Charente-Maritime (17)

Château d'Oléron

1793

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     Aux temps préhistoriques il semble, que l’île d’Oléron faisait partie intégrante du continent. La présence de silex taillés affirme le peuplement de l’île au commencement de la période quaternaire. A cette époque, Oléron est couverte de forêts peuplées de sangliers et de daims.

     Sites préhistoriques moustériens :

     La commune du Château d'Oléron possède de nombreux sites répertoriés. Un matériel lithique abondant laissé par les hommes de Néandertal témoigne d'un riche et très ancien patrimoine sur la commune.

    Les villages néolithiques Datés du IV° et du III° millénaires, repérés mais peu exploités attestent d'une très ancienne implantation humaine sédentarisée sur la commune.     

     Celui d'Ors est matérialisé par un dolmen encore visible

    L'occupation romaine : Les romains se sont installés sur la commune du Château d'Oléron comme l'attestent un certain nombre d'indices qui appartiennent surtout à l'histoire.  Il est assez probable qu'une tour d'observation édifiée sur le promontoire du Château que l'on fait figurer sur un sceau médiéval du XII° siècle soit d'origine romaine

     L'occupation wisigothe : Les romains cédèrent l'Aquitaine aux wisigoths. Une lettre de Sidoine Apollinaire, évêque de Clermont Ferrand et poète, écrite vers 470 et adressée à un officier wisigoth à Oléron indique que cet officier était chargé d'une flotte de surveillance du nord de l'Aquitaine et de faire la chasse aux pirates saxons qui ravageaient les côtes

     L'occupation Normande : Cette période troublée n'a pas laissé beaucoup de traces écrites des évènements. Des chroniques médiévales signalent cependant que l'église Sainte Marie d'Oléron (au Château) était menacée par les Normands et qu'elle était vraisemblablement fortifiée

Un duc d'Aquitaine, Taillefers de Léon, chassa les Normands qui y avaient probablement établi une base de repli(comme à Noirmoutiers) et fit construire son château sur le promontoire Fait remarquable : il semblerait que la vielle tour, peut-être d'origine romaine  ait été conservée à côté de la forteresse car on cite toujours dans les textes médiévaux, la tour et le château, la première flanquait le second

     Jusqu’au Bas Moyen-Age, peu d’éléments nous renseignent sur l’histoire du territoire.
     A cette période, Oléron est tout d’abord la possession de Geoffroy Martel, puis des Ducs d’Aquitaine.

     Successivement sous domination française puis anglaise jusqu’au milieu  du XV ème siècle.

     Dans la seconde moitié du XVI ème siècle, la révolte de la gabelle (soulèvement des producteurs de sel suite à la mise en place d’un impôt très lourd) puis les guerres de religion, suite à l’implantation et au développement de la Réforme, mettent le territoire à feu et à sang. Sous l’an II, l’île changea tout de même de nom et fut baptisée « Liberté ».

     Dès 1940, Oléron est occupée par les Allemands et ce jusqu’en 1945. Dans la nuit du 30 avril au 1er mai 1945, après le débarquement et d’âpres combats (plus de 100 victimes au total) l’île est libérée.

     Plus grande des îles françaises métropolitaines après la Corse

    Administrativement, l’île d’Oléron appartient aujourd’hui au département de la Charente-Maritime. Sa capitale actuelle est Saint-Pierre-d'Oléron, principal pôle commercial et artisanal de l'île. Jusque sous l'ancien régime, c'est la ville du Château-d'Oléron, siège de la subdélégation et abritant la garnison de l'île, qui remplissait cette fonction.

     Célébrée par Pierre Loti, elle est surnommée Oléron « la lumineuse » en raison de son fort taux d’ensoleillement tout au long de l'année.

Tombant en ruine au XVIIe siècle, le Château ne suffisait plus pour défendre les lieux.

     Château d'Oléron : Ses habitants sont appelés les Casteloleronais et les Casteloleronaises, ou les Chapelains et les Chapelaines.

