Lozère (48)

Saint-Georges-de-Lévéjac
1772

Le baptême a été célébré à Saint-Georges-de-Lévéjac (Lozère) le 30/12/1772, et l'acte est visible dans le registre publié par les AD De Lozère:
Première page:
<http://archives.lozere.fr/archive/permalink?image=e0000112&dir=%2Fhome%2Fhttpd%2Fad48%2Fligeo%2Fapp%2F%2Fwebroot%2Fdata

%2Ffiles%2Fad48.ligeo%2Fimages%2FEtatCivil%2Fjpeg%2Fedt154gg005&cote=EDT%20154%20GG%205>
Deuxième page:
<http://archives.lozere.fr/archive/permalink?image=e0000113&dir=%2Fhome%2Fhttpd%2Fad48%2Fligeo%2

Fapp%2F%2Fwebroot%2Fdata%2Ffiles%2Fad48.ligeo%2Fimages%2FEtatCivil%2Fjpeg%2Fedt154gg005&cote=EDT%20154%20GG%205>

acte envoyé par jean Philippe avec sa transcription complète

         Saint-Georges est un pays d'avens et de dolmens. Le peuplement est très ancien, il remonte à la prèhistoire, comme en témoignent les dolmens et les nombreuses grottes habitées.

          Son nom ancien était « Sanctus Georgins de Lebeyco » ou « de Lobériaco» La commune doit son nom au château baronial qui se dressait, si nous en croyons des écrits anciens, entre les ravins de Saint-Hilaire et des Issartels(ravin des Isards ou chamois), sur un massif abrupt dominant la ferme des Baumes-Basses.
      Les formes élancées de ce château en ce site élevé lui valurent l'appellation latine de « Levis Acus Del Mancio».
      Son histoire est pratiquement inconnue. On sait seulement que c'était un fief de la puissante maison du Seigneur de Séverac dont on retrouve de nombreux actes de reconnaissance féodale dans les années 1100 à 1300. Au XVIème siècle, ce château fut ruiné au cours des guerres de religion.  

     Les squelettes trouvés à Baumes-Chaudes sont caractérisés par des crânes aux formes «dolichocéphales», ou allongées. Plusieurs squelettes avaient les membres brisés ou des flèches de silex dans les vertèbres. De nombreux crânes avaient également subis des trépanations.
     Suite à ces découvertes, le Dr Prunières exposa une théorie selon laquelle ici, à Baumes-Chaudes, existait une race d'hommes primitive, aux crânes longs, s'opposant aux « crânes courts » qui les pourchassaient et les tuaient. Les «têtes courtes » étaient beaucoup plus civilisés. Ils avaient des relations commerciales, construisaient des dolmens pour leurs morts.
     Toujours d’après cet homme, les indigènes à «têtes longues» se défendirent avec force et fureur dans leurs grottes sépulcrales: leurs crânes fracassés, leurs vertèbres traversées de flèches de silex attestant de la rage de ces combats.
      Cette «Race des Baumes-Chaudes» a longtemps servi de référence : elle était considérée comme l'héritière de la race de Cro-Magnon. Des études plus récentes ont fait apparaître qu'il ne s'agirait pas d'une race, mais plutôt d'un type(«type des Baumes-Chaudes»).     

    Concernant la trépanation: celle-ci avait certes un but médical. Mais ici les cas étaient si nombreux que l'on se demande si elle n'était pas plutôt un rite sacré et magique...

     À la fin du XIXème siècle, la caverne préhistorique de «Baumes-Chaudes» dans la falaise située sous le Point-Sublime sera explorée. Là, le Dr Prunières(1829-1893) trouva près de 300 squelettes datant de l'âge du bronze.
      De l'âge du bronze nous sont parvenus également des épingles à disque et des bracelets de bronze qui sont actuellement exposés au musée de Mende.
    Des Vestiges d'éperons barrés (période néolithique) ont également été découverts

    De l'époque gallo-romaine, les habitants fortement imprégnés de paganisme et

de superstitions vivaient uniquement de la pêche et de la chasse. Ils habitaient les grottes et les cavernes de la vallée et des pentes du Tarn.
      Le Cirque des Baumes était un centre très populeux. Au VIème siècle, Saint-Hilaire, évêque de Mende, vint évangéliser le pays et fit ériger un oratoire à St-Pierre, à l'emplacement des Baumes, où se trouve actuellement la maison Castan.

     Quelques rares sites témoignent de la présence humaine dans notre région.       

     Un oratoire dédié à St Georges fut cependant établi sur le Causse, pour les besoins religieux des rares habitants du plateau. Il fut, jusqu'au XIIIème siècle, une simple dépendance de l'église de ST-Pierre. Mais peu à peu les rôles s'inversèrent : les habitants quittèrent peu à peu la vallée pour venir vivre sur le plateau où les cultures étaient plus faciles.

     De ce fait, l'église de Saint-Georges devint plus importante. Celle de St-Pierre ne fut plus qu'une annexe de Saint-georges, à laquelle elle fut rattachée définitivement aux alentours de l'année 1700. L'église de Saint-Pierre, oeuvre des bénédictins du Rozier, fut démolie en 1866, pour construire sur son emplacement la maison Castan.
     L'église de St-Georges était prospère. Elle forma un prieuré simple, faisant partie du patrimoine des moines de La Canourgue. En 1405 elle fut unie au clergé de Mende.
     Près du Marquayrès existerait un site romain à proximité de la grande draille d'Aubrac.(Bull. Acad. Lozère 1958) = Chemin de transhumanceAu XIème siècle, l'oratoire de St-Pierre

fut remplacé par une église romane qui desservait non seulement les habitants de la vallée mais aussi ceux du plateau jusqu'à la Piguière (15 km), qui venaient enterrer leurs morts au cimetière de Saint-Pierre. Des tombeaux de pierres dallées y ont été découverts au début du siècle dernier.
     
