Saône-et-Loire (71)

Saint-Léger-sous-Beuvray

acte transmis par Alain Doridot

1717/1732 pages 22 / 184 et suivantes.

Année 1718

   Si vous vous promnez en Saône et Loire, faites un détour par Saint-léger sous Beuvray et le site de Bibracte.

    Saint-Léger-sous-Beuvray est un petit village français, situé dans le département de Saône-et-Loire et la région de Bourgogne

Ses habitants sont appelés les Léodégariens et les Léodégariennes.
Située à 431 mètre d'altitude, La rivière la braconne est le principal cours d'eau qui

traverse le village,  commune du parc naturel régional du Morvan. dominé par les sommets du Mont-Beuvray, du Mont-Préneley (d’où l’Yonne sourd  vers le petit village de Glux en Glenne et du Haut-Folin.

 

    Lhistoire du village s'enracine dans celle du pays éduen avec sa prestigieuse capitale : Bibracte. L'appellation, à elle seule,  est  une  double  page  d'histoire

Le Beuvray   

     Un des principaux sommets du Morvan. Habité depuis les temps néolithiques, il est devenu le site d'une grande ville  gauloise, l'antique Bibracte, capitale des Eduens. 

   La partie Ouest, avec les hameaux de Corlon, l'Ane, le Poirier-aux-Chiens, les Jours, la Chazotte, Montmoret, Montandé, Lavault, dépendait du Duché du Nivernais et relevait de la Châtellenie de Larochemillay.,  les pèlerinages aux sources sacrées, le pèlerinage à la Chapelle Saint Martin du Beuvray, le Couvent des Cordeliers du Beuvray, le Couvent des religieuses de Sainte Walburge, au bourg étaient des lieux de rencontres.

    Sous l'Ancien  Régime,   avant   la   création 

des départements, Saint-Léger-sous-Beuvray dépendait de deux Duchés.

   La partie Est dépendait du Duché de Bourgogne et relevait de la Châtellenie de Glaine.

   Au cours du XVllle siècle, Ie village a connu plusieurs années noires.

      Parmi les plus terribles, 1709-1710, avec un hiver extrêmement rigoureux et ses conséquences dramatiques, la famine et les épidémies.  Comme dans les autres villages du Morvan, tout avait gelé. Les habitants en étaient réduits à faire leur soupe avec l'herbe des prés. Du 1er janvier 1709 au 30 juin 1710, il y eut à Saint-Léger 141 enterrements.  

Quelques années plus tard, une histoire de loup rendit le village tristement célèbre. Le 18 juin 1718, un loup enragé descendu du Beuvray, mordit 16 personnes. 14 personnes moururent de la rage dans les semaines qui suivirent. Cet évènement fut l'occasion de la fondation de la Confrérie de Saint-Hubert (Saint-Hubert était invoqué

contre la rage). Cette confrérie connut, jusqu'au début du XXe siècle, une large renommée. (ce sont les actes de décès (regroupés) que vous trouverez ci-dessous.

  Saint-Léger (ou Léodégar, en latin, Leodegarius)    Un des personnages les plus remarquables de son époque. Sa

figure domine le VIIe siècle en Bourgogne. Il est évêque d'Autun (663-678) à l'époque où le Diocèse d'Autun était l'un des  plus  importants  des royaumes francs. En donnant sa vie pour sauver son peuple,   A la fin du XVllle siècle, au cours de la période révolutionnaire, le pays vécut des années difficiles. Sur le plan religieux, la vie paroissiale fut pratiquement inexistante pendant 8 ans, jusqu'à la reprise en 1800.

  

 C'est au cours de cette période que Saint-Léger-sous-Beuvray va devenir l'un des berceaux de l'épopée nucléaire. En effet, Joseph-François de Champeaux (1775-1845), découvreur de l'autunite (le  minerai d'uranium), a vécu à Saint-Léger, au château de Lavault,  depuis  son  mariage  en  1809 jusqu'à sa mort le 15 octobre 1845.

l'autel, avec sa curieuse croix néogothique

     Église Saint-Léger, à voir sa nef et la croix néogothique. Cette croix faisait partie d'un monument funéraire érigé en 1852 à la demande de Zoé de Montaigu, veuve de Pierre-Catherine de la Goutte de Montaugey. Elle fut transférée dans l'église en 1858.  

la mairie, les écoles, la fontaine publique, érigée en 1896 grâce à la souscription des habitants du village

pour ne citer que quelques exemples.