    La commune est un important port ostréicole du bassin de Marennes-Oléron. L’entrée du port est signalée par deux feux scintillants. Les deux sont mis en service le 20 août 1862. Le feu antérieur est présent sur le chemin couvert de la citadelle. Il est alimenté au propane depuis 1939 et a été gravement endommagé en 1944. Il est toujours en fonction. Le second qui se situe à 240m du premier est présent sur le couronnement du mur de la citadelle, scintille lui aussi de rouge. Avant 1939, le Port du Château était très actif en commerçant les huîtres, en ravitaillant l’île en victuailles et en équipant la garnison en hommes avant leur embarquement, à

  Rochefort, pour l’Acadie, le Canada et la Louisiane. On peut toujours admirer les cabanes des ostréicultures et des pêcheurs mais les trieuses d'huitres ont disparu.   

    Le couvent des Récollets (XVIIIe siècle) dresse ses bâtiments un peu sévères.  Il succède à un premier monastère, édifié par les pères Récollets en 1611, lui-même héritier d'un couvent des Cordeliers avait été édifié au Château par les sires de Pons, possesseurs de l'île entre le XIV° et le XVI° siècle. Il se situait un peu à l'ouest de l'église Sainte Marie. Il sera détruit par les protestants en 1561 et les religieux massacrés. Abandonné par l'Ordre, le terrain sera racheté par les Pères Récollets qui construisent leur premier couvent en 1611. Brûlé par deux fois en 1621 et 1622 par les mêmes rochelais et huguenots, ce couvent sera lui aussi promis à la destruction à partir de 1688 pour les besoins des fortifications. Un nouveau couvent sera bâti au début du XVII° siècle dans la rue principale où il se situe aujourd'hui et constitue l'un des rares monuments

 constituant le patrimoine qui anéanti durant les guerres de religion.

Le couvent des Sœurs de la sagesse.

       L'église et le prieuré Saint Nicolas : On sait que l'église Saint Nicolas était fortifiée, qu'elle se situait à l'intérieur des dépendances du château fort et qu'elle possédait un vieux cimetière. Elle fut édifiée de 1092 à 1099, mais vraisemblablement il s'agit d'une reconstruction comme on le fit pour Sainte Marie. Un prieuré existait également sous le vocable de Saint Nicolas, patron des marins.  Le prieuré-aumônerie Saint James : Fondé en 1159 par henri II d'Angleterre et Aliénor d'Aquitaine son épouse, le prieuré Saint James, aujourd'hui disparu, avait une vocation hôpital aumônerie pour les pauvre et les indigents. L’église paroissiale Sainte-Marie : Citée dans deux chronique médiévales, l'église Sainte Marie peut avoir été fondée sous Pépin le Bref, vers le milieu du VIII° siècle. Elle a été reconstruite en l'an 1072, ruinée durant les guerres de religion, consacrée à nouveau en 1628 et finalement rasée en 1688 pour les besoins des nouvelles fortifications.    La première pierre de la nouvelle église est posée en 1700 : en seulement trois ans, la nef et le transept sont achevés. Il faut néanmoins attendre 1764 pour que les travaux reprennent et que le chœur soit enfin terminé.

   En 1883, un clocher néo-roman, surmontant un porche de même style, complète l'édifice, dont la flèche, haute de 40 mètres, domine l'ensemble de la ville. À chaque angle du clocher se trouve une sculpture représentant le symbole d'un évangéliste.

L'intérieur de l'édifice surprend par ses proportions. Bâtie sur un plan en croix latine, l'église est voûtée en anse de panier.

 

  Le temple protestant : La communauté protestante du Château-d'Oléron étant assez peu nombreuse, il faut attendre 1833 pour qu'on songe à rebâtir un temple, aménagé dans un ancien magasin situé au Gibou, un des principaux écarts de la commune. Rapidement considéré comme inadapté il est envisagé la construction d'un édifice plus moderne dès 1843. La construction de l'édifice peut débuter à partir de 1849. Le culte y est célébré jusqu'en 1979, les offices ayant ensuite lieu au temple de Saint-Pierre-d'Oléron, occupant une position plus centrale.