Au XIXème siècle Saint-Georges était un des endroits les plus peuplés et les plus prospères du Causse: notamment les villages de Soulages et des Fonts. Soulages possédait sa propre chapelle. Au nord-est de Serres se trouvait l'ancien village de Pousprat, disparu vers 1530.

Le trentième décembre mil sept
cent septante deux à nous guillaume
mathieu prêtre et curé de la paroisse
de Saint-georges de lévéjac présent diocèse
de mende nous a été présentée à la porte de
notre église paroissiale par jacques galtier
et Marie Malaval son épouse du village de
soulages son épouse une fille née led. jour
pour lui faire recevoir le Saint-baptême et
ayant interrogé les parrain et marraine
à qui appartenait cette fille m'ont répondu
qu'ayant loué pour servante marie galtier
leur fille chez Placide Rouvelet du village des
fons en lad. paroisse elle aurait été gravidée
par led. Placide Rouvelet que le malheur étant
arrivé ledit Galtier père porta sa plainte devant
monsieur Coste de sévérac-le-château requête à

lui présentée sous sa ... pour faire entendre
sad. fille et lad. audition faite lad. Marie Galtier
dit et déclara qu'elle n'était enceinte que des œuvres
dud. Placide Rouvelet qui l'avait gravidée pour
son malheur et depuis cette époque led. Placide
Rouvelet avait passé acte avec led. Galtier ...
susd. acte par lequel il se reconnait le père de
cette fille et promet de l'indemniser pour punition
de son odieuse action et de se charger du fruit
de ses œuvres avec lad. Marie Galtier et de la placer
en lieu assuré non équivoque ni dangereux
pour la conservation de cette fille en
conséquence de quoi lui avons administré le
sacrement du baptême à laquelle nous avons donné
le nom de Marie les susd. jour et an et se sont
chargés
lesd. parrain et marraine de nous représenter lad. Marie
toutes les fois qu'il sera par nous requis ou de nous
produire un changement (?) de cette fille là où son
son père paternel la placera le tout fait en présence
de sr Guillaume Vernhet habitant de ce lieu
de Pierre Jean Tremoulet des fons de François Maury
de soulages et de Antoine Seguin de Soulages soussignés
avec nousd. curé lesd. parrain et marraine illétérés

Bon, mis à part que la fille aura peut-être du mal, par la suite, pour trouver un époux, Placide Rouvelet a reconnu sa faute et tient à en assumer les charges.

Qui est bien finit bien, et cet acte aura eu aussi le bénéfice de nous faire visiter un tout petit peu cette région.

 Je viens de recevoir un nouvel acte sur cette paroisse25/3/1784 à Saint-Georges-de-Lévéjac (Lozère) et on trouve l'acte dans le registre publié par des AD de Lozère, EDT154GG6, BM 1778-1785, vue 58/64:
http://archives.lozere.fr/ark:/24967/vta3acd4fdb1adb1eee/daogrp/0/58
c'est encore une hstoire de baptême
  l'an mille sept cent huitante cinq et le vingt cinquième
jour du mois de mars à quatre heures après midi marianne
sadoul veuve du lieu du bouissas paroisse de Saint- george
de levejac au diocèse de mende nous a présenté une
fille naturelle de jeanne ladet sa fille légitime née du
jour de hier, et nous a requis de lui administrer le Saint-
sacrement du baptême. nous soussigné curé, ne s'étant
trouvé aucun témoin, soient qu'il fussent occupés à leurs
travaux, soit par malignité, nous sommes transpor-
tés dans un champ de jean félix vernhet consul de la
paroisse, et l'avons prié et requis en sa dite qualité
de venir assister à l'administration du sacrement, pour
être témoin de la réquisition de la susd. marianne sadoul
laquelle après nos interrogations et réquisitions nous
aurait affirmé devant le susd. consul que lad. fille naturelle
de la susd. jeanne ladet était parvenue dans ce monde par
fait de gravidation ou grossesse des œuvres de jean
baptiste seguin du lieu de la piguière en notre susd. pa-
roisse, fils de guillaume seguin, et pour donner preuve
à son affirmation elle nous a présenté un écrit signé
et approuvé du susd. guillaume seguin père du susd.
jean baptiste père de la fille naturelle en date du
dixième janvier de la présente année, signé g.
seguin, lequel écrit nous avons retenu devers nous
jusqu'à ce que nous soyons requis par acte public
de le rendre à la susd. marianne sadoul ou jeanne
ladet, et tout ce desssus observé avons baptisé la
susd. fille naturelle, à laquelle nous avons donné
le nom de catherine. n'ayant trouvé des parrains
marianne sadoul illetérée de ce enquis a été la
marraine, et lecture de tout ce dessus faite, le sr
jean félix vernhet consul a signé avec moy en
présence de jean pierre rambert illétéré et de
sr jean jacques duval vicaire soussigné 
 
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