Yonne (89)

Etivey

1676 et 1678

 

1er juin 1823 est un maréchal d'Empire, le seul à être resté invaincu en 1815. Il est l’un des plus grands chefs militaires de l’histoire de France.

      Vestiges d'un Château fort  à Sanvigne 15e siècle   

   D' Étivey peu à dire ou rien trouvé si ce n'est les quelques lignes suivantes.

        

     Un château fort, au hameau de Sanvigne, dut être érigé vers le 16 ou 16ème siècle.  Les parties conservées de l'enceinte paraissent remonter à la fin du XVe siècle ou au début du XVIe siècle. Vestiges envahis par la végétation. L'enceinte, de plan polygonal, est flanquée par deux tours d'angle circulaires.

   Seule la partie inférieure  des côtés sud et ouest de l'enceinte  est conservée. Elle comprend deux courtines rectilignes en équerre et l'amorce d'une troisième, flanquée, par 2 tours d'angle rondes.

       La courtine ouest est percée de deux baies carrées au linteau décoré d'un arc en accolade, une canonnière subsiste dans l'angle de la courtine et de la tour.

       Village de naissance d'un grand général de l'armée française : le maréchal Davout.

    Louis Alexandre Edme François, baron d'Avout ( 14 septembre 1773 - Étivey, province de Bourgogne)  décédé  à

 Ravières (Yonne), était un général de brigade français.  Né, dans la demeure familiale d'Etivey, du légitime mariage de Jean-François d'Avout, écuyer, seigneur de Ravières et d'Annoux, Lieutenant au régiment royal de Chartres, et d'Adélaïde Minard du Velard,  frère cadet du maréchal-prince d'Eckmühl, Louis Nicolas d’Avout, dit Davout, duc d’Auerstaedt, prince d’Eckmühl, né le 10 mai 1770 à Annoux (Yonne)
 
        1676 Décès et inhumation d'un  bagnard de 61 ans d'Amiens ou ses environs. Qu'avait-il donc fait  pour mériter la déportation etc. Pour quelle destination ? Toulon me parait vraisemblable. Enfin il pouvait être enterré  en bon catholique : Il s'était confessé la veille

Voici à nouveau 2 autres décès de bagnards de la chaîne de

 passage à Etivey.

     1678 décès et inhumation d'un soldat,  36 ans, du régiment de Vendosme de la compagnie de Provenchère.

    Il est décédé chez François Marcoul dit "la verdure" s'en retournant à Coutance son pays natal en Normandie.

1691 1692

Et encore le décès d'un bagnard. C'est dommage que les curés écrivaient si mal car d'où venait-ils celui-ci  ? Ca y est j'ai réussi il venait de Vaugrigneuse dans le 91. 

Le 22 novembre 1713  a été inhumé dans le cimetière de l'église d'Estivey  par  moy  curé  soussigné,  Jacques  Plisson  dit  "bel  humeur"   natif

de Vaugineuse  âgé  de  30 ans  de  bonne  taille  condamné  aux

galères pour .........violences  pour avoir par luy commise par le

prévost d'Estampes. le 20 juillet 1713 (C'est un peu caffouilleux, àa laisserait à penser que c'est le prévost qui lui a fait des violences !!!!!!) est mort à Estivey  après avoir été confessé  à la Tournelle (prison de Paris) huit jours auparavant . s'ensuit les témoins et présents à l'enterrement.

Un petit aperçu de ce qu'était la chaîne. Voir les références cités ci-dessous d'où a été tiré une partie de ces renseignements.

      A la fin du XVIIème siècle, la France possède la plus grande flotte de galères en Méditerranée.

    Pour la gloire du roi soleil (Louis XIV), des milliers d'hommes sont sacrifiés : esclaves, voleurs de pains, criminels, vagabonds, déserteurs, contrebandiers, mais aussi des protestants coupables d'être restés fidèles à leur foi.

     Avant le bagne, il y a toujours le voyage de la « chaîne ». trajectoire éprouvante et humiliante qui conduit chaque année plusieurs centaines d’hommes enchaînés vers Toulon, Brest ou Rochefort. .

