Yonne (89)

Ligny le Châtel

1728 et 1735 

       Chef lieu de canton, situé à 20 km d’Auxerre et de Tonnerre, à 12 km de Chablis, Ligny-le-Châtel est un agréable bourg auquel sont rattachés trois hameaux Lordonnois, Les Prés du Bois et la Mouillère.

      Pour qui vient d’Auxerre, au détour d’un coteau de la D8, Ligny-le-Châtel présente le visage tranquille

de ces gros villages traditionnels bourguignons regroupés autour de leur église et de l’hôtel de ville.

    En effet les maisons sont accolées les unes aux autres,  réminiscence de temps lointains où

 où ce bourg était entouré d’une muraille comprenant 12 tours et où les maisons se blottissaient à l’abri d’un donjon érigé au XII siècle.  

    Il existe une rue des fossés et un sous-sol urbain traversé par de nombreux sous-terrains.  

         Le château, qui a disparu, était la propriété de la famille des ducs de Montmenrency.

         Le village, abritant 1200 habitants environ, appartenait à l'abbaye Saint-Michel de Tonnerre depuis le X ème siècle. Il fut détruit par les anglais au XIV ème siècle et donné au marquisat de Seignelay. L'hôpital, appelé Maison Dieu Saint-Antoine, fut crée en 1296. Il fonctionna jusqu'en 1768

  Construite au XIIe siècle, eut à subir les nombreux pillages et incendies que connut le petit bourg et fut transformée à plusieurs époques. C’est surtout à la fin du XVe siècle, lorsque les habitants de Ligny-le-Châtel voulurent détruire l’église pour en construire une plus grande que d’importants travaux allaient définitivement transformer l’église. Le chantier débuta au milieu du XVIe siècle, dans le prolongement de la nef centrale. Mais, suite à un incendie qui ravagea tout le village, le projet fut retardé et revu à la baisse.
     Les travaux ne se terminèrent qu’au XVIIe siècle, ruinant bon nombre de paroissiens et laissant une association de style curieusement disparate, totalement atypique. 

          La léproserie fondée en 1268 par Marguerite de Bourgogne fut annexée à l'hôpital de son voisin Maligny. 

         Son église comprend deux parties. La plus ancienne, romane, est constituée par la nef et la tour. La partie renaissance, très décorée, présente en surélévation un chœur à déambulatoire et des chapelles rayonnantes. Elle est dédiée à saint Pierre et saint Paul.   (Monument Historique), formée de 2 parties : nef romane, bas-cotés et transept, clocher carré 12è à la croisée, vaste choeur (1554 à 1574, peut-etre 1624, date inscrite à 

un pinacle),de 4 travées Renaissance  buffet d'orgue 1610 (provenant de Saint-Pierre de Tonnerre), mobilier et tableaux 17è (classés), “Le 3 juin 1600, les orgues achetées pour céans ont commencé à jouer et à résonner les louanges de Dieu en ladite Eglise, à matines, à la grand'messe et à vepres”

Cet instrument provient de Notre Dame de Tonnerre; Il fut construit en 1600 par un facteur inconnu. Il devait être assez malmené pendant tout le XVIIè. Il fut réparé en 1618, par le curé de Val-de-Mercy, Louis de CAUMARTIN ; puis, en 1639, par un prêtre nommé LUYT .(Jacques LEVASSEUR en était l'organiste en 1649]. 

          Entre 1709 et 1763 1800 livres de réparations et entre 1829 et 1854 5.710 francs. Cet instrument qui passait pour avoir 11 jeux réels, deux claviers manuels et un pédalier, fut vendu, en

assez mauvais état, à l'église de Ligny le Chatel en 1883, (L'église Notre-Dame ayant été fermée depuis 1863, à cause de son peu de solidité). Une inscription figure sur le soubassement de l'orgue “Ces orgues datant de 1610 et provenant de Notre-Dame de  Tonnerre ont étédonnées par Madame Veuve DA ROCHA MACHADO CORREA (née Pimbet) de Saint Florentin. Restaurées par des souscriptions généreuses et une loterie à laquelle a pris part toute la paroisse, elles ont été inaugurées le 16 juin 1889.

Porte monumentale 16è de l'ancien cimetière.

 A la demande conjointe du Service régional de l’archéologie de Bourgogne et de l’INRAP Grand-Est Sud, nous avons eu en charge l’étude typologique et pétrographique des sarcophages de pierre de la nécropole de « La Coupe au Meunier » à Ligny-le-Châtel, fouillée de mai à novembre 2005 . Le site a livré 64 sarcophages, ce qui représente 38 % des inhumations inventoriées.

