Gironde (33)

Haux

De la part de Bernadette Bentayoub
Entre Garonne et Dordogne, en Pays de l’Entre-deux-Mers, Haux étire ses hameaux et ses lieux dits de Gréteau, le Bourg, Les Faures, La Lande et la Petite Lande, Le Juge, Manos, Le Basque, Roudey, Le Grand Chemin, Mailleau, Courcouyac,
Marchand, Petit Mingot, Moustous, Moulin de Barbot, Prats Barrats, Espelette, Le Giron, les Barthes, Les Tuileries, Grand Jaugas, la Bézine, le Petit et le Grand Moueys, Chanteloup, Bladin, La Clotte, Chaumont, Metey, Lagorce, Naudin, Lagasse, Millet, Pourquet, Saint Laurent, Belair, Bernadon, Bergueil…
Des lignes de crête des collines au creux des vallons, Haux offre au regard prairies, vignobles et forêts de chênes, d’ormes et de tilleuls. D’autres pins centenaires signalent au détour des chemins de belles demeures girondines, comme Haute Sage, Courreau, Lamothe, Château de Haux, Lagorce, où s’élaborent depuis des
générations des vins d’appellation « Côtes de Bordeaux » et « Cadillac » vendus à travers le monde.
Ici ou là, les vestiges des moulins à eau et à vent rappellent le passé agricole de Haux.
Haux est une commune du Sud-Ouest de la France située dans le département de la Gironde, en région Nouvelle-Aquitaine.
À la Révolution, la paroisse Saint-Martin de Haux forme la commune de Haux
L'église Saint-Martin, d'architecture romane, datant des XIVe et XVe siècles, est inscrite en totalité au titre des monuments historiques depuis 1925 et classée pour son portail et sa façade occidentale depuis 195315.
Le château de Haute-Sage, des XVIe et XVIIe siècles, est inscrit au titre des monuments historiques pour ses toitures, façades et cheminées depuis 1984.




L’(an 1766 il y eut des froids très vifs et forts longs qui gelèrent beaucoup de vignes et la recolte de raisin fut très modique. Il est vrai aussi que le coulage fut grand et il n’y eut à la dîme de Haux que huit tonneaux de vin blanc et quatre et demy de rouge.

Les froids commencèrent dans le commencement des avants de l’année 1765 et augmenta vers les fêtes de Noël, mais il fut plus vif la veille des Roys et continua a être très vif pendant environ un mois. Dans l’intervalle il y eut un dégel et pluie. Le 17 et 18 février et le 19, jour de dimanche, le froid fut aussi vif que les précédents et c’est ce qui préjudicia aux vignes. La recolte de bled fut pourtant raisonnable
La garonne prit fortemernt. On passoit à Langon sur la rivière : les bœufs charretés, le courrier y passoit ses voiotures et à la rivière de Langoiran on y passoit librement et en trpoupe comme sur un grand chemin. J’y passay moy même plusiers fois après avec plusieurs autres et devant Bordeaux, la rivière étoit si prise et la glace si forte qu’on y rouloit les barriques pleines et des ancres de 17 quintaux, jusqu’aux navires qui étaient entravés. Et le 18 février jour auquel j’allay à Bordeaux pour assister à la congrégation foraine à l’archevêché, il y avoit encore de la glace dans les chmaps. On fit faire a Bordeaux des feux publics dans les places. Le faiissonnat y valut jusqu’à vingt livres le cent. Le vin se glaça dans les barriques

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