Orne (61)

La-Roche-Mabile 

      La roche mabille rien vu de son histoire autre que ci-dessosu
extraite du site http://www.etab.ac-caen.fr/discip/geologie/paleozoi/Carrouges/gresarmoricain2.html
      « Il reste à La Roche-Mabile dans le sud de l’Orne les vestiges d’un château. Ils rappellent à notre souvenir cette femme, véritable personnage de roman, dont les chroniqueurs de l’époque (tous des religieux) et à leur suite Albert du Peyroux, ont laissé un portrait sans doute injuste.
      Le château de La Roche-Mabile (autrefois Roche-Jagleium) aurait été démantelé sous Philippe-Auguste au 12ème siècle. »
La Roche-Mabile
     « Le sommet de la butte de la Roche Mabile, culminant à 254m, est constitué de Grès armoricain. Il supporte les ruines du château recouvertes de végétation. »
     « La Roche-Mabile, est essentiellement connue pour le donjon quadrangulaire qui domine d'une cinquantaine de mètres la vallée du Sarthon, voie de passage au peuplement ancien (Doranlo, 1936-1937, 166). Bourg et paroisse de l'archidiaconé de Passais, site de forges, La Roche-Mabile avait autrefois une vie économique assez importante, grâce à ses foires et ses marchés
     La fortification, dont l'origine remonte au 11ème siècle, et ceux qui l'ont bâtie ou conquise, ont inscrit La Roche-Mabile dans l'histoire événementielle
« Sous le règne du grand duc Guillaume, Mabile, fille de Hugues, sire de Montgommery, était chargée de la défense des marches normandes du côté de l’Anjou et du Maine, et du côté de la France par le Perche. C’était une femme vaillante, active, jouissant auprès du duc de la plus grande faveur et toute dévouée à ses intérêts. C’est pourquoi, elle bâtit un château dans une position formidable, sur une roche qui s’élève tout-à-coup au milieu de la vallée arrosée par le Sarthon, entre la butte de Chaumont et la montagne de Rochelle qui la dominent. Elle hérissa ses flancs d’une triple enceinte d’où elle pouvait écraser aisément ses ennemis, et la couronna d’un donjon carré qui lui permettait d’avoir l’œil toujours ouvert sur une étendue considérable de pays. La famine pouvait seule la chasser de son inexpugnable citadelle ; mais, en ce cas, un souterrain, ménagé dans l’intérieur du rocher, lui offrait, dans la campagne, une retraite assurée. Aussi ne voit-on point que la Roche-Mabile ait eu de siège à soutenir ; mais en 1220, Philippe-Auguste, intervenant dans la succession embrouillée de Robert, comte d’Alençon, mort à Motteville, près Laval, sans héritiers directs, fit si bien qu’Émeric de Châtellerault s’obligea, non de gré sans doute, mais de force, à démolir les fortifications de la Roche-Mabile, toutes et quantes fois il plairait au roi de France ; car alors les barons s’étaient affaiblis et envieillis, et lui avait cru en force et en sagesse
     Le 12 février 1345, Philippe VI unit la Roche à la pairie d’Alençon, mais le comte se vit bientôt obligé de la rendre, car c’était une place des plus importantes à cause de son voisinage de la Bretagne.
     Les habitants possédaient d’assez nombreux et d’assez importants privilèges : droit de bourgeoisie, c’est-à-dire droit de ne payer aucune redevance, soit censuelle, soit féodale, ni au roi, ni aux seigneurs particuliers. Les seigneurs tentèrent plusieurs fois, mais en vain, de l’anéantir ; il subsista jusqu’à la révolution : droits très considérables dans la forêt et dans lesquels ils furent maintenus par plusieurs arrêts de
l’échiquier d’Alençon ; ils n’en furent dépouillés que par l’ordonnance de 1669 ; enfin, exemption de toute espèce de coutume ; une haute justice y avait été établie par Emmanuel Armand, marquis de Vassé, et la Roche était le siège d’un des deux notaires du val d’Ecouves. En échange de cette sécurité et de ces privilèges successivement acquis, les vassaux étaient obligés de faire  guet  et  garde   au château et à la ville tout le temps qu’ils étaient en état de défense ;Roger de Montgommery et Mabile avaient fondé à la Roche une église collégiale en faveur de Saint Nicolas. Ils lui donnèrent la dîme du moulin de la Roche et des cens du château, l’église provinciale de Saint-Pierre, celle de la Ferrière-Bochard, et y établirent des chanoines. Ces derniers avait fondé l’abbaye Saint-Martin de Sées, ils voulurent que l’église de Saint-Nicolas et ses dépendances lui appartinssent. Les moines de Saint-Martin étaient, dit Orderic Vital, les seuls que ne détestât pas Mabile, cette femme uniquement livrée au monde.
      Le château avait suivi toutes les vicissitudes de possessions particulières à ces temps. Il était passé successivement dans lesde nombreuses maisons, trop longues à énumérées jusque dans la maison de Vassé, où il est resté jusqu’au mariage d’Adélaïde de Vassé avec Alexis Lemaire, marquis de Courdemanche, en 1767.
     Quand avait fini le règne des grands barons, le formidable château était descendu dans la plaine. On rasa le donjon de Mabile, on renversa ses murailles. Un autre château s’éleva au pied de la roche sur laquelle était bâti le premier ; mais la royauté, qui avait détruit l’un, fit sans doute abandonner l’autre, et depuis longtemps leurs débris se sont confondus.
     La Roche-Mabile a perdu toute son importance. Jadis elle avait ses foires et ses marchés, elle était le chef-lieu d’un doyenné, relevant de l’évêché du Mans et de l’archidiaconé de Passais (...)
     L’église, sous l’invocation de Saint Pierre, est restée debout. C’est aussi un ouvrage de Mabile de Bellême (…) »