     Ce coucher est précédé par un « souper », qui se compose « d’une soupe aux haricots et de quelques morceaux de viande à demi-gâtée le Siècle a seulement modifié le transport des forçats qui se fait en charrette ce qui leur épargne les grosses fatigues de la marche à pied. (Je ne sais si c'était pour leur éviter de la fatigue ou pour réduire le taux de mortalité qui faisait des hommes en moins sur les galères)

 Quelques compléments envoyés par Françoise

      Départ :PARIS / Tour Saint Bernard ( Place forte et élément majeur des 5,4 km de fortifications  , la Tour Saint-Bernard fut construite sous l'impulsion de Philippe Auguste entre 1200 et 1215. Située en Bord de Seine : actuel quai de la tournelle et aujourd'hui détruite.  Elle était le point de départ du rempart de 2600 m entourant la rive gauche. Une chaîne traversait le fleuve et la reliait à la Tour Barbeau, rive droite)

– 3 départs par an – Printemps – Automne et Hiver .

      Chaque convoi 200 à 400 hommes

      Ils descendent la Vallée de la Seine jusqu’à MONTEREAU et la Vallée de l’Yonne jusqu’à AUXERRE – Puis ils vont vers l’est pour rejoindre MONTBARD et Alise Sainte Reine . (c'est sur cette route que se situe Etivey à environ 250 kms de Paris). Ils avaient, déjà, les pauvres bougres 12 à 15 jours de marche infernale

Ils se dirigent vers DIJON  en  +/- 2 semaines dont 3 jours de repos -   à raison de 25 km par jours – 

1835 : Itinéraire des bagnards jusqu'au bagne de Toulon : Prison de Bicêtre, dite antichambre du bagne - Ponthierry, Fossard (77) - Sens, joigny, Auxerre, Lucy le Bois (89) - Maison Neuve, Dijon, Beaune, Chalon s/Saone (21) - Lyon (69) - Avignon (84) - Orgon, Saint Cannat, Aix en Provence, Roquevaire (13)- Le Beausset, Castigneau, Toulon (83)Convoi en charettes, à pied, ou par voie fluviale, un calvaire où l'on apprend qu'une moyenne de 20 km par jour n'était pas rare..

http://culture-et-debats.over-blog.com/article-1243085.html

http://dominique03.over-blog.com/article-la-chaine-des-galeriens-en-bourbonnais-89683147.html où l'on apprend que le voyage pouvait durer 6 ou 7 semaines.
http://historic-marine-france.com/thematique/galere-galeriens.htm etc..

http://phanelle.fr/gribouille1789    bagnards 

 

      Machine à cent têtes portant chacune l’infamant collier de fer, la « chaîne » traversant villes et villages mobile du crime et de sa répression par l’Etat souverain. Les grandes chaînes partent de Paris et grossissent avec les détachements provinciaux qui les rejoignent peu à peu.

      Cette dernière réunissait jusqu'à 500 hommes. On leur laissait leurs habits, ce qui donnait une allure disparate à la   

 colonne.   

Depuis 1795, les condamnés de la Seine et des départements environnants sont regroupés dans l’ancien hôpital général de Bicêtre,  Après cinq à six lieues, la première étape de la chaîne est toujours marquée par une fouille minutieuse des effets et des corps.  Les forçats enchainés les uns aux autres traversaient la France à pieds, la plupart du temps. La fraction la plus meurtrière du trajet se situe entre Roanne et Lyon, lorsque les marcheurs enchaînés franchissent les monts du beaujolais, parfois en plein hiver..A l'Arbresles, les condamnés sont embarqués sur le Rhône pour atteindre Avignon, et, de là rejoindre Marseille par la voie de terre. A l'Arbresles, les condamnés sont embarqués sur le Rhône pour atteindre Avignon, et, de là rejoindre Marseille par la voie de terre.

      Mes trois bagnards sont partis en voiture mais quelles voitures ????

(onze condamnés par voiture cellulaire, toujours entravés, prennent place dans une niche, d'où ils ressortent au bout de 15 jours singulièrement ankylosés)

   Il n’en fallait pas moins 25 à 30 jours de route pour gagner le bagne de Brest et 30 à 35 pour rejoindre celui de Toulon… Les condamnés destinés au bagne méditerranéen avaient toujours droit à une croisière fluviale, sur la Saône, de Chalon à Lyon, puis sur le Rhône, qui était descendu jusqu’à Tarascon… 

     A son apogée vers 1690-1700, la flotte française comporte 40 galères sur lesquelles s'entassaient 12 000 rameurs, 3 000 officiers et matelots et 4 000 soldats.

     Colbert veillera à obtenir des magistrats qu'ils condamnent aux galères « le plus de criminels qu'il se pourra ». C'est donc par dizaine de milliers que les forçats se succèdent sur les bancs des galères de France :

     38 000 pour les années 1680-1715,

      22 000 jusqu'en 1748, date à laquelle Louis XV supprime ce corps.

          Vous trouverez d'autres actes sur Étivey à la page  005-89-071
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