Orne (61) Saint-Fraimbault
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Les textes anciens permettent de tracer l’histoire de Saint-Georges-de-la-Couée depuis l’époque de l’antique villa mérovingienne Sabonarias sise au pays du Mans, dans la région du Labricin Pour autant, des traces de civilisations plus anciennes attestent de la présence humaine du temps des Celtes et à l’époque gallo-romaine1 : présence d’une voie romaine au nord de la commune, appelée via Saturniacensis2 ou chemin ferré, de fondations d’une villa gallo-romaine près d’une fontaine d’eau vive, des restes d’une forge près de la voie romaine et découverte en 1832 de nombreuses pièces aux effigies des empereurs gaulois du iiie siècle, Gallien, Posthume, Tetricus, etc. Ce trésor, qui était enfoui sous terre à la Davillière dans le bourg de Saint-Georges, contenait plus de 13 000 de ces médailles enfermées dans des pots en terre3. Sabonarias vient du latin sapo (savon) et signifie "lieux où l'on fabrique le savon", traduit en français par Savonnières. On retrouve le nom de cette villa sous la forme de Sabonarensae en 616, . |
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Cette fabrique de savon était installée au bord du ruisseau la Savonnière, sur l’actuel hameau de Saint-Fraimbault, dans la vallée des Gabrones (du breton ancien gabr et du celte gabras, qui veulent dire chèvre). Le savon, une invention des celtes, était principalement fabriqué avec du bois de hêtre et du suif de chèvre. |
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À la fin du première millénaire, les Normands et les Bretons ravagèrent le pays et ruinèrent tous les édifices. Quand l’heure de la reconstruction sonna au début du xie siècle, les terres de la villa Sabonarias furent petit à petit divisées en de nombreux fiefs dont : Saint-Georges-de-la-Couée qui relevait de Château-du-Loir ;(dont Saint-Fraimbault) Vers 1038, Gervais, seigneur de Château-du-Loir et évêque du Mans, crée à des fins défensives le castrum Luciaci, qui deviendra Lucé. Vers 1100, son fils, Thibaud de Lucé, fit don à l’église de la dîme tirée d’une terre nommée « Mons Boeria », probablement le lieu appelé « la Boirie » situé sur les hauteurs du bourg de Saint-Georges-de-la-Couée |
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En 1386, Louis de Clermont, seigneur de Gallerande, fait aveu et hommage simple au seigneur de Lucé, Brisegaud de Coësmes, pour le fief de Saint-Georges. Jeanne de Boirot, son épouse, lui a amené en dot le fief de Saint-Georges, fief qui sera administré par la famille de Clermont jusqu’en 1650. Au tout début du xve siècle, les seigneurs de Saint-Georges font construire un manoir sur les hauts du village En 1539, la seigneurie de Lucé est érigée en baronnie par François Ier. C’est à la même période que René de Clermont, baron |
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de Rupt, second fils de René Ier, devient le premier d’une lignée des seigneurs de Saint-Georges Au xvie siècle, de 1540 à 1576, de grands travaux sont réalisés à l’église avec la construction d’une chapelle à deux travées de style Renaissance. Pendant les troubles des guerres de religion, Thomas de Clermont dû donner de sa personne pour sauvegarder le village des exactions de bandes armées. Alors que le village s’était déclaré contre la ligue et pour le roi Henri IV, le 15 novembre 1590 il fut mis à rançon par le capitaine André détaché avec sa compagnie du corps d’armée que commandait sous les murs de Lavardin le prince de Conti Victor, le dernier Clermont seigneur de Saint-Georges n’ayant pas de descendant, le fief est vendu vers 1650 à Gilles le Forestier de Bonpart, seigneur de la |
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Chesnuère, château situé près de Ruillé-sur-Loir.
La petite
chapelle de Saint-Fraimbault fait partie de ces merveilles insoupçonnées
que découvre l'amateur d'art roman. C'est une petite chapelle au milieu
d'un tout petit hameau dépendant de la commune de Saint-Georges-de-la-
Couée, dans le département de la Sarthe. De plus on peut voir des fresque du XVème siècle ornant le mur nord de la chapelle et présentant des saints mérovingiens : Radegonde, Saint Michel et sa lance, un évêque avec mitre et crosse et Saint Eloi. Nef unique de 11m40 sur 4m50, se terminant par une abside en demi-cercle. |
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La façade de l'autel est percée d'une ouverture en plein cintre qui se prolonge par une sorte de caveau contenant un sarcophage en grès roussard. Ce sarcophage mérovingien (vide) de Saint Frimbault se trouve sous l'autel. Chapelle de pèlerinage qui date du XIème siècle. Saint-Fraimbault est né à la fin du Vème siècle. De par ses origines (famille noble et riche), il aurait pu avoir une vie |
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brillante
à la cour du roi. Il choisit pourtant de vivre en ermite à Yvry-sur-Seine,
puis dans un monastère à Micy (Loiret). Il s'installa ensuite dans la vallée
des Gabronnes (vallée des chèvres), non loin de la chapelle actuelle, défrichant,
enseignant et faisant des miracles. Il créa un ermitage en Mayenne où il mourut au milieu du VIème siècle. Selon la tradition, il fut enterré dans le cimetière mérovingien des Gabronnes, à deux cents mètres de la chapelle actuelle qui n'avait pas encore été érigée. Pendant la période des incursions normandes, |
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on dit que son corps fut transféré à Senlis mais que sa tête est à Saint-Fraimbault-de-Prières, près de Laval.La chapelle était autrefois un lieu de pèlerinage et l'on dit que les pèlerins recueillaient la poussière du sarcophage de Saint-Fraimbault qui était censée guérir les fièvres | |||||||||||
actes envoyés par Jean Pierre Esnault |
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St-Fraimbault Orne 1722 page 444 http://archives.orne.fr/mdr/index.php/docnumViewer/afficheDocnum/444/N/image
Le sixième jour d'aoust mil sept cent vingt et deux par Messire antoine Ange le Bachelier, prieur promoteur du Mars a esté inhumé dans le cimetière de Saint-Fraimbault le corps de Mathière Des Echaliers demeurant .......... La Courteille après avoir esté confessé par le vicaire et non communié a cause des vomissements continus et ledit des Echaliers étoit agé de quarante ans ou viron. |
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1719 page 323 http://archives.orne.fr/mdr/index.php/docnumViewer/afficheDocnum/323/N/image
Ce vingthuit jour de juin mil sept dix neuf, françois Harcher aagé d'environ dix neuf ans fils de Guill Harcher et de Jeanne Hamar en son vivant demeurant à la Lonnelaye tué frappé hier ou avant hier la nuit d'un coup de tonnerre et apparemment ensuite noyé selon le procès verbal de Sr Yvenneau sergeant du 27 juin 1719 a esté inhumé par nous Ange Le Bachelier docteur promoteur prieur de Saint-Fraimbault sous le quadran suivant la main levée donnée à nous en datte du 28 juin 1719 par le sieur Dodard procureur fiscal d'Ambrière led Harcher s'était confessé samedy dernier afin de gagniers lesindulgences pelenieres icy accordée par le pape Clément onze pour ceux qui en cette eglise le jour de la Saint-Jean Baptiste et de Noel et durant le carnaval renouvellent les voeux de leurs bapteime |
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