Yonne (89)

Vermenton

1716, 1723 et 1728

          Cette seconde page sur Vermenton après celle 004_89_07 où je relate simplement une naissance dans le port de Vermenton ainsi qu'un baptême de cloche, vous trouverez sur celle-ci un petit résumé concernant cette jolie commune de l'Yonne dans l'Avallonais.

Vermenton ou "Pays des belles collines", fait partie du territoire des Senons (capitale Sens). Le document le plus ancien remonte à l'an 901 lors de la restitution de Vermenton à l'évêque d'Auxerre.

Le Château de Bétry situé sur le Polygone à l'entrée Nord de Vermenton, sa première mention remonte à 1157 en tant que château (castrum) tenu en fief par les comtes d'Auxerre. En 1213, l'évêque d'Auxerre transforme la chapelle du château en église paroissiale. Le château est abandonné mais l'église était encore entretenue et utilisée au cours des siècles suivants.

            Les deux hôpitaux : L'un, désigné "Maison Dieu" et remontant au XIIIème siècle, se situait vers les grands moulins, actuellement le Parc des Iles. L'autre, La Maladrerie ou léproserie, fut édifié en bordure de la rivière Cure. Les deux hôpitaux auraient été endommagés vers 1358 lors des ravages anglais.

          Un pont traversant la Cure à l'endroit des Grands Moulins fut construit en 1238 puis détruit pendant les Guerres de Religions au XVIème siècle pour faire barrage aux Protestants. (Il a dû être reconstruit)  

           Des fours à chaux, il ne reste qu'un pont enjambant la rivière, plusieurs mètres de rails et une colline creusée pour l'extraction du calcaire.

Une première enceinte est construite en 1368 : elle entoure le quartier de l'église. Elle sera restaurée sur ordre du roi Charles VI : rue de la Barrière. (C'est dans cette rue que se trouvait une des portes de la première enceinte de Vermenton).
            Cette localité renfermait une communauté Juive au Moyen-Age. Des historiens ont identifié Juda Ben Jacob de Vermenton. Il copia l'ouvrage talmudique "Sefer Hanyar" pour Joseph Ben Mattatya de Trêves en 1392.

Louis XII , en 1514, donne son accord pour la construction d'une deuxième enceinte. La ville , à cette époque, est soumise à trois juridictions : royale (avec la potence rue de l'Échelle (C'est au bout de cette rue que se trouvait la potence autrement appelée "l'échelle de justice du Roy").  Abbatiale (abbaye de Reigny 

 La ville est occupée par les Allemands pendant la Seconde Guerre mondiale jusqu'en août 1944 : l'abbaye de Reigny devenant un lieu d'accueil pour les résistants.  ( Maison cystercienne fondée au XII° siècle par les évêques et comtes d’Auxerre. Ses possessions s’étendaient sur la  rive droite de la rivière  de laquelle elle jouissait depuis  la fontaine de Rouvre jusqu’à « l’eau des chanoines » territoire d’Accolay au-dessous de Betry). Elle fut en partie détruite après Révolution  et féodale (Bazarnes).

Les sarcophages découverts au XVIIIème, nous prouvent la présence d'un ancien cimetière qui pourrait dater de l'époque mérovingienne ou carolingienne.

             En 1746, c'est dans la « grosse tour » ou « tour du Méridien » 

 que se tiennent les assemblées de la commune, les    différentes audiences de justice. C'est ici qu'était établie la prison, au niveau inférieur de l'édifice.
            Jusqu'en 1923, les industries de la vigne et du flottage ont joué un rôle important pour les vermentonnais.        

        

          Personnages :

Etienne Jeaurat (1699-1789) peintre du roi Louis XV, recteur de l'académie royale de peinture et de sculpture, habitait Vermenton pendant les beaux jours.
         Etienne Gilson (1884-1978) professeur au Collège de France et membre de l'Académie Française, racheta en 1935 la maison d'Etienne Jeaurat
         Maurice Cornevin (1882-1962) né à Sacy et qui témoigna toute sa vie de son attachement à son ascendance vigneronne.

         L'abbé Legris Duval fut le confesseur des pages du roi Louis XVI.       
  

           Quelques anecdotes 

          C'est au pied de la croix implantée sur une des collines dominant Vermenton que fut découvert le corps d'une jeune femme, sourde et muette. Son assassin fut arrêté et guillotiné. Cette croix est dénommée depuis "la croix de la femme morte".
             Victor Hugo fut arrêté à Vermenton par la maré-chaussée pour port illégal de décorations. Or, ce que nos gendarmes ignoraient, c'est qu'à l'âge de 23 ans, Victor Hugo avait déjà obtenu le ruban rouge de la légion d'honneur.
Napoléon, arrivant de l'île d'Elbe, s'arrêta pour déjeuner à Vermenton.

             Les deux actes qui suivent sont : pour le premier un mariage pour lequel le curé à soit par omission soit par, peut-être,  un petit excès de ce délicieux vin, omis de noter le nom de l'épousée.

             Pour le second c'est simplement les enfants ayant fait leur communion en 1728.

 

 16 aout 1723

 

 Ce jourd'huy 16 aout 1723 par moy vicaire soussigné a esté inhumé dans le cimetière de la paroisse de Notre Dame de Vermenton,  diocèse d'Auxerre le nommé Jean Abram

natif de Revigny diocèse de ............... du baillage de Bar le Duc lequel a esté trouvé noyé sur la justice de Raigny...... le procès verbal qui en a esté dressé. Il

estoit agé d'environdix huit à vingt ans et après

 nous avoir esté déposé par la justice dudit

Regny, luy ayant trouvé un livre

de prière chrestienne et une croix qui

sont les marques d'un chrestien, nous l'avons

inhumé selon la coutume de nostre mère

Ste église, le jugement selon les apparences

en face de ladite église apostolique et romaine,

et en présence de Nicolas Bardeaux,

et Estienne Borneau et Jean Baste lesquels

ont signé avec moy le jour et an que

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