Orne (61)

Rémalard

 

Références : http://www.cg61.fr/archives/fonds-numerises.asp

acte envoyé par Jean-Philippe, Guillemand  78

 

      L'origine du nom de Rémalard a donné lieu à quelques querelles de fins lettrés. Il semble admis que le mauvais gué, ou le gué mal placé, sur la 
rivière Huisne,  à l'emplacement du pont actuel, aurait donné son nom à la commune : Reg (gué) malard (mauvais

   Le siège de Rémalard Lors du siège de Rémalard en 1077, Guillaume le Conquérant fit élever plusieurs mottes défensives sur le territoire actuel de  la commune de Bellou-sur-Huisne.

 L'église Saint-Germain-d'Auxerre (classée le 25 septembre 1930 Monument historique, bel édifice d'origine romane, est érigée sur une butte plantée de marronniers, à l'emplacement de l'ancien cimetière. Son clocher sur plan carré, avec tourelle d'escalier, rehaussé au milieu du XIXe, est terminé par une toiture en dôme et lanternon

    À l'intérieur  L'orgue Damien (1859), classé à titre d'objet en 1983, est restauré et en parfait état de fonctionnement. Une nouvelle association,

           

socL'association Patrimoine et Orgue de Rémalard (APOR), vient de se créer (2010) pour assurer plus particulièrement son entretien et organiser des concerts.    Il subsiste quelques maisons de caractère :  Les manoirs (propriétés privées) : Boiscordes, Vaujours, Brigemont.

·    Un château (propriété privée) : Voré, ancienne propriété de Claude-Adrien Helvétius,

·    Les manoirs et châteaux de Rémalard sont protégés au titre des Monuments historiques, partiellement classés ou inscrits.

 Q    quelques résidents célèbres de cette commune

i  Pierre-François Jumeau (en) (1811 à Rémalard – 1895) créateur des poupées Jumeau.

·    Octave Mirbeau (1848-1917) y a passé sa jeunesse et évoque la région de Rémalard dans un grand nombre de ses 

Contes cruels et dans plusieursde ses romans, notamment Le Calvaire (1886) et Sébastien Roch (1890)

Ce qui nous amène dans cette commune au 19° siècle : un enfant trouvé.

Aujourd'hui dix huit janvier mil  huit cent vingt quatre à cinq heures du matin par devant nous adjoint

de la commune de Rémalard arrondissement de Mortagne département de l'Orne, faisant fonction de commissaire

de police est comparu le sieur Jacques François Cousin, âgé de trente cinq ans, boulanger demeurant rue du grand chemin en ce bourg de 

Rémalard, lequel nous a déclaré que ce main sur les heures moins un quart  , il aurait entendu de son lit quelqu'un frappé à sa portet a cinq demandé qui est là et que personne  ne lui avait

répondu, qu'un instant après il a entendu le cri d'un enfant et sur le champ s'est levé, a ouvert sa porte et a  reconnu effectivement un enfant nouveau-né déposé sur le pavé à environ soixante cinq centimètres de distance de la porte de sa maison, s'en est emparé aussitôt et l'a déposé chez lui. Et de suite nous nous y sommes transportés accompagnés dudit sieur Cousin pour vérifier le fait où  étant  arrivés  nous

 nous sommes fait présenter l'enfant que nous avons reconnu pour être du sexe féminin , âgé d'environ

cinq ou six heres, paraissant avoir les cheveux bruns, lequel était enveloppé dans un mauvais linge dont

le détail suit :                   

                                                         Scavoir

1° Un petit mouchoir de mauvaise toile raccommodée de différents morceaux

2° Un mauvais linge rapiecèté non marqué

3° Une mauvaise brassière de toile également raccommodée

4° Un torchon servant de couche

5° Un petit bonnet d'indienne rose raccommodé dans le fond de différents morceaux

6° Une petite chemise raccommodée en plusieurs endroits

         7° Et une petite pincée de sel enfermée dans un petit morceau de linge assurant que l'enfant n'avait pas été baptisé

Nous avons ensuite cru devoir le faire baptiser ce qui a effectivement fait et a eu pour  parrain le sieur Jacques Charpentier, garçon épicier et pour marraine demoiselle Marthe Eleonore Cousin demeurant tous deux en ce

bourg, lesquels ont donné audit enfant les prénoms de Modeste Marie.

      Après toutes les formalités remplies, nous avons en conséquence remis ledit enfant entre les mains de la femme Batteux, nourrice demeurant à la Pontenelle dite commune de Rémalard, pour être par elle porté

à l'hospice des enfants trouvés de la ville de Mortagne où la dite femme Batteux s'est chargé de le déposer et d'en tirer récépissé.

     En foi de quoi etc. etc.

     Qu'est devenue cette petite ? Son prénom Modeste, je suppose que son patronyme fut Marie.

 
accueil                      
retour Orne                    
page précédente       page 1      

page suivante