Gironde (33) La Sauve |
La Sauve,
souvent appelée La Sauve-Majeure, est une commune du Sud-Ouest de la
France, située dans le département de la Gironde, en région
Nouvelle-Aquitaine. La cité était, au Moyen Âge, la capitale de l'Entre-deux-Mers. L'abbaye, fondée par Gérard de Corbie, récoltait les péages prélevés lors des passages sur les ponts de la Garonne et de la Dordogne et les taxes imposées aux habitants qui étaient sous sa suzeraineté ou aux marchands qui lui versaient des droits divers. À cette époque, la ville comptait plus d'une trentaine de boucheries ce qui témoigne de son importance. À la Révolution, la paroisse Saint-Pierre de La Sauve forme la commune de La Sauve4. |
L’abbaye Située entre Garonne et Dordogne, dans l'Entre-Deux-Mers, l’abbaye tire son nom de la grande forêt, ou « Silva Major », qui caractérisait le paysage environnant. Elle sera vite à la tête de prieurés répartis de l’Angleterre à l’Aragon, puis deviendra une halte sur le pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle. Fondée en 1079 par le duc d'Aquitaine et Gérard de Corbie, elle abrita, à son apogée, quelque 300 moines. Ruinée et |
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abandonnée à la fin du XVIIIe siècle, elle fait l’objet d’un classement
au titre des monuments historiques par la liste de 1840. Cette première
protection est confirmée par un arrêté publié au Journal officiel en
1914, puis par la protection de plusieurs terrains contenant les ruines.
Cet ensemble fait l’objet d’un classement au titre des monuments
historiques depuis le 12 avril 1929. Enfin, les terrains omis par les
précédents arrêtés sont classés au titre des monuments historiques par
arrêté du 9 avril 20021. Par ailleurs, l'abbaye a été classée en
décembre 1998 au patrimoine mondial de l'UNESCO au titre des chemins de
Saint-Jacques de Compostelle en France. L'abbé construit alors une première église abbatiale. Avec l'appui du duc Guillaume VIII d'Aquitaine (1023-1058-1086), avec le soutien du pape Grégoire VII(1015/1020-1073–1085) et grâce à de généreux donateurs et protecteurs parmi lesquels les rois de France et d'Angleterre, l'abbaye prospère rapidement. Au Moyen Âge, l'abbaye était riche et puissante et disposait de 51 prieurés Des réparations et fortifications furent apportées au XVIe siècle après les ravages de la guerre de Cent Ans qui opposa les royaumes de France et d'Angleterre de 1337 à 1453 pour l'appropriation de l'Aquitaine et du Poitou. Ces restaurations |
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interviennent dans un climat de contestation des privilèges de l'abbaye
et de rivalité économique avec la bastide de Créon. Elles signent le
déclin de l'abbaye et la perte de son influence. Par ailleurs, en avril 1462, Louis XI, roi de 1461 à 1483, confirma les droits, les privilèges et le reste de l'abbaye, accordés par ses prédécesseurs En 1665, une tempête cause de gros dégâts aux toitures de l'église, aux dortoirs et au réfectoire. Le clocher s'écroule à la fin du XVIIIe siècle à la suite de ces dommages. De plus, en 1759, un tremblement de terre ébranle l'église. À la Révolution, les richesses de l'abbaye sont confisquées et dispersées. En 1793, les bâtiments sont utilisés comme prison. Les voûtes de l'église tombent en 1809. Elle est alors exploitée comme carrière pendant 40 ans pour construire les bâtiments du village de La Sauve. Classée monument historique dès 1840, elle sert d’école normale d’instituteurs avant d’être acquise par l'État en 1960. La Sauve-Majeure constitue l’un des plus beaux exemples de l’architecture et de la sculpture romane du Sud-Ouest. Depuis son clocher, elle offre un point de vue unique sur le paysage de l’Entre-Deux-Mers. |
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