Hérault (34) Saint-Pierre de Lodève |
St Pierre de Lodève Le nom vient du gaulois Luteva, Luteua, composé de lut-, marais, boue + suffixe -eva, soit « la ville bourbeuse ou du marais »1. Cette boue serait en fait cette argile appelée argilite, qui fut utilisée dès l'Antiquité pour fabriquer des poteries |
Lodève
était la capitale d’une tribu Volque (les Lutevani), puis devint la cité
romaine Luteva (connue encore sous le nom de Forum Neronis). L'oppidum
de Luteva constitue un des centres de peuplement de la Celtique
méditerranéenne. La cité est élevée au rang de colonie latine. Comme tous les chef lieux des cités gauloises, elle devient le siège d'un diocèse avec des évêques qui se succèdent depuis Saint Flour au IIIe siècle jusqu'à la Révolution. Sa cathédrale est devenue l'église paroissiale et son palais épiscopal est devenu la mairie. Depuis 1987, elle est officiellement l'une des villes-étapes sur le chemin du Pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle par la route d’Arles. |
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En 1573,
Lodève fut mis à feu et à sang par Claude de Narbonne-Caylus, baron de
Faugères et de Lunas, capitaine huguenot, beau-frère de Gabriel de Gep
de Ginestet. Cette cité épiscopale fut un centre textile très actif sous Louis XV. En 1726, le cardinal de Fleury lui accorda le monopole de la fourniture en draps pour les troupes royales d'infanterie. Lors de la Révolution française, les citoyens de la commune |
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se réunissent au sein
de la société révolutionnaire, créée dès août 1789 et baptisée « société
des amis de la constitution ». Avec l’écart grandissant entre le peuple
et la monarchie, elle change de nom pour « société des amis de la
liberté et de l’égalité » Lors de la Seconde Guerre mondiale, Lodève accueille des évacués, notamment de la commune d'Esch-sur-Alzette (Grand-Duché de Luxembourg), ainsi que des expulsés originaires d'Alsace-Lorraine. Dans le contexte de la fin de la guerre d'Algérie, la commune a abrité un hameau de forestage à partir de 1962, à destination de familles de harkis5. Un atelier de tissage, devenu atelier de la Savonnerie et rattaché au Mobilier national de Lodève depuis les années 1960, a été créé pour aider les épouses des anciens harkis et utiliser leur savoir-faire. C'est un lieu où se tissent des tapis d'exception destinés aux ambassades, aux monuments |
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nationaux, au Palais de l'Elysée, perpétuant ainsi une technique de
tissage qui se transmet depuis plus de quatre siècles. L'atelier de la Savonnerie travaille sur les tapis de style et à la composition d'œuvres d'artistes contemporains (Stéphane Bordarier, Julier Gardair, Annick Top, Matali Crasset, UngNoLee). De douze mois à sept ans sont nécessaires à la fabrication d'un tapis. Nous vous invitons à la visite intimiste d'un trésor du patrimoine français, conduite par un guide conférencier qui vous fera découvrir ce lieu exceptionnel. Cet atelier maintient à un niveau d'excellence la tradition des métiers de haute lice. |
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Par
ailleurs, de 1863 à 1981, la ville était située à l'aboutissement de la
ligne ferroviaire Vias – Lodève. Sa gare a depuis été détruite et
remplacée par un centre commercial.L'ancienne cathédrale Saint-Fulcran
de Lodève du XIIIe siècle possède une vaste nef et un puissant clocher
gothiques Le musée de Lodève (maison natale du cardinal de Fleury). Ce musée municipal, installé dans l'hôtel de Fleury où résidait l'ancien ministre de Louis XV, comporte une partie archéologie et minéralogie ainsi qu'une partie consacrée aux Beaux- |
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arts. Le
musée possède un nombre important d'œuvres de Paul Dardé. Il y est
organisé tous les étés des expositions concentrées sur le xixe siècle et
le début du xxe siècle principalement. Il expose aussi les stèles
discoïdales trouvées à Usclas-du-Bosc. Le monument aux morts pacifiste réalisé par le sculpteur Paul Dardé La halle Dardé, début xixe siècle La manufacture de tapis de la Savonnerie, ouverte en 1967, faisant partie du Mobilier national. L'atelier de Lodève constitue l'unique annexe de la Manufacture Nationale de tapis de la Savonnerie des Gobelins. L'ancien palais épiscopal et actuel hôtel de ville, à côté de la cathédrale, dont les pavillons sont coiffés de toitures à brisis recouverts de tuiles vernissées à motifs géométriques à la bourguignonne La façade de l'hôtel de la Paix, caractéristique des années 1900. La tour du portalet de côtes (monument historique) boulevard Montalangue. L'église Saint-Pierre de style néoclassique avec fronton triangulaire en façade et coupole à la croisée du transept La maison natale du ferronnier d'art Benjamin Cusson, place de l'Hôtel-de-Ville, classée monument historique depuis 1930 pour son balcon en ferronnerie (xixe siècle). Celui-ci est orné de médaillons en cuivre repoussé Le pont de Montifort, inscrit au titre des monuments historiques depuis 1964
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