Loiret (45)

Saint-Germain-des-Prés

     
Histoire de cette commune
       Saint-Germain-des-Prés est parfois encore surnommée « la paroisse des 70 hameaux », à juste titre puisqu'elle en dénombre encore à peu près autant et en a compté plus autrefois comme l'attestent quelques noms de lieux-dits comme Montantaume (Montanthaume), emplacement d'un château maintenant disparu et à l'emplacement duquel rien n'a été reconstruit. D'autres châteaux ont existé : les Essarts, ayant appartenu au sénéchal de Château-Renard et rasé durant la guerre de Cent Ans ; Pourpry (château disparu) ; Courbevaux ; Gisors (Guézard) près des Griboulets (château disparu)
      Saint-Germain-des-Prés, qui s'est appelé Saint-Germain-les-Gy à l'époque où le village était dépendant de Gy-les-Nonains, tirerait son nom du passage de Saint Germain évêque d'Auxerre en 4457.
      Des tombes carolingiennes ont été découvertes à l'emplacement du château de Javot maintenant détruit.
      Robert Knolle, qui se servit entre autres de Malicorne, distant de 25 km, comme base de pillage vers la fin de l'année 1358, fit de gros dégâts à Saint-Germain-des-Prés.

      La population, sous la conduite de son seigneur Gilles Lécuyer, s'était réfugiée dans le château haut de Château-Renard.
      C'est vers cette époque que Jeanne d'Arc resta une nuit au château de Guisors (Guézard), traversant ensuite l'Ouanne au gué du Pont Guinant.
      Un certain nombre de moulins existaient sur la paroisse : le moulin à Tan près de Pont-Guinand, le moulin de Saint-
  Germain mû par le ruisseau de la fontaine du village, le moulin de Varennes qui  donna naissance à Moulin-Plateau, le moulin de Pouligny - un moulin à forge dont les rejets (la gangue) étaient rejetés sur la rive gauche du bras droit de l’Ouanne.    Le sous-sol de la région, moyennement riche en fer, fournissait la matière première notamment pour les défenses des châteaux : boulets, canons... Ils furent plus tard reconvertis en moulins à blé ou à foulon7,8
     Entre le 29 janvier et le 8 février 1939, plus de 2 800 réfugiés espagnols fuyant l'effondrement de la république espagnole devant les troupes de Franco, arrivent dans le Loiret. Devant l'insuffisance des structures d'accueil d’Orléans, 46 centres d’accueil ruraux sont ouverts9, dont un à Saint-Germain-des-Prés10. Les réfugiés, essentiellement des femmes et des enfants (les hommes sont désarmés et retenus dans le Sud de la France), sont soumis à une quarantaine stricte, vaccinés, le courrier est limité, et le ravitaillement, s'il est peu varié et cuisiné à la française, est cependant assuré11. Une partie des réfugiés rentrent en Espagne, incités par le gouvernement français qui facilite les conditions du retour, ceux préférant rester sont regroupés au camp de la verrerie des Aydes, à Fleury-les-Aubrais.  Bonjour à toutes et tous,
Ce message est destiné à la personne qui recueille différents messages intéressants.
Commune de SAINT GERMAIN DES PRES (Loiret) – série 1772-1792 Fin des actes de 1778 le Curé comptabilise 16 baptêmes de
garçons, 19 de filles–6 mariages–Sept décès de mâles et dix décès de femelles.
Il ajoute « point de malades cette année – grande sécheresse »

Le 13 mai 1779, jour de l’Ascension, une crue d’eau si grande et si prompte qu’on ne se souvient pas d’avoir jamais vu les eaux si grandes. Elles ont couvert en un instant toute la prairie, la maison
du meunier et celui du Blanchet était tout à fait couvert. Elles ont fait un très grand dommage à Château Regnard (Chateaurenard). Les digues du château ont été renversées, deux ponts abattus, des murailles et toutes les maisons de la rue du château…
Quantités d’effets et si cet accident était venu la nuit, beaucoup de monde aurait péri…et le mal eut été sans remède à 4 heures, le fort de l’eau était à château Regnard et à Saint Germain à 6 heures, etc..

Ce texte se termine à la page 104
Signé par le Curé de Saint Germain : Beauvisage.
   
 
Merci éventuellement à ceux qui liront ces textes de bien vouloir corriger mes erreurs de lecture.  (merci à domi qui a effectué quelques corrections)
J’avais mis un lien dans mon précédent message, mais au bout d’un certain temps il n’est plus utilisable !!
L’année dernière 1783 a été très sèche. La récolte du bled (blé) médiocre, beaucoup de pourris. Celle du vin, demi-année , les raisins trop mous et pourris ont donné du vin assez bon mais sans force. Les vivres en général ont été chers.
L’hiver 1784 a commencé par des gelés en décembre, un peu de neige, des givres et du verglas, ce qui a préjudicié aux vignes. Les grandes neiges ont commencé le vingt deux janvier, et le vingt cinq la terre était couverte. Elles ont durées cinq semaines pleines.
Il y avait généralement dans les champs, en pleine campagne, quinze pouces de neige et dans les chemins où le vent l’avait poussée, il y en avait trois et quatre pieds. (1 pouce = 2.70 cm) (1 pied = 12 pouces, soit 32.48 cm).
Les plus anciens vieillards n’ont point entendu dire par leurs ancêtres qu’on eut jamais vu tant de neige dans le païs (pays). On ne pouvait sortir ni à pied, ni à cheval, ni en voiture. La terre a été ainsi couverte pendant cinq semaines pleines et le samedi vingt février, le dégele a commencé.
Il a plu un peu la nuit du vingt et un au vingt deux et la fonte des neiges s’est faite le plus favorablement. Les lEaux  ont été très fortes. Elles sont venues jusqu’au milieu du jardin du premier au-dessous du mien, et si ces neiges eussent fondues subitement et avec de la pluie, c’eut été un désordre affreux.
Le gibier et les oiseaux sont morts de faim et de froid. On a détruit dans ma paroisse seule plus de trois cent perdrix. La misère a été grande et la vie très dure.
Beauvisage, Curé de Saint Germain (voir Série 1772-1792 – Page 176 droite)
        Une sécheresse extrême a succédée aux grandes neiges de sorte que depuis le mois de mars, la terre n’a pas trempée, jusqu’au vingt deux aout ; pendant cinq mois il n’y a pas eu de pluie passable. Un seul orage en juillet en a donné très peu.
       Les rivières ont été très basses. Tous les maréchais (?)  ont desséchés, les jardins n’ont rien produit, tous les légumes ont été très rares et très chers. La récolte de bled médiocre, beaucoup de pourris, les pailles très courtes, les avoines et les orges très clairs et arides ? et pour surcroit de malheur, il est venu une pluie si abondante, le dimanche vingt deux aout qu’elle a amenée les avoines et les orges moissonnées ; Elle a emportés les foins fauchés, en meule et en andain, a gaté les autres sur pied. En général, cette malheureuse pluie, accompagnée d’un grand vent a fait des torts considérables. La vendeange a été belle et assez abondante, des fruits passablement, surtout des pommes et poires de sauge ?
Beauvisage, Curé de Saint Germain (voir série 1772-1792 – Page 177)
       Je trouve dans cette commune comme dans beaucoup d’autres communes quels que soient les départements, des compte-rendus d’assemblée générale pour l’élection du marguillier, etc.. mais c’est un peu rébarbatif et sans intérêt me semble-t-il.
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