Charente-Maritime (17)

Rioux

1708

Le Château

     Il fut classé Monument Historique le 05 Octobre 1965

    La construction du Château doit remonter au XIIème ou XIIIème siècle. Bien sûr, il a subi des transformations au cours des siècles, mais le côté Nord-Est conserve encore le magnifique aspect d’un château féodal.

    Il a appartenu aux seigneurs de Didonne à qui il fut retiré pour le donner  au seigneur de BEAUMONT, pour ses bons et loyaux services pendant la guerre de cent ans (contre les anglais).

    Entre 1610 et 1619, l’héritier de Jacques de BEAUMONT, très endetté, vendit à Georges LEMUSNIER la Châtellenie de RIOUX pour 43000 écus d’or. On dit qu’un souterrain conduisait au château de TESSON, prenant son départ dans les douves qui entourent le château et qui se remplissait d’eau par les temps pluvieux.

     Le rez-de-chaussée est à environ 12 mètres du fond des douves. On y accède par un escalier de pierre, remplaçant depuis 1937 le pont-levis qui devait être vraisemblablement face à la route, prés de la tour carrée, partie la plus ancienne du château.

        La façade Ouest a certainement été rajoutée, et la tour du Nord transformée avec des sculptures gothiques au moment de la restauration du château en 1644. On suppose que c’est à l’époque des guerres de religion que le blason a subi des dommages.

       A ce moment là, les seigneurs de RIOUX étaient plutôt partisans des protestants.

       D’après la monographie de RIOUX par Mr PACAUD ( Archives de LA ROCHELLE ) 

La halle      

   Ce fut à Jean 1er de BEAULONT, que le Prince de GALLES, Duc de GUYENNE et Comte de SAINTONGE, concéda les foires de RIOUX le 27 avril 1473.

   La construction des Halles primitives remonte probablement au temps de la création des foires.

   En 1768, les Halles furent saccagées, presque tous les bancs de pierre et de bois, au nombre de 38, jetés à terre et cassés.

   En 1868, elles furent recouvertes entièrement.

   Depuis, l’ancienne construction a été remplacée par une autre charpente, édifiée en 1880 sur le même lieu

Croix hosannière

     En Saintonge comme ailleurs, on rencontre à la croisée des chemins, des croix, parfois des niches avec Ste Marie etc .. Plantées en souvenir d'une mission , Elles étaient  l’occasion d’ une procession, une bénédiction  

Il y a , à Rioux, deux croix.

    L’une d’entre elles pourrait être comparée  à une « lanterne des morts » par son apparence mais elle ne put l’être du fait de sa construction.

     Cette croix est un fuseau plein, formé de huit colonnes solides, quatre un peu plus petites alternent avec les plus grosses

     C'est, ce que nous appelons, ici en Saintonge, une croix hosannière :  croix auprès de laquelle, le dimanche des rameaux on se réunissait en chantant « Hosanna, Hosanna  etc... »

     Le prêtre célébrant bénissait les rameaux, on en déposait quelques uns au pied de la croix, et l'on se rendait à l'église en procession pour assister à la messe.

      Une date est gravée dans la pierre : 1188.

l’ installation de cloche souvent  au XIème et XIIème siècle,les églises !!  possédaient un clocher, qui servait de beffroi et donnait l’alarme en cas de danger.La charpente, qui supporte la cloche, est magnifiquement robuste et soignée,

Église Notre-Dame de Rioux,

 Elle daterait du XIIe siècle

   Chevet richement décoré, et façade romane saintongeaise ornée d'une Vierge à l'Enfant dans une mandorle.

   Nul ne saurait dire à quand remonte

 

ce qui est nécessaire pour soutenir une cloche qui pèse plus de 600kgs. En ce temps là, on sonnait encore le glas, quand une personne de la commune venait à mourir…. Il fallait savoir faire….   Depuis 1958, en haut du clocher, pas très éloignée de la cloche, une armoire renferme l’horloge, (fabriquée en VENDEE)  Cette horloge ayant été remplacée par une horloge électronique se trouve dans le transept droit avec cette inscription : Modeste Petite Mécanique 

Résumé extrait de l’histoire de Rioux http://www.rioux.fr/

En cette présente année 1709 le froid a commencé le 7 janvier il a gelé deux jours et ensuite il a tombé de la neige pendant 4 ou 5 jours jusqu'à la hauteur de 2 pieds et demi qui a démarré sur la terre pendant quinze jours pendant lesquels le froid a été si violent que la commune ............. .........

mois ! que s'il était allé a 2° de plus qu'il n'a été tout mois perdu tous les noyers, les figuiers, les arbres à noyaux presque tous les pruniers tous les bois noirs, les chênes de cette espèce les plus gros les cerisiers, les poiriers entre autres ...................  de bon chrétien de Messire Jean Benjaleu et beaucoup d'autres ont tous gelé aussi bien que toutes les vignes que la neige ne couvrait pas. .............. de grains, l'orge, le bled, le seigle ont été fort endommagés par ce premier froid surtout dans les terres fortes et les garennes ils ont été encore beaucoup plus après le dégel en bien des endroits après quoi il y eut un verglas le 27 février qui gâta presque tous les grains surtout dans les terres fortes et ........... les sabloneuses ne furent point endommagées on les defit en quantité d'endroit et aussi fit de belles orges qui ont bien réussi.

On trouva en divers endroits des hommes gelés, le nommé Pierre Poionard de ce lieu fut trouvé gelé dans un champs qui lui appartenait près de l'épine.

 

Prix du pain en 1708

    Au mois d'avril la méture valait 3 stls le bled 4. Du mois de may et juin la meture valut 4 slts le bled, en juillet le bled valut 7 lt la meture cela dura tous le mois d'aout. 

    En septembre et octobre jusque vers le 15 décembre le bled fut à 8 et 9lt et la meture à 7. au mois de janvier le bled fut à dix lt et la meture 8. En février le bled orge la meture augmenta à proportion on enleva quantité de grains depuis novembre jusqu'à la fin de janvier 1709.  

     Au mois de mars / avril le bled valut 25lt et la meture à proportion au commencement de juin le bled a valu 18lt la meture 17/18lt la pochée

le baillage s'est vendu au mois de mars .......... la pochée

L'avoine descendue au mois de juillet 1708 quarante 45 et cinquante sols jusqu'au mois de novembre

A la fin juin 1709 elle est descendue dix lt la pochée le mil s'est vendu 10lt la pochée qui a été  d'abord consommé

Le bled d'Espagne s'est vendu jusqu'à 14 et 15 lt pour semer depuis la récolte de 12706 jusqu'à celle de 1708 le bled n'est desczendu que 4lt la pochée le plus cher il s'est donné de la meturee à quatre ou cinq fois la plus chère trois livres

Les artisans et vignerons ne voulaient manger que du pain de bled pendant ce temps là.

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