Eure (27)

Caugé

       A 10 km à l’ouest d’Evreux, Caugé, implanté dans un paysage de transition entre l’Evrecin et la plaine du Neubourg, a su conserver son caractère rural et normand. Le nom latin Caugéum suffit pour convaincre de son origine celtique. Il fut transformé en Cangy au quatorzième siècle, en Conchiers en

1406 au moins, enfin en Caugey jusqu’à la forme actuelle de Caugé. La commune comporte trois hameaux : Les Mareux, Branville et Morand.

     L’église Notre Dame est un petit édifice du 16è siècle en échiquier de pierre et de silex, sans contrefort, couvert de graffiti sur la façade sud.

Manoir Henri IV : Domaine du XVIème siècle qui fut jadis une des nombreuses maisons de Chasse d'Henri IV. Maintenant salle de réception, propriété privé

      Entouré par les communes de La Bonneville-sur-Iton, Claville et Ferrières-Haut-Clocher, Caugé est situé à 9 km au Nord-Ouest d'Évreux la plus grande ville à proximité.

Caugé recense pas moins de 32 mares inscrites. Leur inscription permet leur protection mais limite également tout problème d’évacuation des eaux.

Cet acte n'est pas à sa place dans la chronologie car il a eu lieu en 1709 nje viens seulement d'en avoir l'année

François le François dit Bagnolet, en la nuit du quatre au

cinquième de février de cette présente année, dans l’abbaye de

Saint Sauveur, lequel estoit ????? et éant entré dans la chambre ?

de Madame Montreuil, supérieure de la ditte abaye et aagée de

quatre vingt ans, lui donna dix spet coups de poignard et luy vola quinze

cens livres, après quoy il s’enfuyat à paris où  il fut arresté et conduit

au prison d’Evreux.

Six mois après on se saisit de Madame de Limboeuf religieuse de

Saint Sauveur soupçonnée d’ amourette avec le dit Bagnolet et de ???

complice du meurtre et assassin.

ou la ditte dame de Limbeuf a esté mise en prison à Evreux.

Le dit Bangolet a esté condamné à Evreux à faire amende honorable

devant la principal de l’Eglise de Saint Sauveur et ensuite

dessus  rompu ??? des prisons d’Evreux il fut conduit à Rouen

 où il a esté rompu vif et la dame Limbeuf fut

condamnée à la question ordinaire et extraordinaire

et ensuite elle fut décolée.

      En France, la question remplaça les épreuves judiciaires ou ordalies, couramment utilisées au Moyen Âge. Comme dieu, disait-on, ne pouvait abandonner l’innocent, l’accusé devait prouver, au moyen de l’ordalie, qu’il avait pour lui l’amitié du ciel. Parmi ces épreuves, certaines sont restées célèbres. Celle de l’eau se faisait soit par l’eau bouillante, soit par l’eau froide. Dans le premier cas, il fallait plonger le bras dans une cuve d’eau bouillante, à une profondeur plus ou moins grande, selon la nature de l’accusation, pour en extraire une pierre ou un anneau bénit par le prêtre. On entourait ensuite le bras d’une enveloppe que scellait le juge. Si, au bout de trois jours, le patient n’avait pas de brûlure, il était proclamé innocent. Dans l’épreuve par l’eau froide, on jetait l’accusé dans un lac, une rivière ou une cuve, après avoir lié sa main gauche avec son pied droit et sa main droite avec son pied gauche. S’il enfonçait, il était déclaré  innocent ; s’il  surnageait,  il  était  reconnu

coupable, car l’eau, bénite au préalable, le repoussait à cause de ses crimes. Pourtant, dans certaines localités, on admettait la règle contraire : c’était le coupable qui enfonçait, l’innocent qui surnageait.

     L’épreuve du fer ardent se pratiquait de différentes façons. Tantôt il fallait marcher, pieds nus, sur des socs de charrue rougis au feu, tantôt c’était une barre de fer chaude qu’on devait empoigner et soulever à plusieurs reprises ; dans d’autres cas, on engageait main et bras dans un gantelet de fer.

     Au bout de trois jours, le juge proclamait la non culpabilité du patient, s’il n’y avait pas trace de brûlure.  Pour l’épreuve de la croix, accusateur et accusé se tenaient debout, les bras en croix ; celui qui restait le plus longtemps dans cette position incommode gagnait son procès.

    Dans le combat judiciaire, les deux parties en présence luttaient l’une contre l’autre ; parfois même, témoins et juge avaient à répondre aux provocations.

 
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