Yonne (89)

 

Les Sièges

 

1706 et 1710

Quel drôle de nom

          De Scabiae (Soit : pays aux chemins raboteux.... soit : pays de galeux!) Phonétiquement Scabiae devient Eschegiae puis Eschièges, Les Chièges (1484)...

Les portes latérales et le choeur ont subsisté du XVIème Siècle . Le grand vitrail, très lumineux, évoque le patronage et le martyre de Sainte Julitte et de son fils Saint Cyr. Clocher-porche du 18ème Siècle, ainsi que les fonts baptismaux et un banc d'oeuvre sculpté. Boiseries restaurées. Maître-autel en marbre (1845)

          Traces d'occupation au néolithique. La Pierre à Colon (du nom du propriétaire du terrain au XVIIIe siècle) en est un bel exemple. 

La pierre colon

A la limite des bois communaux des Sièges, proche du chemin de "la vallée aux coqs". C'est une roche de grès irrégulière, avec des cavités naturelles et troué de part en part en trois endroits.

Époque : fin Néolithique (préceltique)

Classée monument historique en 1887 en tant que Menhir.

Découverte d'une hache ovalaire en silex taillé, à la surface du sol sur ce même territoire Staticus vers 833. 

    Un acte royal (1059) mentionne : Scabiae (soit : pays aux chemins raboteux, soit : pays de galeux !) Phonétiquement Scabiae devient Eschegiae (1140) puis

Eschièges (1203,abb de Pontigny). Les Chèges (1396), Les   Chièges (1481, abb de Saint Rémy de Sens).Les sieges (1793).Les sièges (1801).

L'abbaye de Saint-Remy-lès-Sens possédait depuis le XIIe siècle la majeure partie de  la  terre  des

des Sièges partagée en plusieurs fiefs.  

   1586 Henri III mit en vente le domaine des Gains 

pour renflouer les finances. Jacob Moreau, magistrat à Villeneuve-l'Archevèque et argentier du prince de Condé, s'en rendit acquéreur. 

le château des gains

          Les bâtiments sont entourés de douves sur trois côtés, sur la façade côté parc l'eau s'écoule par un tunnel. Le château se compose d'une bâtisse principale de plan rectangulaire, entre deux tours rondes du XIIe siècle. Elles sont surmontées d'une toiture en poivrière.           La Révolution fit vendre le domaine comme bien national. Les Gains passèrent entre plusieurs mains. Dans la fin des années 1940, le domaine fut transformé en "home d'enfants" Un réseau circulaire de deux kilomètres de fossés, autrefois complété par une muraille de cinq mètres de haut, forme aujourd'hui le seul exemple complet et intact de la région. Le ruisseau fut ainsi canalisé pour la défense du village au XVIe siècle.

Le Calvinisme et la Ligue.   

Après la soumission de Paris et de Sens, le pauvre peuple croyait respire et être dehors de tous ses maux. Mais en 1594, 95, 96, 97 et 98, autant que dura en Bourgogne etc, la guerre qui ne finit qu'en 1597 ,et même plus d'un an encore après la paix, ce diocèse n'a cessé d'êtr parcouru en tous sens par les armées et particulièrement celle de l'amiral de Biron... Partie          

des paysans ont été tués,d'autres pillés, battus,ayant vu brûler leurs maisons, violer leurs femmes sous leurs yeux, sont morts de faim et de chagrin Chigy, qui avait 500 feux, n'en a plus que 18 ...Une foule de petites villes et bourgs comme ...., les Sièges, ..., Vareilles, etc., ont été forcés et sont perdus et ruinées .... ».

Saisi en 1695 sur Jeanne Moreau et Antoine Le Grand, le manoir des Gains fut alors attribué à Nicolas Ferrand, conseiller du roi et

à Colombe  Ferrand, marquise de Rassilly, sa sœur. Puis les prêtres de la Mission, réussirent à exercer leur droit de retrait féodal et furent mis en possession du domaine des Gains, le 23 août 1697.

Le rû des bergeries

Suivez son parcours : le long du rû de des Bergeries (parallèle au Faubourg Tirat); puis le long de la route de Villeuneuve, face au mur du château, ensuite tout au long du chemin des fossés d'enceinte et enfin une petite partie le long de la route de Chigy.          

      Le roi  François Premier était fort connu au village; ce galant souverain qui se ménageait des périodes de sagesse à l'abbaye voisine, de Vauluisant et des Pâques très pieuses à Notre-Dame de Villeneuve l'Archevêque. Le bon roi venait d'accorder à sa bonne paroisse le droit de se creuser, contre les pillards, un bon réseau de fossés défensifs autour du village (le seul réseau actuellement intact - et complet - dans le patrimoine de la région).

