Yonne (89)

Poilly-sur-Tholon

       
         

1650

         
         

1637/

         
         

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Autrefois Poilly-la-Vallée ou Poilly tout court, cette commune de la Vallée d’Aillant a été malencontreusement rebaptisée sous Napoléon III par un bureaucrate ignorant la géographie du canton : Poilly n’est pas sur le Tholon, mais sur le Ravillon

  Le promeneur aperçoit de loin la grosse tour de l’Église Saint Germain, construite ou reconstruite au XVIème siècle, avec son clocher refait dans les années 1840, couvert d’ardoises et entouré d’un balcon circulaire d’où l’on jouit d’une vue splendide. La nef abrite un mobilier classé (retables, inscription) et le portail s’orne d’une vie de Saint Germain et d’un beau décor Renaissance, le tout fort dégradé par le temps et les hommes.

L’origine chrétienne de Poilly remonte certainement à l’apostolat de Germain d’Auxerre, propriétaire des terres au

 Ve  siècle ; cette origine explique la dédicace de l’église.       Paroisse rurale des plus anciennes, dont Heiric d'Auxerre affirme la notoriété.  La partie la plus ancienne est la nef dont le mur (coté nord) est percé de baies ogivales du XIIIème et XIVème siècle. En 1822 un ouragan endommagera la toiture qui ne sera reconstruite qu'en 1846 d'où les petits clochetons et le balcon circulaire.

     L’autel en portique (tout en pierre comme la statue de saint Germain qui préside le fronton) remonte à l’époque de Louis XIV.Le grand portail surprend. Daté de 1538 il mesure 5m de hauteur pour 4m25 de largeur.  En son milieu, le trumeau portait la statue de Saint Germain disparue à la Révolution

 Du château de Poilly, ne subsiste qu'un colombier du 17° siècle, caché par les arbres et entouré de fossés plein d'eau  tandis que les prieurés de Vieupou et de   Sarrigny  vendus à la Révolution comme biens nationaux, sont aujourd'hui des propriétés privées.   Le 17 avril (1650) estait le jour de pâsque et  s’est trouvé 55  ou  60 communiants ce mesme jour  susdit .   une sédition faite en cette église pendant que l’on communiait le peuple par un nommé René de Lenfernat lequel tira son espee a nud  et  sefforca  de tuer dans ladite église un nommé Estienne Levrat en présence de plus de quatre cent personnes     
                       
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