). Les contreforts extérieurs, du côté Sud, sont du XIIe siècle, la Vierge en pierre, classée monument historique, du XIIIe siècle. Fonts baptismaux du XVIe siècle. Le portail en bois sculpté du XVIe siècle est également classé. Sur le clocher, un coq en cuivre rouge datant de 1896. Les vitraux, victimes de l'explosion du camp de Chemilly, furent refaits en 1947.

   C'est d'un procès qu'il s'agit contre le curé de l'église,   Fameux procès intenté contre Mr Milet, curé de Brion pour le dépouille de ses pailles, noualles, laines, chanvres, lin

  Dès le temps de mon prédécesseur Monsieur Thibaud, curé de Brion, le nommé Edme Bourgeois surnommé La Rosée, le Doyen, avoir formé le dessein de (ven....) toute l'économie de la curé de

Brion. Cet homme était choqué que le curé eut seul la moitié de toutes les dixmes, toutes les grandes et menues pailles sans exception et cinquante bichets avoir partagés savoir  douze bichets et demi de farine, autant de meteil, autant d'orge mesure (.........) du boisseau de la (...............) en cela à titre de noualles il n'étoit pas moins scandalisé que le curé un seul  la dixme de toutes espèces du hameau de Fourchotte tout le (.....) de Brion, les agneaux, les laines, les chanvres, et la (quaire ?) ronde, tout cela sans aucun partage xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx résolu enfin de s'attaquerenfin de s'attaquer à moi pour consommer tous ses attentats n'ayant pas engagé dans laquelle année les co-dessinateurs, il entreprend la chose en son propre nom, voici de quelle façon.

    Pierre Roy est adjudicataire de la portion de la dixme de l'église et Bourgeois est la caution et empêche le Roy de passer acte de cette adjudication. c'était pour la recette de l'année 1750.Ne voyez point cet acte, je soupçonne tout ce qui est arrivé ensuite. Je commençai par forcé les marguilliers  à assigner  l'adjudicateur à passer cet acte et alors en délivré copie, donc j'exigeai pour moi la communication. cela fut fait mais d'une façon toute nouvelle. L'acte fut passé à Joigny par Marfils, notaire et procureur qui avait de toutes (...) liaison avec Bourgeois et qui lui avait promis de faire tout ce qu'il voudrait. Louis Saffroy avec les fabriciens s'y laisse conduire et consenti qu'on mit dans l'acte qu'il adjugeait à Pierre Roy le sixième de TOUTES LES DIXMES, GRAINS  et GERBES. Peu après on bat ? la grange, Bourgeois cautis..... enlève le sixième des pailles presque à main armée. je vais le trouver à la grange et je lui dis .........préfère de quatre deniers tournois mandé à    

 cet  effet : Par quelle autorité on nous prend ma paille ? j'ai répondu quelle lui appartenait. Je lui dis 1°) qu'il n'était pas adjudicateur de la dixme de l'église, 2°) que quand il le serait, les pailles étaient à moi seul. Comme il soutenait le contraire, je répliquai, depuis longtemps nous menons de re......... la (pature ????) de (faire de bois????).   Je suis las d'entendre tout le monde me rapporter vos insolents discours à ce siège : Entamons l'affaire.

Voulez vous m'assigner?, voulez vous que je vous assigne ?  Il dit : comme il vous plaira. Je lui répond, je vous assigne demain sans manquer.

Vous me forcez à plaider pour la première fois de ma vie :  voila notre marché fait. Il dit qu'il le voulait bien et dans le moment, je fis (dr......) l'exploit qu'il vienne le lendemain. Telle est l'origine de ce procès qui a été un des plus suivis et des plus coûteux quoiqu'il ne roula  que sur les mots insolites les

grains et gerbes qui enfin a duré un an entier.