« Mabile Talvas (ou Mabel) de Bellême († 1077) est la fille de Guillaume II Talvas et Hildeburge. Elle est « cruelle », « fourbe », « amorale », « arrogante », sans oublier « bavarde ».
Vers 1050, elle épouse l'un des plus importants seigneurs du duché de Normandie, Roger II de Montgommery, En mariant l'héritière de la seigneurie de Bellême, avec un de ses fidèles Roger II de Montgommery, le duc s'assure la tranquillité du sud de son duché.
Vers 1070, après la mort de son oncle, Yves, évêque de Sées, Mabile hérite probablement de la seigneurie de Bellême. En 1071 ou 1074, elle devient comtesse de Shrewsbury car son mari a été placé à la tête de ce comté anglais par le roi Guillaume le Conquérant.
La mort de Mabile en 1077, probablement au mois de décembre, est horrible : tandis qu'elle séjourne dans son château de Bures un ami Hugues de Saugei et ses deux frères parviennent à s'introduire dans la forteresse et décapitent la femme. Elle est enterrée à Troarn, dans le monastère qu'elle avait restauré avec son mari....
Ci-joint un acte d'inhumation à La Roche-Mabile, dans lequel raconte ceci :
Un homme inconnu de lui - se disant marchand allant de La Fresnaye à Carrouges - s'est présenté avec le cadavre d'une petite fille. Il a ajouté qu'il avait aussi un petit garçon de 10 ans gardant sa marchandise. A la demande du curé, il est allé le chercher pour assister à l'inhumation de sa sœur. Mais au grand dam du curé, il n'a jamais revu personne.
http://archives.orne.fr/mdr/index.php/docnumViewer/calculHierarchieDocNum/376265/1057:358230:371854:376265/900/1600
image 86
Le 18è jopur d’avril 1695 entre les six a 7 heures du matin
S’est pnté (présenté) devant nous, Augustin Pillon prêtre curé de la Roche
Un homme a nous inconnu avec le cadavre d’une petite
Fille selon les apprences âgée de 6 à 7 ans lequel nous a déclaré
Qu’il est un marchand de la Fresnay qui va à Carrouges vendre des
Fuseaux voliers cuilleres et autre petit mzeuble de bois et que sa petite
Fille est décédée auprès de luy la nuict prédente sans qu’il s’en soit
Apperçu et sur ce qu’il nous a dit qu’il a encorre un petit garçon âgé de 10 ans
Il a laissé dans (……….) bien proche pr gardé sa marchandise nous luy avons
Dit de le fairevenir pour assister tous deux à l’inhumation de sa petite
Fille ce qu’il aurait promis et fait semblant de faire et néanmoins
N’a point paru depuis et que croyant nous avons fait ensevelir
Ladicte fille et inhumée au cimetière de lad roche le tout en présence
De ………………….. Saint-Elie de Cyral Jean et Pierre Barbrodrette
Massons de Saint-denys j’ay curé et louis Doré tesmoins de lad
Roche led barbodrette ont déclaré ne scavoir signer
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