Charente-Maritime (17)

Saint-Sornin

1751 et 1752

 

 

 

 Les débuts du Moyen Age du village de Saint-Sornin 

 

          Les premiers documents attestant de la présence du village de Saint-Sornin datent du milieu du Moyen Âge. En 1047, une charte indique la donation des églises de Saint-Saturnin-de-Marennes (Saint-Sornin) et de Saint-Pierre et Saint-Eutrope de Broue à l'Abbaye-aux-Dames de Saintes

         

   Un prieuré est fondé peu après, lequel devient l'un des plus prospères de la région. Il est toujours possible d'en voir quelques vestiges au centre du village.         

    Au XIIe siècle, les moines fondent une sorte de colonie à quelques kilomètres à l'ouest de Saint-Sornin : ce sera la « Neuve-Ville », ou Nieulle

    Une charte de 1228 indique que des marais y sont en activité et dédiés, non seulement à la production de sel, mais encore à l'élevage de seiches, dont l'encre était utilisée pour la publication de manuscrits.          Les guerres franco-anglaises des XIVe siècle et XVe siècle porteront un rude coup à la prospérité de Saint-Sornin. Le siège est mis en 1372 devant le château de Broue, au mains du seigneur anglais Simon Burleigh, conseiller du roi d'Angleterre Edouard III. A la tête des français se trouve un homme déjà célèbre : Bertrand du Guesclin. Dès lors, le château restera aux mains des français. En 1403, des troupes anglaises détruisirent le clocher de l'église, qui entraînera dans sa chute une partie de l'église  romane. []. .. .     Avec les guerres de religion commencera une nouvelle période de peur et d'insécurité. Nieulle est un fief réformé, Saint-Sornin et Broue sont des fiefs catholiques. En 1568 eut lieu un combat connu comme celui du « Pas de Saint-Sornin. On se bat jusque dans l'église, dont une partie est abattue. Après la fin de ce conflit, c’est  le déclin pour Broue, confronté de plus en plus à l'envasement de l'ancien golfe de Brouage. 

Le château est abandonné par ses derniers seigneurs, les sires de Pons. En 1685, la paroisse de Broue tout entière ne compte plus que trente feux. 

 

 

    

  Lorsque l'ingénieur et cartographe royal visite Broue au XVIIIe siècle, le château est déjà en ruines, les habitants se servant des pierres pour réparer leurs maisons. Quant à l'église de Broue, vendue comme bien national à la révolution et démolie par son propriétaire à la fin du XIX ème siècle, elle n'est guère en meilleur état. 

Saint-Sornin, au contraire, connaît à cette époque une certaine prospérité, grâce aux salines de Nieulle et au développement des productions céréalières et vinicoles.    A la révolution, l'ancienne paroisse de Broue, quasiment abandonnée par sa population, est rattachée à la commune de Saint-Sornin, de même que Nieulle, qui n'avait jamais été une paroisse. 

 Dès 1847, Nieulle se dote d'une église et se détache de la paroisse de Saint-Sornin en 1854. En 1902, le divorce est consommé, et Nieulle devient une commune indépendante, privant ainsi la commune de Saint-Sornin de 2075 hectares de son territoire, ce qui explique que la commune actuelle soit une des plus petites du Canton de Marennes.

     Je terminerai Saint-Sornin en 006.

     Vous allez découvrir les deux actes qui ont motivé cette page.

Le premier est l'institution de la confrérie du Saint-Sacrement

 

Le second la location des bans de l'église par un personnage un peu important.

L'an passé quinze d'août jour de l'assomption les jésuites de Marennes Baranguay, supérieur, le père Mauze, le père Grave, le père Parnos et le père Ducros firent une mission pendant le jubilé de notre paroisse laquelle dura quinze jours pleins, ils formèrent pour lors  le dessein d'etablir dans notre paroisse la confrérie du Saint-Sacrement Le quel dessein a été mis à exécution par les mêmes pères Baranguay et grave accompagnés du père Mauze.

chaque mois sera consacré pour la confrérie du Saint-Sacrement que ledit jour troisième dimanche on fera une procession du Saint-sacrement autour de l'église et il y aura la bénédiction du  très saint sacrement

Fait par moi soussigné le six juin mille sept cent cinquante deux    l'évêque curé de Saint-Sornin.

 

 

 

Le vingt huit de may jour de la fête de la trinité de cette année et le sous le bon plaisir de Mgr l'évêque Simon Pierre de la Coré, lequel le vingt deux du mois de may M........

qu'il approuve ce que l'on fera pour un ...........................  accorde les indulgences accordées et confirmées par son prédécesseur en pareil cas  en telle sorte que le troisième dimanche de

         

L'acte ci-contre : concession de banc de l'église. Nous soussignés curé et marguilliers pour le bien de nos églises consentons que le sieur François Rugier chirurgien marié avec demoiselle Margurite Emerit jouissent du banc qui est dans l'église et situé derrière celui des Monrousseaux lequel dit banc a eté possédé par les pères et mères de la dite Marguerite Emerit au moyen de quoi le sieur Augier payera d'abord neuf livres pour les arrerages qui sont dus depuis quinze ou seize ans payera au surplus tous les ans d'années en années une rente annuelle de quinze sols à la Saint-jean Baptiste de l'an mil sept cent cinquante deux sera au surplus ledict banc réparé aux frais dudit Augier.  

     fait sur les deux registres mortuaire de notre paroisse le premier de septembre mille sept cent cinquante et un.

 Loizeau curé de Saint-Sornin

 

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