Yonne (89) Chablis 1717 |
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En
1709, l’évêque approuva à Chablis, au lieu dit La Providence, la création
d’une école gratuite de filles et d’un orphelinat. Louis XIV
confirma cet établissement sous le nom de filles de la croix de
Chablis. Marie Soufflot, la plus célèbre d’entre ces religieuses,
mourut en 1739 et la congrégation périclita. En mars 1734 une convulsionnaire, (Le mouvement convulsionnaire est riche d'interprétations. Il se situe au carrefour de l'histoire du jansénisme, de pratiques religieuses traditionnelles, d'un sentiment d'indignation du petit peuple , la femme du sieur Lopin, greffier de la prévôté de Chablis, est arrêtée et emprisonnée à Tonnerre au grand scandale de nombreux dévots qui viennent la visiter dans sa prison. |
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Au
milieu du XVII ème siècle, une grande contestation s’éleva entre
deux puissances rivales. Le chevalier de Chessimont, possesseur engagiste
du fief. Il acheta en 1741
à Mlle de Charolais pour 1200 Louis le "Domaine" de Chablis qui avait
appartenu à la maison de Condé. Ruiné, il vendit son domaine à M. de
Villiers, dont le
fils le céda à M. de la Marche et lui-même au prince de Conti. De sorte
que le "Domaine" de Chablis, acheté par un prince de sang en 1641, était
de nouveau propriété d'un grand seigneur quand la Révolution éclata.
A partir de 1764 le maire perpétuel fut nommé par le roi et les
notables, eux-mêmes élus par les habitants tous les deux ans. La
constitution de l’an III supprima les maires et c’est après la
révolution que l’administration pris sa forme actuelle A la Révolution, les meilleures parcelles de vigne, appartenant jusque
là au clergé, vont être mises en vente et devenir ainsi accessibles
à tous les vignerons. Parmi les nobles, MM. De Villeroy et Chamon de Chessimont avaient été tués à Paris lors des journées du 10 août 1790. Le général de Béru, fut suspendu en 1793 ; il mourut à Chablis en 1814 En 1793, pour activer l'ardeur de l'Assemblée Municipale, jugée trop tiède, certains habitants fondent une société locale, la Société Populaire. Les premiers actes furent de briser le blason en cuivre du chapitre de Saint Martin et les anciennes stalles gothiques des chanoines. Puis on martela les signes héraldiques des blasons des façades, on supprima les statues, on abattit les croix des carrefours. La société s'occupa ensuite de célébrer le culte de la Déesse raison dans l'église Saint Martin et la demoiselle Agathe Leblanc de Sombreval, âgée de 19 ans, en fut la personnification pendant un an. Un décret de la convention de 1793 que Saint Pierre sera vendue comme Bien National et démolie ; mais la population du faubourg proteste avec la plus grande énergie. En 1795 une nouvelle pétition envoyée au Directoire pour demander la réouverture de Saint Pierre est rejetée En 1799, le citoyen Depaquit, qui était l'adjudicataire des travaux de démolition ne peut les exécuter en présence des menaces dont il est l'objet. Cependant, le chœur fut abattu et la chapelle du rosaire rasée, mais cette triste besogne ne fut jamais achevée. Un groupe de dix-sept habitants, à la tête duquel était Edme Bègue, se porta acheteur de ce qui subsiste actuellement. En 1808, après le concordat, le culte fut de nouveau autorisé dans ce qui restait de l'édifice. Le 15 novembre 1870 un détachement d'avant-garde de 22 uhlans allemands, après s'être copieusement restaurés à Tonnerre, poussèrent jusqu'à Chablis. Ils réclamèrent le maire, M. Rathier, tirèrent sur lui sans le blesser et s'engagèrent au galop à travers la Porte Noël dans la rue des cordonniers, et continuèrent rue des Moulins. Après avoir enterré le uhlan une importante colonne de troupes s'arrête sur la route de Tonnerre, mit en batterie quelques canons sur les Clos et son commandant vint prendre comme otages responsables le Maire, le curé P.C Duban, MM. Depaquit et Charles Pic, la colonne déjeuna sur la place et continua ensuite sa marche vers Maligny mais, trouvant des tranchées qui coupaient la route au Moulin des Croix, elle prit le chemin de la Preuse. Pendant ce temps les notables rassemblaient la rançon de 40 000 F. exigée et rejoignaient les prussiens à Joigny, d'où ils ramenaient à Chablis les otages dont ils avaient obtenu la libération. En 1781, la Ville avait autorisé M. de Villeroy, Procureur du Roy, à mettre sur toutes les maisons les numéros du cadastre de 1 à 699. C'est le peintre Guilleminot qui exécuta ce travail en chiffres noirs sur fond blanc : le numérotage commençait et finissait place du Marché. En 1836 on inscrivit les noms des rues à chaque coin
En 1850, avec 40.000 hectares de vignes et un million d'hectolitres
produit annuellement, l'Yonne est le département le plus viticole de
France. |
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commune de Fleys et la pose des canalisations d'eau amena une complète transformation de la cité. Les anciens puits communaux aux coins des places, les caniveaux au milieu des rues disparurent tandis qu'on installait des bornes fontaines décorées aux armes de la Ville et qu'on refaisait partout des trottoirs. Puis vint l'époque de la lutte religieuse en 1907 Dès 1919, cinq climats des Grands Crus de Chablis sont mentionnés sur les étiquettes. En 1938, les AOC Chablis et Grands Crus sont définies. Le 15 juin 1940, le village est bombardé par l'aviation allemande. On dénombre quatre vingt dix morts et beaucoup de dégâts matériels. Une grande partie de la vieille ville sera détruite.En 1967, les Premiers Crus sont classés officiellement par décret de l'I.N.A.O. Autrefois, Ligueurs et Protestants, hier |
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cléricaux et laïques, ces oppositions deviennent très vite désuètes ; seul reste le courage de cultiver un idéal commun et d'aller pour lui jusqu'au sacrifice suprême. Que peut dire d'autre à nos enfants le poilu sculpté par Cladel ? Il faudrait remonter à février 1568, quand les huguenots brûlaient Chablis, pour retrouver dans les annales locales un désastre semblable à celui de juin 1940.
En 1943 qu'un décret fixera les modalités de l'AOC Petit Chablis. A ce jour, le vignoble se compose de près de 4000 hectares de vignes en production, dont 475 ha de Petit Chablis, 2678 ha de Chablis, 747 ha de Premiers Crus et 98 ha de Grands Crus. |
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