Eure et Loir    (28)
Saint Georges sur Eure
 
      Saint-Georges-sur-Eure est une commune française située dans le département d'Eure-et-Loir en région Centre-Val de Loire.
Il n'y a rien de plus sur cette paroisse
les quelques monuments sont
     l'église, le lavoir et La stèle et le lieu de mémoire Jean Moulin

     La stèle et le lieu de mémoire se trouve à La Taye, à côté de la gare, rebaptisée en hommage « Gare de La Taye -Jean Moulin ». La stèle est placée devant le cabanon où Jean Moulin a été torturé.
Une plaque, inaugurée en 1997, cite des extraits du journal tenu par Jean Moulin en juin 19407 :
« Pendant sept heures j'ai été mis à la torture physiquement et mentalement. Je sais qu'aujourd'hui je suis allé jusqu'à la limite de la résistance. Je sais aussi que demain, si cela recommence, je finirai par signer. » (...) « Et pourtant, (...) je ne peux pas être complice de cette monstrueuse machination. (...) Je ne peux pas sanctionner cet outrage à l'Armée Française et me déshonorer moi-même. » (...) « Je sais que le seul être humain qui pourrait encore me demander des comptes, ma mère, (...) me pardonnera lorsqu'elle saura que j'ai fait cela pour que des soldats français ne puissent pas être traités de criminels et pour qu'elle n'ait pas, elle, à rougir de son fils.
De Michel Mériel
En recherchant dans le registre de Saint-Georges-sur-Eure, je suis tombé sur cet acte :
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http://www.archives28.fr/arkotheque/visionneuse/visionneuse.php?arko=YTo2OntzOjQ6ImRhdGUiO3M6MTA6IjIwMTctMTItMjAiO3M6MTA6InR5cGVfZm9uZHMiO3M6MTE6ImFya29fc2Vya
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image 14
Le texte est clair : "ont faits (sic) déclaration de leur mariage".

L’an mil huit cent quatre vingt neuf le douzième dudit
Janvier se sont présentés devant nous curé soussigné
………………….. ? Bernardin fils de Deffunts
………………….. ? Bernardin et de Melle Dubellay d’une
(part et) Elysabeth Giborreau fille majeure de
…………………. ? Giboreau et geneviève dutuillay d’autre
Part tous deux de la religoion protestante lesquels nous
Ont fait la déclaration de leur mariage en présence
De François Bigot viaciare de cette paroisse de Jean Leclay ?
De Jacques Pineau et de Mathurine Pierre Henaut qui
Ont tous signés avec nous ainsi qu’il est porté a la fin du registre de l’année précédente
         Je n'ai jamais travaillé sur l'édit de tolérance et je ne sais pas ce qu'il prévoyait quant à l'enregistrement des mariages des protestants. La révocation de l'édit de Nantes avait entrainé la suppression des registres tenus par les huguenots. Il semble que l'édit de tolérance ait prévu que lesdits huguenots pourraient faire enregistrer leur mariage (célébré religieusement mais auparavant non reconnu par l'État comme mariage) dans les registres paroissiaux de leur lieu de résidence.
       L’édit de Versailles est un édit de tolérance1 signé par Louis XVI le 7 novembre 1787 et enregistré au parlement le 29 janvier 1788, qui permit aux personnes non-catholiques de bénéficier de l'état civil sans devoir se convertir au catholicisme.
       L’édit de Versailles, communément connu sous le nom d’« édit de tolérance », donnait aux non-catholiques de France un statut juridique et civil, incluant le droit de contracter un mariage civil sans avoir à se convertir à la religion catholique qui demeurait la religion officielle du royaume de France2. Les principaux concernés furent les protestants mais aussi les juifs3
      L’édit de Versailles conservait le catholicisme comme religion d’État du royaume de France, mais ses décrets réduisaient à néant l’édit de Fontainebleau en soulageant les non-catholiques — calvinistes, luthériens et juifs. Toutefois, l’application de cet édit connut des exceptions dont la plus notable fut le Parlement de Metz qui prit des mesures en excluant explicitement les juifs. C'est ainsi qu'en 1789, les juifs du Sud-Ouest de la France purent participer à la rédaction des cahiers de doléances au contraire de leurs coreligionnaires de l'Est de la France.
      L’édit de Versailles ne reconnaissait donc aucunement la religion protestante, mais il s’agit d'une étape importante dans la pacification des tensions du pays en signifiant officiellement la fin des persécutions religieuses en France. Inspiré des arguments persuasifs d’éminents philosophes français et de personnalités littéraires de l’époque, comme Anne-Robert-Jacques Turgot et l’Américain Benjamin Franklin, ou même de simples pasteurs comme Jean Jarousseau, la mise en œuvre de l'édit est le fait conjoint de Malesherbes, ministre de Louis XVI, et de Rabaut Saint-Étienne, porte-parole de la communauté protestante de France.
      Il faudra attendre deux années supplémentaires pour que la liberté religieuse soit enfin accordée à presque tous en France, avec la Déclaration des droits de l'Homme et du citoyen, tous les Juifs de France n'en bénéficiant qu'à partir de 1791.
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