Autrefois résidence des gouverneurs d'Oléron, elle est aujourd'hui un des deux chefs-lieux de canton de l'île.

    Très touristique, son centre historique est constitué de maisons traditionnelles bordant des rues se coupant à angle droit, formant un large secteur piétonnier. D'anciennes cabanes d'ostréiculteurs, rénovées, abritent aujourd'hui des ateliers d'artistes et d'artisans. Les rues se coupant à angle droit s'articulent autour d'une place d'armes (place de la République), agrémentée en 1851 d'une fontaine publique, elle est
ornée de thèmes marins (dauphins, trident de Neptune) et est classée monument historique depuis 1937[46].

 Des colonnes torsadées supportent un toit couvert d'écailles et de plaques de pierre finement taillées. Cette réalisation originale jouxte les halles, bâties en 1891 L'édifice, récemment restauré, se compose d'un vaisseau central doublé de deux vaisseaux latéraux, l'ensemble étant couvert d'une charpente apparente. La façade, mêlant pierre de taille et brique, est surmontée d'un fronton

En dehors du centre, le pont Napoléon est bâti sur le chenal des Brandes. En dépit de son nom (il est parfois également désigné sous le nom de pont Vauban), il a été construit en 1767. Il est classé monument historique depuis 1979.

      La Citadelle. Pierre d’Argencourt fut chargé d’édifier une citadelle par Richelieu. Le travail fut poursuivi
sous  Louis XIV grâce à Vauban. Dans un premier temps, les fortifications n’étaient dirigées que vers la mer mais rapidement la ville fut entourée de rempart. Son histoire remonte déjà au XIe siècle, puisqu’une première construction y défendait l’embouchure de la Charente, protégeait Brouage et Rochefort.

      Sa construction a débuté sous le règne de Louis XIII et s’est achevée sous la direction de Vauban vers la fin du XVIIe siècle. Servant de prison à la révolution, elle fut démilitarisée en 1939 mais subit de nombreux bombardement à la fin de la seconde guerre mondiale, en raison de la résistance allemande. On peut encore y admirer un magnifique puits et des halles.

  Transcription

     Aujourd'huy quatorzième jour du mois d'août mil sept cent quatre vingt treize , l'an deuxième de la République française une et indivisible à dix heures du matin, par devant moi Xavier Victor Grimault membre du conseil général de la ville du château d'Oléron département de la Charente inférieure, le neuf de juin dernier pour recevoir les actes  destinés enregistrer les naissances, mariages et décès des citoyens, est comparu en la maison commune Joseph Bernard, juge paix demeurant en la présente commune, lequel assisté de Gui Belleville, général des préposés à la police du commerce extérieur et ........ Margnant, propriétaire, tous deux majeurs et habitants de la présente commune a déclaré à moi François Xavier Grimault qu'ayant été instruit qu'une femme s'était jetée dans un puits d''où on venait de la retirer morte, dans la maison de Pierre Maugé marin, situé en cette ville du Château d'Oléron, je m'étais transporté sur le lieu et avais dressé procès verbal, dont l'extrait :

     Aujourd'huy le treizième du mois d'août mil sept cent quatre vingt treize, l'an deuxième de   la République française une et indivisible, heure de trois après midi, nous Joseph Bernard, juge de paix  du canton de la ville de Château d'Oléron, de Marennes, ayant été requis nous nous sommes transportés en présence du citoyen Pierre Maugé, marin, situé en cette ville de Château où estant assisté du citoyen Ysaac Merignac habitant de cette ville du château, avons déposé un cadavre féminin sur un lit dans une chambre basse de la ditte maison, qui nous a déclaré être celui de se Marie Déméné, femme dudit Pierre Maugé, laquelle était âgée de quarante cinq ans........ ce fait nous avonslaissé le dit cadavre entre les mains didit Pierre Maugé, qui s'en est chargé pour le faire inhumé suivant l'usage

Fait et arrêté etc. etc.

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