Haute-Saône (70)

Champlitte  1709

 

La fondation du bourg est attribuée à la famille de Fouvent (10ème siècle). L'origine du nom de Champlitte proviendrait de "campus litensis" (camp des Lites au 3ème siècle) ou de "campus limites" (territoire frontalier). La commune prospère sous la protection des sires de Vergy. Champlitte a fait successivement partie des diocèses de Langres, de Dijon puis de Besançon.

Elle fut chef-lieu de district de 1790 à 1795.

La cité surplombe la rivière Le Salon à l'orée des trois régions : Franche-Comté - Bourgogne - Champagne-Ardenne. Elle est établie  sur  un  promontoire  à  240  mètres d'altitude.

  La commune de Champlitte sous sa forme actuelle a été créée le  1er janvier 1972  par la fusion des communes de :Champlitte-et-le-Prélot, Champlitte-la-Ville, Leffond, Margilley, Montarlot-lès-Champlitte, Neuvelle-lès-Champlitte. 
Le 1er juillet  1974, la commune a été agrandie par le rattachement de Frettes, ancienne commune appartenant auparavant à la Haute-Marne

Champlitte est un bourg très ancien mais qui n'est devenu prospère qu'au XIIIème siècle.

Dès le Moyen-Age , la ville s'entoura de murailles ((aujourd'hui disparues) et se peupla de monastères.

 Saccagé et pillé par les troupes françaises en 1636 et 1637. Champlitte perd peu à peu de l' importance.

Le  philoxéra,  qui  ravagea le vignoble au XIXème siècle, acheva de ruiner les habitants de Champlitte, dont beaucoup  

 émigrèrent. Du XVème il ne reste que le clocher de l'église avec sa tour fière et solide Mais les rues vigneronnes  renferment  bien d'autres curiosités historiques . Dans toute la ville, des maisons  des  XVIème  et  XVIIIème  siècles  se laissent
admirer, avec leurs statues  décoratives enchâssées  dans les mursleurs tourelles et leurs jardins en terrasse. L'église est un autre témoin de l'histoire de Champlitte : son beffroi couronné

de gargouilles fait partie de l'ancienne chapelle de la Collégiale (1439), tandis que la nef fut reconstruite de 1818 à 1825, et incendiée en 1888.Enfin n'oublions pas le château qui fait la renommée

de Champlitte. De la résidence construite au XVIème  siècle  à la à la place d'un austère château fort, il ne reste aujourd'hui qu'une partie de la façade. Le château tel qu'on le connaît aujourd'hui fut reconstruit dans la seconde moitié du XVIIIème siècle suite à un incendie en 1751, et au XIXème siècle.   

 Qui croirait, en voyant le château de Champlitte, que cette élégante demeure a été plusieurs fois incendiée, pillée, et réduite à l'état de ruine? Et pourtant... malgré sa prestance actuelle, ce château n'a pas eu une vie facile.
    Au Moyen-Age, c'est un château fort qui se dressait au

centre de Champlitte . Cette demeure des sires de Vergy fut incendiée plusieurs fois entre le XIIIème et le XVIème siècle. Au XVIème siècle, il fut d'ailleurs définitivement détruit, et remplacé par une charmante résidence, moins austère... mais qui vécut à peine 200 ans.Elle brûla en effet en 1751. Seule sa façade de style Renaissance pu être sauvée.
Un nouveau château, en forme de U, fut alors reconstruit par l'architecte Bertrand . Achevé au début du XIXème siècle, ce château est celui que l'on connait aujourd'hui.
Le château de Champlitte n'est plus habité depuis le début du XXème siècle. En 1957, il fut transformé en un musée par Albert et Félicie Demard, une famille passionnée par la France rurale des années 1880 - 1915.

Mélanges offerts au professeur Maurice Gresset, Volume 820  Par Paul Delsalle,Maurice Gresset

Aumonières : Pour l'abbé Roussel à l'origine ce fut un hôpital  fondé vers la fin du XIème siècle par les seigneurs de  Fouvent et Champlitte. Il fut cédé aux religieux de Saint-Antoine spécialisés dans le traitement d'un maladie due à l'ergot de seigle :"mal des ardents", "feu sacré" ou "feu de Saint-Antoine". Tout au long du XIIIème siècle Aumonières bénéficie des largesses de plusieurs seigneurs. Au XIVème siècle elles sont plus rares. Au XV et XVIème siècles de nombreuses donations permettent re remettre à flot le temporel de la maison, affaibli par les guerres. Le plus illustre est sans conteste le Roi Louis XI qui accorde l'amortissement des terres de Bussières. A charge pour les religieux de faire une procession tous les premiers de l'an et après icelle célébrer et chanter une haute messe en l'honneur du Saint Esprit Quand cet hôpital disparut  ? je n'ai rien trouvé et il est difficile d'imaginer devant ces ruines le rayonnement de cet hôpital.

   Et maintenant nos actes insolites, intempéries etc. Les AD de la Haute Saône n'étant pas, pour la période couverte' mises en lignes, vous n'aurez que la transcription envoyée par une amie.

     Nous allons commencé par les grands froids de 1709 que tant de curés ont mentionné dans leurs registres.

     1709, il y eut un hiver si froid qui commença le 6 janvier et qui dura trois semaines d'une si grande froideur, que tout gelait, même auprès du feu ; les chênes dans le bois fendaient ; on trouvait des personnes mortes dans leurs lits ; tous les noyers furent perdus ; tous les blés furent aussi gelés et perdus comme aussi toutes les vignes. Beaucoup de monde meurt faute de nourriture.

     Comme tout a été perdu rappelle le curé, la mesure de blé se vendait jusqu'à neuf livres et même on ne pouvait pas en trouver à ce prix.

     La terre fut réellement refroidie, rien ne paraissait de tout ce qu'on avait semé dans les champs et sur les jardins, ce qui causa une grande frayeur à tout le monde, se croyant sur le point de perdre la vie, faute de nourriture et d'aliments ordinaires. Ce qui porta chacun à se mettre en prière pour apaiser la colère du Seigneur, par des processions publiques, des expositions du Saint Sacrement de toute part. Cette terre fut comme morte jusqu'à la fin du mois de mai, auquel temps au semait encore des orges et des avoines.

     La plupart du monde vivait de méchants herbages qu'ils s'en allaient chercher dans les champs, de mauvaises racines, de l'oseille sauvage que l'on allait prendre dans les prairies car on ne pouvait rien trouver dans les jardins, car tout y fut mort jusqu'au mois de juin. Dans les journées on voyait continuellement du monde dans les campagnes chercher des racines et des herbages.

     Les huiliers avaient la visite des pauvres pour avoir leur pain de ............., de navette et autres. Ceux qui avaient semés dans les champs du blé qui avait gelé ne pouvaient trouver d'autres grains pour y mettre, même pour la navette, les raves et quantité de boucottes de Turquie (maïs)

     Tout ceci est passé et on s'efforce de replanter quelque peu les blés. On en fit venir des pays étrangers. Beaucoup de monde mourut faute de nourriture.

 

accueil

retour P à T  

    

 
page précédente    

page 1

page suivante