Moselle (57)

Metz Saint-Livier

BMS - 9NUM/5E320/8 – 1766-1773 – Vue 161 - Page de gauche

 

 

      Au coeur du nouveau quartier des îles, du Pontiffroy élevé dans les années 1970, aux abords du Conseil Régional de Lorraine et de l’église Saint-Clément, le passant s’étonne de rencontrer dans une cour d’immeuble, entourées d’arbustes et de jeux pour enfants, les ruines de l’église Saint-Livier.

       Construite au VIIIème siècle, ré-aménagée au XIIIème siècle, puis encore au XVème siècle, elle sera abandonnée et transformée en appartements après la révolution de 1789.

      Quand on construira les immeubles modernes en 1970, on choisira de la détruire presque entièrement, en ne gardant que les ruines de l’avant du bâtiment.         

      Saint Livier pour sa part, fut un soldat Messin qui défendit la ville contre Attila au Vème siècle, qui fut fait prisonnier, puis décapité par ces ennemis du christianisme.

      Saint Livier, saint mosellan qui a vécu à l'époque gallo-romaine et est mort martyr sur la colline qui porte son nom à côté de Moyenvic,  issu d’une famille messine, aurait été, pendant l’invasion des Huns, emmené jusqu’à Marsal où il serait mort, décapité pour le Christ, n’ayant pas voulu renier sa foi. Son corps,

enseveli au mont Saint-Jean, près de Moyenvic, fut ramené par l’évêque Thierry 1er (964-984) à Metz, dans l’église Saint-Polyeucte, à l'exception de quelques petits ossements qui demeurèrent à Saint-Vincent. Ces restes vénérés disparurent lors de la Révolution française qui prit son nom..

     Lorsque cette église fut désaffectée, ses reliques furent déposées dans la basilique Saint-Vincent et à la cathédrale,  mais des fragments du corps du martyr aurait été conservés [Quand ?] par des fidèles qui les remirent ensuite à l'évêché. Une partie de ces reliques sont aujourd'hui conservées dans la chapelle Saint-Livier [Où ?].

     L'Histoire et la Légende se confondent pour nous relater les faits: Saint-Livier serait né au début du Ve siècle, et il était le fils

d'un puissant seigneur du Pays Messin. Dans sa jeunesse, il accompagna son père dans la lutte contre les barbares qui franchissaient les frontières. Il revint en hâte dans la ville de Metz avant l'invasion des Huns d'Attila en 451, pour y être nommé chef de l'armée de défense de la cité menacée.

     Après une résistance acharnée, le chef chrétien Livier fut fait prisonnier et les Huns l'emmenèrent dans leur camp établi sur le Haut de Saint-Jean, la colline qui était à ce moment là située au pied de la voie romaine (actuellement le GR 5 à cet endroit). Là, les Huns supplicièrent Livier afin de lui faire renier sa foi et se venger d'un de leur chef tué dans la bataille. Devant le refus de St-Livier, les Huns décidèrent de le décapiter. Mais un évènement imprévu se produisit: Saint Livier ramassa sa tête coupée et la déposa un peu plus loin, à un endroit où depuis coule en permanence une source. Ce miracle aurait provoqué l'abandon du Haut de St-Jean par les Huns terrifiés. Les habitants de la vallée de la Seille inhumèrent ensuite Saint Livier à l'endroit du miracle, au nord de la Côte St-Jean. Le lieu devint ensuite un pélerinage renommé, et une chapelle y fut bâtie. Les reliques du saint furent transférées à Metz au Xe siècle"

Cependant, le Petit cartulaire de Saint Arnould, document du Xème siècle, indique la date de 329 pour cet évènement du martyr de Saint Livier lors d'autres faits de guerre. En 451, les Huns allaient en effet de Metz à Orléans, et non vers Marsal qui est sur la route de Strasbourg. Sur la fin du Xe siècle, Théodoric - ou Thierry - Ier, évêque de Metz, décida de transférer le corps du bienheureux martyr. Devant l'émoi des habitants, l'évêque décida de laisser une partie des restes au mont Saint-Jean. Ceux-ci seront transférés à Verdun lors des troubles de la guerre de Trente Ans puis rendus au diocèse de Metz au XIXe siècle.

     L'enlèvement des reliques de saint Livier, du lieu qu'il avait consacré par son martyre et où, pendant cinq siècles, il avait reposé, n'a pas fait cesser le culte que les peuples lui rendaient.

       Des fidèles de la contrée ont ainsi continué à vénérer le sol où avait coulé le sang du confesseur et que les cendres avaient rendu saint.

       De nombreux miracles ne tardèrent pas à s’opérer dans ce lieu et les peuples accoururent de loin pour honorer sa mémoire et prier sur son tombeau.

       Le duc Henri II de Lorraine (1563-1624) y vint lui-même prier et, s’humectant les yeux avec l’eau de la source, fut guéri des maux dont il souffrait. En reconnaissance, il fit aménager une fontaine sous une voûte souterraine. 

       À la même époque, en 1623, Jean de Gombervaux, abbé de Salival, fit construire la chapelle que nous connaissons. Elle fut restaurée à de nombreuses reprises.

      Plusieurs morceaux du corps de saint Livier sont d'ailleurs retournés dans la chapelle. Plus tard, l'abbé Germain, vicaire  général  de

Metz, né à Marsal, a obtenu[réf. nécessaire] pour l'église de cette paroisse, une relique du saint Martyr qu'il a placé dans un beau reliquaire et remis lui-même, en cérémonie, à l'abbé Humbert, curé de Marsal à l'époque. Le maître-autel de l'église paroissiale de Contz-les-Bains contient des reliques du saint.

Un pèlerinage a lieu chaque année à la chapelle Saint-Livier le premier dimanche qui suit le 17 juillet.

Cet acte, mentionné ici, pour la façon dont le curé à décrit la profession du père.

Acte de Baptême 1768

 

Françoise, fille du sieur François Vinot,

enseignant en ville à lire et écrire et de Élysabeth

Martin son épouse, née le  neuf avril 1768 a esté baptisée le dix a eu

pour parrain le sr Pierre Humbert, greffier  au

village de Fleury et pour marraine delle etc.etc.

                       
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