     Il convient d’ajouter  ceux découverts  en 2001, ainsi  que la cinquantaine de sarcophages découverts entre 1760 et 1825 

            Marguerite de Bourgogne 

 Née en 1249, elle était la fille du Duc Eudes de Bourgogne, Comte de Nevers. Elle passa son enfance dans le Couvent de Fontevrault,

réservé aux jeunes filles de sang royal. A la mort de son père, elle hérita du Comté de Tonnerre, qui jusqu’alors était toujours regroupé avec le Comté d’Auxerre, hérité par sa soeur Alix. A 19 ans, elle épousa Charles d’Anjou alors âgé de 48 ans. Ce prince, frère de Saint-Louis avait conquis avec l’aide de la Papauté, le royaume de Naples, de Sicile et de Jérusalem. Marguerite vécut à Naples où elle connut une vie très fastueuse.  Les Siciliens se sont  révoltés, Charles, homme cruel, avait fait couper la tête des révolutionnaires. Le 29 mars 1282, jour de Pâques, au premier coup de vêpres, retentit le cri « Que meurent les Français ».

Sous la direction du roi d’Aragon, 8000 soldats français furent massacrés. Cet épisode de l’Histoire a pris pour nom « Les Vêpres Siciliennes ».

          Charles  s’éteint quelques années plus tard à Naples, en 1285, à l’âge de 66 ans. Il laissa Marguerite veuve à 36 ans et sans enfant. Elle décida  de se retirer sur ses terres, héritées de son père. Elle séjourna tout d’abord vers Ligny le Châtel avant de s’établir à Tonnerre. Elle s’installa alors dans le château de Monbellant, situé sur les hauteurs de Tonnerre, château aujourd’hui totalement détruit.

 

 Afin de vouloir effacer tous les mauvais souvenirs de Sicile dus dus à son mari, elle décide la construction d'un Hôtel-Dieu à Tonnerre. Dans l’acte de fondation (1292), elle détermina  l’emplacement futur de l’édifice mais aussi son fonctionnement. La reine abandonna des biens importants à l’Hôpital, susceptibles de lui fournir des revenus suffisants pour satisfaire à ses tâches. Elle s’occupa aussi des malades, et pour être plus prés d’eux, elle décida de quitter le  château,  et  fit  construire une

demeure beaucoup plus modeste juste à côté de l’Hôtel-Dieu, et vu qu’elle s’y rendait tous les jours, elle aménagea une passerelle qui reliait les deux édifices.

      Elle décéda en 1308.

          Suivant sa volonté son coeur fut inhumé dans le choeur de l’Hôtel-Dieu alors qu’auparavant elle désirait que son coeur repose à côté    

de son mari, enseveli à Naples. Un gisant en bronze à son effigie fut élevé sur un socle en pierre.

Malheureusement les Révolutionnaires de 1789, s’emparèrent du bronze, cependant ilstraversant le vignoble Chablisien.

           Le terroir agricole de Ligny-le-Châtel présente essentiellement trois types de cultures

          Au Nord, une grande superficie est réservée aux pépinières sylvicoles qui bénéficient d’une terre sablonneuse, favorable à la reprise des jeunes plants.

ne pillèrent pas le tombeau car ils se rappelèrent que Marguerite n’était pas un personnage politique mais une protectrice des pauvres et des malades.

     Une Maison Dieu chargé d’accueillir pour la nuit les pèlerins en route pour Saint Jacques de Compostelle, la léproserie Saint Blaise qui recevait les lépreux, la maladrerie Saint-Antoine qui s’occupait des personnes qui souffraient du mal du « Feu de Saint Antoine » et l’Hospice du Saint Esprit qui était réservé aux pauvres, aux pèlerins et aux enfants abandonnés.         

      Le Serein, rivière affluente de l’Yonne, traverse la commune du Sud-Est au Nord-Ouest. C’est une belle rivière, intéressante pour les pêcheurs et les amateurs de nature, qui peuvent également profiter de nombreux chemins de randonnées permettant de profiter de la forêt domaniale de Pontigny aux chênes centenaires ou des chemins. 

     Au centre, les cultures de céréales et d’oléagineux sont importantes ainsi que l’élevage de vaches à viande de race charolaise.

     Au Sud, une partie relativement restreinte du terroir agricole est plantée en vignes (à peu près 35 ha) donnant un vin blanc bénéficiant de l’appellation Chablis, Cru de renommée importante.

Et notre baptême de cloche avec dessin et poids de celle-ci

 1728 Le feu à Ligny le Châtel

 

Il est à 

remarquer 

que le 7e jour de juin 

de la présente année 1728 il 

arriva en ce lieu de Ligny un 

si terrible incendie qu'il y eut plus 

de soixante cinq ménages 

consumés par le feu avec tous 

leurs bâtiments sans y comprendre 

un grand nombre d'autres bâtiments 

qui furent aussi endommagés ce fut

(incendie dont il est question en début de page) 

le iour de l'........................... de la fête 

du Saint-sacrement  .......................................

...........................................

..................................

 

Bonjour Colette

 

Quand un Saint André vient faire environ 250 kilomètres  pour épouser une Saint Claude

 

Archives de Ligny le Châtel,

Il vient de BUSSET dans l’allier

A pied = 237 kms et 49 heures

 

Titre : Ligny-le-Châtel : BMS ( 1773-1785 ) - 5 Mi 522/ 4 1773-1785


Sujet : B / M / S
Lieu : Ligny-le-Châtel (Yonne, France)

Pages 14 et 15

 

Le futur vivait tout de mùême depuis longtemps à Lordonnois hameau de Ligny.

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