25 Doubs

Doubs (25)

Le Russey

1775

Le Russey est une commune agricole et forestière qui occupe un territoire défriché à partir de l'an mille. Trois

immenses sapins du Russey ont longtemps suscité l’admiration.Malheureusement le plus haut sapin d’Europe, haut de plus de 55m n’a pas résisté à la tempête de 1999. Le second avait été foudroyé quelques temps auparavant

Ils étaient âgés de trois siècles. L'élevage bovin y est prédominant : les vaches laitières de race montbéliarde fournissent le lait transformé en fromage de comté

Le bourg : chef-lieu d'un petit canton dont le centre est occupé par des commerces est en extension : on y voit, à côté de nombreuses fermes toujours en activité, un nombre croissant de maisons récentes dont les occupants vont pour une part travailler dans les divers ateliers d'horlogerie de la région ou en Suisse toute proche. Cette partie du Haut-Doubs a été le berceau de l’industrie horlogère française et se définit comme le « Pays horloger ».

L'histoire du Russey a été assez tourmentée avec les massacres de 1476 lors des entreprises guerrières de Charles le Téméraire puis le lent repeuplement au XVIe siècle, en particulier par des familles catholiques suisses fuyant les cantons réformés. Le XVIIe siècle sera marqué quant à lui par diverses épidémies de peste et par les destructions de la guerre de Dix Ans.

Le plateau du Russey, une terre de traditions où la foi catholique est enracinée au plus profond des êtres. Que de croix, de vierges rencontrées le long des chemins.

Il a donné naissance à bon nombre de missionnaires dont le plus célèbre d’entre eux est le père Dominique Parrenin.

Né au Russey en 1665, il entre chez les Jésuites en 1685. Brillant linguiste, c’est un homme des Lumières donc s’intéressant à tous les domaines : mathématiques, histoire, cartographie, astronomie, encyclopédie…

Tenant une correspondance suivie avec l’Académie des sciences, il tient une place dans la

formation de la pensée au XVIIIième, comme le remarque Voltaire dans son Siècle de Louis XIV. En 698, il est envoyé auprès de l’empereur de Chine

Kangxi, dont il devint le conseiller, il yrestera jusqu’à sa mort en 1741. Il entreprend une cartographie moderne de la Chine, et traduit en Mandchou pour Kangxi plusieurs travaux publiés par l’Académie des sciences, rédige une monumentale histoire de la Chine.Au Russey, cette imposante fontaine lui rend hommage sur la place du village. Derrière la fontaine, l’hôtel de ville classé date du XIX è Des troubles sévèrement réprimés qui lui ont valu le nom de «Petite Vendée»

Des tensions, moins graves cependant, se feront de nouveau jour après la loi sur la séparation des Églises et de l'État lors des inventaires de 1906.

On peut relever aussi une page sombre de la guerre de 1870 : en janvier 1871, les débris de l’armée de Bourbaki en retraite vers la Suisse cantonnèrent plusieurs jours au

Russey avant de franchir la frontière.

L'hôtel de ville du Russey, construit au XIXe siècle, inscrit aux monuments historiques . Le bâtiment abritait la mairie, les halles et la justice de paix, ce que rappellent les jolis mascarons sur la façade.. Classé du XIX èmè, il a fait l’objet dernièrement d’une restauration très réussie.

Au moment de la Révolution française, à l'automne 1793 en particulier, la région très catholique a connu des troubles sévèrement réprimés qui lui ont valu le nom de «Petite Vendée»[2]. Des tensions, moins graves cependant, se feront de nouveau jour après la loi sur la séparation des Églises et de l'État lors des inventaires de 1906[3]. On peut relever aussi une page sombre de la guerre de 1870 : en janvier 1871, les débris de l’armée de Bourbaki en retraite vers la Suisse cantonnèrent plusieurs jours au Russey avant de franchir la frontière. Joseph Vermot, (? - 1894), fondateur de l'Almanach Vermot, né au Russey