      En moins de quatre (mois ?) je remportais mon affaire contre Bourgeois mais il ne voulu pas se vendre. Il crut que ce n'était pas assez de se servir du nom de Pierre Roy, il l'engagea à le mettre de moitié dans son adjudication. Ce qui fut fait. En même temps il attaque le fabricien pour lui garantir le sixième de tous grains et pailles. Je fus averti à temps du danger que le marguillier courrait. Je fais sonner une assemblée. Elle se tient au banc de l'oeuvre dans toutes les formes et on dresse un acte de ce qui s'est traité le même jour 31 janvier 1751, ce qui fut contrôlé à Joigny le 4 février suivant par Chollet. Dans cet acte les habitants reconnaissent tous les droits des curés de Brion et qui étaient contestés, déclarent que le fabricien Louis Saffroy n'a pu et n'a du adjuger qu'à la manière accoutumée et lui défendent de soutenir un si mauvais procès. Le dessein de BOurgeois n'était pas d'avoir son procès contre le fabricien que d'engager la fabriquecomme codonataire à prendre son fait et cause contre moi afin d'avoir le plaisir de nous voir ferraillés ensemble sans s'exposer au danger et par ce moyen de ruiner la fabrique si elle perdait, ou dépouiller le curé si le contraire arrivait. Il n'est pas de chicanes, de fourberies, de séduction qui n'aient été employées dans cette affaire. des habitants gagnés par les services et les paroles d'espérance de grains que leur faisait Bourgeois, étaient à déposer que j'étais le premier qui avait innové dans les droits des curés et qui les avait établis sur le pied qu'ils étaient. Je connaissais, moi encore toutes mes défenses et celles du fabricien. Enfin soutenu de Mr de la Rivière notre avocat commun et de mon bon droit il y eut un jugement interlocutoire qui ordonna entre autres choses la présence de mes droits  par

témoins et par titres. dans le moment je produisis plus de vingt cinq bancs de laine, chanvres, agneau, grains ronds, vin, pailles, noualles, dixmes en entier de la Fourchotte. J'avais en un soin extrême de ne rien faire que par-devant notaire depuis quinze ans que j'étais dans le bénéfice.

Je n'oubliais pas  de faire circonstancier tout à tour  évènement et comme si j'avais prévu cette affaire. En même temps je fis ma preuve par trois au moyen d'une enquête secrète sur tous ces mêmes droits qui m'étaient contestés ensemble et que j'étais forcé de prouver article par article. Enfin tout cela fut concluent et surtout l'enquête du 17 juillet 1751.

    Bourgeois (re...........) d'un si furieux coup interjette appel à Montargis tant du jugement interlocutoire que de ce qui s'en était suivi. Les vacances arrivent, les quarante jours s'écoulent.Dans le moment j'attaque mon homme en désertion d'appel à quoi il ne s'attendait pas parce que sachant que je (dateste horoillement ?) tous les procès, il s'était imaginé que j'en resterai là et que chacun porteront sls frais. Mais voulant me mettre en repos pour toute ma vie et laisser le bénéfice à mes successeurs tel que je l'avais eu, je n'en voulais pas rester là ainsi. Mon (...............) demanda accord à main jointes et la larme aux yeux. Je lui dis qu'il méritait être traité sans miséricorde, mais que j'oubliais son indigne procédure pour me souvenir que j'étais son père et son pasteur, que je voulais bien transiger à condition qu'il reconnaîtrait distinctement tous mes droits, qui seraient scrupuleusement détaillés dans la transaction, 2° qu'il payerait tous les frais du fabricien et tous les miens sans en rabattre un denier. Enfin qu'il avouerait son tort dans le même acte et qu'ils payerait les pailles grandes et menues qu'il avait enlevées & tout cela a été exécuté. Mes frais et les siens montèrent à plus de quatre cent livres, la transaction a été passée par devant Me Rousseau à Brion le 15 novembre 1751. Contrôlé à Joigny le 20 du même mois, signe Chollet et dont copie est dans les papiers du presbytère et dans le coffre de l'église avec toute la procédure. 

                       
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