Yonne (89)

Villiers saint Benoit

1754

 Au Xe siècle, Villiers appartenait à un chevalier du nom d’Angelême. Tombé malade à Paris en 975, il donna son domaine.

     Paroisse fondée au 10e siècle par les moines de Saint-Benoît-sur-Loire.

     Cet ancien prieuré bénédictin dépendait de l'abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire. Du diocèse de Sens et du doyenné de la Puisaye, l'église est dédiée à la translation de saint Benoît depuis leXVIIIème siècle.à l’abbaye de Saint-Benoît sur Loire. Villiers prit alors le nom de Villiers-Saint-Benoît et appartint jusqu’à la Révolution à l’abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire.  L’église, construite au XIIIe siècle sur l’emplacement d’une chapelle Xe, a été remaniée au XVe. L’architecture et son décor sont relativement pauvres mais on a découvert, en 1902,  des peintures murales dont un « Dit des

Trois Morts et des Trois Vifs », du 15ème siècle, classé parmi les plus beaux de Puisaye. Le clocher a été refait en 1740 et au 197me siècle le sol a été carrelé cachant ainsi d’anciennes dalles funéraires.

   Les moines fortifièrent le village au XIe et XIIe siècle et construisirent un manoir au XVesiècle, appelé « Château du Fort ».

        En empruntant des rues aux noms évocateurs : rue des Fossés, rue des Grands Usages, rue des Fours à Bans… On peut

 

     retracer l’histoire ancienne avec ses coutumes et aussi avec ses personnages illustres : Augustin Boyer, associé de Pierre Larousse, Paul Huillard à l’origine du Musée.

    La Villotte (commune associée) :  Seigneurie qui relevait en fief du comté de Joigny et en arrière-fief de l’évêché d’Auxerre. Maintenant, ce petit village est une commune associée à Villiers-Saint-Benoît.Eglise construite entre 1480 et 1530 a gardé une grande authenticité dans ses détails : charpente de soutien du clocher, clôture du choeur, modénature du portail d' entrée ... Dalles funéraires du début du 16e siècle. Son église, dédiée à Saint Loup, a été refaite au XVIe siècle, certainement à partir d’une construction XIIe. Elle semble un peu déséquilibrée avec son unique bas-côté. Mais son portail surmonté d’un arc en accolade, ses voûtes, en berceau dans la nef principale, en croisées d’ogives dans le collatéral, sa clôture de chœur datée de 1703, la toile de son retable, en font un monument intéressant.Enfin, ses pierres tombales évoquent les temps seigneuriaux et la sépulture de « Marguerite Colline, ci-devant maîtresse de la forge du Bréau », rappelle le grand centre d’exploitation du fer qui, autrefois, fit de La Villotte une bourgade active

Cet acte provient des Archives départementales de la Manche, sur la paroisse de Notre-Dame-de-Cenilly Manche 1749

page 3 et 4.

J’ay soussigne curé de Villiers Saint-benoit au diocèse de Sens généralité de Paris élection de Joigny baillage de Montargis le Franc certifie à Monseigneur J. de Fleury procureur général et à tous qu’il appartiendra, que le samedy seize février dernier j’ay baptisé un enfant né du dix huit janvier aussi dernier, en légitime mariage de Paul Amelin manœuvre et de Catherine Vincent sa femme ses père et mère mes paroissiens. Lequel enfant ayant beaucoup souffert au passage vint au monde très noir que la sage femme le croyant mort aussi bien que le père on l’inhuma aussitôt. Depuis ce temps le père et la mère ont été tourmentés par des inquiétudes dont ils ne peuvent connaître la raison. Enfin ces inquiétudes ne cessant point leurs voisins et voisines leur conseillèrent d’exhumer cet enfant, ce qui fut ……….. par les nommés Reine Humiard femme de Edme Duveau, Catherine Brienne femme de Pierre Lattié, manœuvrier tous mes habitants. Cette exhumation fut faite le quinze février vers les quatre heures du soir on trouva ledit enfnat qui avait été enterré très noir on le trouva dis-je très vermeil, on vit sortir de sa bouche quelques flegmes et son oeil droit pleurait on le porta chez ledit Lattié qui voyant sortir de son estomac quelques gouttes de sang le jugeant vivant le lendemain seize février on me l’apporta sur les huit heures du matin pour le baptiser je fus a l’église où étant aux fonds batismaux ne voyant aucun signe de vie quoique l’enfant fut très vermeil je me retirai sans le baptiser on emprta l’enfant chez une voisine de l’église on le mit sur une table couvert d’une serviette où plusieurs habitants furent le voir sur les onze heures du matin on vint m’avertir et m’assurer que l’enfant était vivant je retournai à l’église accompagné de plus de cinquante personnes et ayant considéré l’enfant je m’aperçus par quelques petits signes qu’il était en vie je ne fis plus de difficultés de l’ay conféré le baptême et dans le moment même que je lui versais l’eau sur la tête il fil un petit bâillement et a vécu depuis son baptême environ cinq heures . Il y a à remarquer qu’avant de le baptiser on voyait le vermeil qui augmentait sur ses petites ………. Et sur son front ses yeux aussi beaux que ceux des autres enfants lorsqu’ils viennent au monde et lui massant la main sur les ………… qui se relevaient il n’était offensé de nulle part à l’exception d’une petite cicatrice au dessus de l’œil droit qu’une pierre lui avoir faite en le couvrant de terre, ayant été enterré tout nu les femmes qui l’ont déterré m’ont assuré qu’on avoit ramassé plein un verre de sang dans sa fosse qui étoit très clair c’est le certificat qui rend à la vérité et que je regarde comme un des plus grands miracles que je suis prêt de signer de mon sang fait au presbytere de Villiers Saint-Benoit ce 3 août 1754

 

Pourquoi cette retranscription d'un acte qui a eu lieu à villiers Saint- Benoit (89) à plus de 500 kms du lieu où cela s'est produit  J'avais pensé que ce couple était de la Manche mais non.

Tout simplement que le curé crut au miracle et en informa sa hierachie très certainement et que celle-ci l'adressa

dans d'autres départements et la Manche en a été aussi avisée maias pourquoi dansz cette paroisse le curé l'a noté et que

jusqu'à présent, nous ne l'ayons retrouvé mentionné quelque part !!!!!!!!!

 La retranscription ci dessus, donne tous les détails que le curé a fourni au procureur  quant à cette naissance, cette exumation et les constats qui en ont été fait

 

Mon dieu quelle horreur  Quant à lka sage femme j'espere qu'elle a été démise de ses fonctions de toute façon elle ne dut plus avoir beaucoup d'accouchements par la suite

 

 le samedy 16 (février)a été baptisé René  fils de Paul

Amelin et Catherine Vincent ses père et

mère Lequel enfant est né du 18 janvier

dernier au sortir du ventre de la mer, la sage

femme le crut mort et le père l'enterra, depuis ce jour

le père et la mère see sont sentis tourmentés on

leur conseilla de faire déterrer l'enfant ce qui fut

 executé, on s'apercut qu'il n'était pas mort on

l'apporta à l'église lequel enfant j'ay baptisé en

présence de plusieurs personnes et a encore vécu

plus de six heures  après chose miraculeuse et

que je certifie véritable ainsi que les temoins

soussignés il a eu pour parraian Benoist alexandre

de Morlay et pour marraine Martine malchere

   

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