    Le Puits de Saint Léger sous Beuvray date du XVIIe

     Saint-Léger sous Beuvray prit le nom de Beuvray-Mont ou Beuvremont sous la Révolution.

    Au XIXe siècle, Saint-Léger-sous-Beuvray va connaître un renouveau extraordinaire,  avec  une  activité   humaine   débordante,   avec   des reconstructions, des constructions nouvelles :
-Le château de Lavault, le château de Montaugey, l'église paroissiale :

     Le site du Beuvray, le musée celtique, le centre culturel de la Maison du Beuvray, le tourisme constituent une chance pour le présent et pour l'avenir. Les fouilles au Mont-Beuvray, site de l'antique Bibracte, entreprises au XIXe siècle par M. Bulliot, continuées au début du XXe siècle par M. Dechelette, ont fait de Saint-Léger un lieu d'histoire et d'archéologie de première importance. La reprise des fouilles en 1985 donne maintenant au village une renommée qui dépasse nos frontières.

  Au XXe siècle, le village de Saint-Léger, avec le conflit de 1914-1918, va payer un lourd tribut. Une centaine de ses enfants, tous des jeunes, meurent au champ d'honneur.

    J'ai résumé l'histoire de cette commune en m'appuyant sur celle faite par : Père Marcel Alexandre Saint-Léger-sous-Beuvray - janvier 1999  Article paru dans la revue départementale "La Ronde des Clubs"

 
 
 
 
 
 
 
                       

5 07 1718 Jean GUYOLOT , de la Chazotte

7 07 1718 Etiennette ROBIN, 15 ans

7 07 1718 Charlotte MANGEMATIN, 25 ans

7 07 1718 Françoise ROZIER, 40 ans

10 07 1718 Etiennette LAMBERT, 18 ans

10 07 1718 Antoine LAMBERT, son frère, menuisier, 22 ans

10 07 1718 Léonarde COTTET, 40 ans

13 07 1718 Pierre LEJEUNE,  7 ans

12 07 1718 Jeanne DUMAUPRAS, 35 ans, servante

18 07 1718 Elisabeth REGNAUT, 45 ans

21 07 1718 Pierrette LAMBERT, 10 ans, fille de la précédente 

23 07 1718 Pierrette GOYE, 75 ans 

8 08 1718 Léonard BUTEAU, 28 ans, laboureur au Rebourg 

12 08 1718 Gabriel GRAS, 50 ans, Métayer à Corlon

"le 18 juin 1718 un loup enragé descendu du Beuvray mordit 16 personnes. 14 personnes moururent de la rage dans le semaines qui suivirent. Cet événement fut l'occasion de la fondation de la Confrérie de Saint-Hubert (St Hubert était invoqué contre la rage). Cette confrérie connut jusqu'au début du XXe siècle une large renommée."

 L'auteur est l'abbé M. Alexandre en 1999.

Et pour finir j'ai trouvé cette petite prière du loup.

la prière du loup

 En regardant dans mes yeux

S’il te plait souviens toi que je suis timide

Tu n’as rien à craindre.

En regardant dans mes yeux,

Car c’est l’homme qui nous a mis sur terre ensemble.

Mon vœux serait de na pas être si incompris

Après tout, c’est l’homme qui dit que je ne suis pas bon.

Si l’homme pouvait prendre le temps d’apprendre comment

Je suis réellement, peut-être aurais-je la chance de demeurer

De ce monde s’il ne tue pas ma famille.

C’est votre choix de m’aider

A ce que les hommes voient

Que je ne suis pas un tueur comme on vous le fait croire.

Le loup prédateur, l’homme destructeur.

Nous n’avions pour eux, aucune haine.

Nous faisions métiers de loups comme ils faisaient métiers d’hommes. Ils étaient créature de Dieu

Comme nous.

Nous étions nés prédateurs

Comme l’homme.

Mais nous sommes restés prédateurs, alors que l’homme est devenu destructeur.

                       
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