          L'ancien presbytère fut  construit entre le XVIIe et le XVIIIe siècle par les abbés de Saint Rémy. L'Église Saint-Cyr et Sainte-Julitte 

     (cad. E 198) est inscrite Monument historique par arrêté du 25 janvier 1980

    L'église date des (XVIe siècle et XVIIIe siècle) : l'Église paroissiale est dédiée à saint Cyr et à sainte Julitte, deux martyrs chrétiens du IVe siècle siècle[5]. L'église fut détruite en 1706.
         La tour haute et carrée, à cheval sur la porte, a été reconstruite en 1780. Les Sièges s'offrent une touche de Renaissance avec leurs portes d'église latérales (inscrites à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques) où dansent des guirlandes... de salamandres !

 

François 1er chérissait ces charmants batraciens dont on disait qu'ils triomphaient du feu.  Rebâtissant, en ce XVIème siècle, une église éternellement incendiée, les Siègeois lui en offrirent donc les deux entrées, sculptant à leurs frontons son emblème favori. Peut-être en espérant aussi l'autoprotection des salamandres contre les flammes ce qui malheureusement n'eut pas lieu puisqu'en 1706 :L'an de grâce 1706 le 2è de juin à quatre heures après midi veille de la feste   du St   Sacrement le feu fut mis dans la paroisse des Sièges vers le milieu de la rue du Haye, par le nommé Edme Sardin âgé de 10 ou 11  ans dans le fumier de la maison d'Antoine Martin qui insensiblement gagna la maison et ensuite poussé par un vent

violent prit en moins d'une heure et demie à soixante douze maisons, trente deux granges, le presbytère et l'église d'une manière qui tira les larmes des yeux car à peine eut on  le loisir de sauver les enfants et d'emporter son lit en grande hâte en sorte que je ne puis même pas sauver les registres des baptêmes, mariages et mortuairesqui ont été tous brûlés avec tous les

 livres saints ........ ........ en clément que j'avais. En foy de quoy j'ai si.... .......... . ........ susdit pour servir et tenir lieu ce que de raison.« Ceux qui auront besoin d'extrait de baptême depuis 1697 jusqu'à 1706, les trouveront chez Mr "CONTAU" dans la place Saint-Etienne, depuis huit ans que je gouverne la paroisse on n'en trouvera pas un qui manque. Mais pendant mes dix dernières années auparavant que je vis aux Sièges .... »

sur l'autre registre on trouve : « Elisabeth Panque et deux enfants décédés lors de l’incendie; le 3 juin. Furent inhumés dans le cimetière de ce lieu les restes du corps d’Elisabeth « PANQUE » veuve de feu Jean « CRACONIDE » qui fût brûlée dans sa maison le jour précédent pour n’être pas sortie assez vite ; le même jour furent inhumés les restes des corps d’un enfant du berceau d’Antoine MAUTIN et d’un autre enfant nommé Antoine fils d’Antoine MONTALLIER et de Jeanne ---. »

Croix du village

        

  Elles délimitent, protègent le village... La croix Saint-Vincent (1867) à l'entrée du cimetière est une croix de récupération, elle porte l'inscription "Suzanne Hédiard décédée âgée de 82 ans".La croix du Calvaire (1864)sur la route de Villeneuve (route du Strobe).La croix de Ste Julitte date de 1876 ,elle est en haut de la grande rue. La Croix Saint-Edme est sur la route D84 en direction de Vaudeurs. A une des entrées des Sièges, un tilleul (environ 200 ans) a été planté face à la croix dédiée à la patronne de l'église. Il  est  possible  qu'il s'agisse d'un affrontement d'époque.

Le Pont de grès Louis XV

Au carrefour de la Salle des Fêtes. Création d'Aviler parfaitement restaurée par les Ponts et Chaussées façon Louis XV rural (bourrelets, bahuts, bornes charretières...).

Deux personnages liés à la commune :

          Maurice Imbert : compositeur, critique musical et analyste, né à Sens en 1893. Fils de notaire, installé à Sens. Il a suivi des études musicales à l’école Niedermeyer. À son actif, environ 90 œuvres et 5000 œuvres analysées dont l’essentiel pour des notices de concert. Sa mère, Marie Louise Berthe Chevreau, est née aux Sièges. Le mariage de ses parents a été célébré le 9 juin 1891, à l'église des Sièges. Il est mort à Saint-Mandé (94) le 9 octobre 1981[2].         

Lionel Rotcage (fils de la chanteuse Régine), décédé mardi 26 septembre 2006 à l'âge de 58 ans. Durant son enfance, il a été pensionnaire au château des Gains alors Home d'enfants. Sa mère voulut acheter la propriété en 1962, mais M. Legros refusa la vente, de peur de voir le château transformé en boîte de nuit.

 

 

Dernier acte concernant  les sièges 

 

Transcription  Bénédiction de la chapelle du château

 

 

Bénédiction de la chapelle du château des Gains.

le 31è aoust a esté bénie la chapelle du château des gains par messire Claude Huchon curé de versailles !!!!!!!!!!

 avec les cérémonies prescrites par kle rituel de ce diocèse en présence de la plus grande partie des habitants de ce lieu et de moi curé des Sièges soussigné

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