Yonne (89)

Lucy le bois

1763 et 1774

      La première mention historique de Lucy (Luciacus) date de 859 et sa terre appartient alors aux rois de France. Charles le Chauve, petit-fils de Charlemagne, venu à Auxerre cette année-là, fit ouvrir le tombeau de Saint Germain[7] et le fit déposer dans les cryptes de l'abbaye où il se voit encore, mais sans les reliques du saint.

 La vallée de Lucy étroite et surtout froide par suite du sous-sol argileux et de sa direction nord-ouest n'a pas dû arrêter les peuplades primitives malgré l'abondance de ses eaux.

     Ils ont  laissé des documents à explorer.Tumulus ou mergers et des murets. Leurs débris ont servi à faire les chemins. Il en restait un seul à cent mètres au sud-est de l'église, qui contenait les ossements en mauvais état d'un individu.  

En 1840, un tumulus dont on enlevait les pierres pour les chemins, laissa voir quantité d'ossements. On ramassa des objets de bronze qui furent donnés aux enfants[3]. »

La mer de l'époque tertiaire dite éocène, qui couvrit le Bassin Parisien jusqu'au Morvan, déposa du minerai de fer que l'on retrouve en rognons dans les aubues et qui fut exploité par les Gaulois

La position de Lucy-le-Bois, dans un vallon détourné et simple domaine d'une  abbaye,  ne  pouvait  lui  donner une

    

importance militaire ; On voit que le sire de Noyers, Mile IX, possède en 1239 l'église, le presbytère et dix-sept maisons qui sont dits de la Bourgogne. Une autre donation alla au duc de Bourgogne, de sorte qu'on trouve en plein Moyen Âge trois seigneuries à Lucy-le-Bois :

La seigneurie du duc de Bourgogne semble s'établir à la fin du Xe siècle, et on pourrait lui attribuer la construction du Château Philon.

1270, le village est environné de fossés et de clôtures ;

1276, il est appelé une communauté ;

 

 

1446, ses habitants sont déclarés tenus au guet et garde du château-fort d'Avallon. À la mort du dernier duc de Bourgogne, Charles le Téméraire,

1447, cette province revenant au roi Louis XI, Lucy devint domaine royal, et un terrier fut établi en 1486. Dans ce terrier on voit que le roi est seigneur d'une partie seulement de Lucy.

Charles le Chauve concéda à l'abbaye des domaines au nombre desquels est Lucy.

On ne sait par quel moyen, ni au juste à quelle époque les sires de Noyers possédèrent un domaine à Lucy. On voit seulement en 1190 que Guy de Noyers partant pour la croisade fait don à l'abbaye de Reigny, de pâturage sur le

finage de Lucy et de Thory. La justice se rendait sur la place publique ombragée des Tilleuls, à l'endroit de la croix de mission, en face du chemin d'Annay.

Les « Marrault »  fournirent des représentants aux seigneurs de l'Isle. Ils prenaient le titre de châtelains de Lucy-le-Bois et avaient une résidence attenant à celle des abbés de Saint-Germain. On peut avancer que l'instruction à Lucy-le-

Bois se répand dans les ouvriers peu après 1500, car on trouve, dans les registres de paroisse de 1603, des signatures de villageois mêlées à celles des bourgeois.  En même temps qu'il eut des recteurs d'école, Lucy eut des médecins ou chirurgiens. Comme partout, Lucy-le-Bois compta quelques petites usines qui ont disparu. C'était le moulin à vent du Coutas-du-Moulin qui n'a laissé de souvenir que dans le cadastre. Le moulin à eau de Lucy-le-Bois, cité dans le terrier de 1486, se trouvait près du pont, vers le chemin de Thory, et les anciens l'ont vu fonctionner.

Les deux actes de droite sont la rectification du curé. Il s'adresse au notaire, pour, certainement le cas où cela serair nécessaire, qu'il a omis un acte de décès et que celui-ci se trouve en fin de registre.

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