Manche (50)

Romagny

De Jean francois bollens

Afin de dédiaboliser nos "graunds" voici la transcription d'un baptême de "poussin des haies" où les tenants et aboutissant sont assez explicites :

AD 50  Romagny
Baptêmes, Mariages, Sépultures
Cote : 5 Mi 2030
Analyse : 1698-1713

Et toujours transcrit par les aimables généalistes qui m'adressent leurs trouvailles.        

     Une histoire qui doit commencer au temps des Romains!
    Vers le 3ème ou 4ème siècles, par peur des saxons, les Romains vont établir une garnison de mercenaires mauritaniens ou marocains sur la colline qui gardera leur nom: Mauritanium ou Mortain!
                Pour encourager  ces mercenaires, L'Etat qui se délabre(!) propose à ceux qui le veulent un domaine ; un soldat du nom de Romanus aurait reçu une terre à exploiter près de sa garnison? ou bien un fonctionnaire Gallo-Roamin se serait installé sur un domaine qui va prendre son nom :"le domaine de

Romanus" d'où le nom de Romagny;      

Cette propriété était certainement un vaste domaine capable de faire vivre une population de serviteurs; la géographie de Romagny ne contredit pas cette hypothèse : large plateau bien ensoleillé à l'abri des vents du Nord; le bourg actuel pourrait occuper le site de cette "villa";
      La léproserie
     Au   13ème siècle, la lèpre ,incurable et contagieuse , était un fléau d'autant plus redouté dans nos régions que sur les routes et dans nos auberges, passaient des foules fréquentant les foires ou se rendant au Mont-st-Michel ;
     Le diocèse d' Avranches va faire naître sur ses routes une dizaine de maladreries; "La maladrerie de Mortain" (1391) d'abord appelée "léproserie Saint-Denys"est citée en 1180.Selon toute vraisemblance, elle fut créée par le Comte de Mortain, peut-être le Comte Robert  ou  un de ses successeurs, Etienne de Blois(1112/1135).
    Cette maladrerie était située sur le chemin de Mortain à Romagny, également fréquenté par les pèlerins. Le domaine réservé aux malades était enclos entre la Closerie et les Closeaux; Ils avaient à leur disposition la Chapelle Saint-Denis, construite au 12ème siècle; il est possible que ce soit les pèlerins de la région parisienne qui aient orienté le choix de ce "St denys", premier évêque de Paris.
    Sur un terrain proche de la léproserie, une foire fut installée afin de procurer des revenus à celle-ci;

 

 

Du vingt septie juin aud an [1701] S'est pñtée a nous
francoise deschamps Ve d'Eustache Tencé faisant L'office
de Sage fe ayant une fille a baptiser quelle a dit apart[enir]
a une nommée perrine Lamy a la peine de laquelle elle [?]
été Convoquée ainsy quelle luy a declaré mais laditte
deschamps a dit ne scavoir ny le pere  delenfant ny la
Parr dou est lad. lamy sur quoy étant interrogée Si elle voulait
Servir de garantie a la parr affin quelle n'en souffrist
aucune incommodité a dit que non Sur quoy Est intervenu
Pierre Castille fils Jean qui apris fait de garantie pr laditte
Lamy Sobligeant d'en decharger la par enSorte quelle n'en
Souffrira aucune incommodité cequil a Marqué aux prée
de mtre pierre bochin ptre et de mtre Jean baptiste Chenel
qui ont Signé avec lad. deschamps avec estienne Castille parrain et
perrine Cohin marraine qui luy ont donné face a sa mere le nom
de perrine Lamy 51/209

La mère ne dit ni le nom du père de l'enfant, qui portera le nom de sa mère, et un tiers de la paroisse se porte garant pour la mère en cas de défaillance matérielle (la morale étant à charge des parrain et marraine)

 

 

Trouvé ceci aujourd'hui :
Baptêmes, Mariages, Sépultures
Analyse : 1698-1713
Dudit jour et an que dessus [19/10/1702] s'est pnté a Nous Jeanne Le
Page fe de jullien Le maître valet demeurant en la parr
de flers ainsy quelle nous a declaré étant venüe expreze
au portail de ñtre eglise accompagnée de la fe de georges
mitrecé nous ayant apporté une fille a baptiser des oeuvres
delad. Le page et led. le maitr ayant été obligée a y venir
en cet état pr le reffus de personnes qui voulussent prende
Le Soin de faire nommer ny baptiser lad. fille pr étre en
Ce pais inconnue et nétant munie q'aucune attestation
nonobstant quo attendu quelle a acouché en ñtre ditte
Parroisse avons procedé au bàteme dudit enfant Luy
enjoignant d'en faire bonne et sure garde et de faire en
sorte que la parroisse n'en soit en aucune façon incomm[odée]
nous avons pris pour parrain pierre Lenglois fils jacqu[es]
et nicolasse lorier qui luy ont donné le nom de Nicolass[e]
aux prñces de jean-baptiste Saoul le plessis et pierre Avenel
les jardins dud romagné qui ont signé avec la mère
Pñte
signent : Le merc "+" de laditte jeanne Le page mere ; Saoul ; pauen? ; Laisné, vic

Cote : 5 Mi 2030                Page 73-74/209                            Jean francois bollens
                     
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