Saône-et-Loire (71)

Laives

   

Laives BMS 1778-1792 page 108

Un orage violent de grêle et ses conséquences 1786

   

  Construit de plusieurs hameaux et quartiers à mi pente de la colline, (Sermaisey, Le Noux, Saint-Bonnet, la Ruée, Le Paquier, ...) ce village les rassemble autour du Mont Saint-Martin pour des raisons de sécurité.

     Site d'origine Gallo-Romaine puis conservé au moyen âge, il possède de nombreuses carrières (ou perrières) d'où sont issues la plupart des pierres utilisées pour la construction des maisons et monuments Laivois et ceux des alentours.

    Son nom provient peut être de "leavi" signifiant peuplade

  gauloise, ou bien du nom celtique de l'eau "eve" car elle y coule en abondance.  Quelques vignes subsistent au flan de la colline, bien que n'étant pas viticole avant tout, le village recèle  encore de vieux pressoirs dissimulés ça et là dans quelques granges...  C'est à Laives que fut découvert, servant à caler un escalier dans une dépendance de l'ancienne abbaye de La Ferté-sur-Grosne, le bois Protat, premier bois gravé (vers 1380) du monde occidental.

   Le village est un haut lieu de l'art roman avec son Église Saint Martin de

Macon

Laives érigée au XIIème Siècle.

   Le bois sur lequel a été gravé  ce motif  est une  pièce  exceptionnelle,  d’une   extrême

rareté. Il s’agit du plus ancien bois gravé connu à ce jour et  conservé dans le monde occidental. Il porte le nom de son premier  propriétaire,   Jules Protat,  imprimeur  à

âcon, qui fit l’acquisition de cette matrice gravée après sa découverte en Bourgogne, au XIXe siècle. 

   Le motif gravé dans le bois montre la partie droite d’une Crucifixion, où sont figurés trois personnages debout : un

 

enturion et deux soldats  romains. Le bras de la croix est visible au-dessus de leurs têtes. On date la gravure de cette scène des  années 1370  à 1380.  

  Après les invasions barbares, sur le point culminant, le christianisme éleva une chapelle sous le vocable de Saint Martin, guerrier évangéliste de la Gaule au IVème siècle. Cette chapelle était entourée d’un village, à partir des IXème et

  Elle fut construite afin d'éviter aux paroissiens la montée vers Saint Martin très ardue en particulier l'hiver. Elle abrite quatre tableaux magnifiques, restaurés en 2000, grâce à la donation d'une famille de Laives. 

     Les fontaines sont des réalisations décidées en 1882.

   La première, dite fontaine MURET, est située face au four banal (Privé)  qui abritait en son temps   les rencontres entres entres échevins de Laives    et évêques de la Ferté pour y régler leurs contentieux.

    Les eaux de la fontaine et de la source du Rompereau ont été canalisées et distribuées sur l'abreuvoir et les 3 autres fontaines identiques,  selon  le  précepte  de   Mr 

FRANCINE,  fontainier  de Louis  XIV  à Versailles. 

     Le grand lavoir, situé sous la fontaine MURET, au bout d'une petite rue à gauche en descendant, a été construit au XIXe siècle et restauré tout comme celui de Sermaisey. Poussez la porte pour admirer une magnifique charpente d'antan.

  Chapelle de lenoux : Elle a été édifiée en 1484 par l'abbé Jean GELIOT et dédiée à Notre Dame du Bon Secours. Elle était ornée à l'origine de nombreuses statues.

   Seules celle de Saint-Fiacre a survécue à la révolution, le

porche  des Antonins : Avec la statue de Saint-Antoine abrité  dans unedans une niche de style flamboyant, il ouvre sur  une  cour privée. Cette statue est le seul reliquat d'une chapelle élevée en 1474, dédiée à ce saint sans doute afin d'enrayer une épidémie de "mal ardent" (transmis par les ergots de seigle), ce porche est situé sur la gauche, après la chapelle Lenoux, en continuant la montée.

   La Ruée : Cette rue est constituée de magnifique bâtisses de divers styles. Les fermes se reconnaissent à leurs cours et leurs immenses portes de granges. Sur la droite en venant du centre, à mi chemin, une maison

privée possède un magnifique escalier dont la rampe monolytique (d'un seul tenant) à probablement  été élaborée au XIXe siècle par les anciens propriétaires tailleurs de pierre Il nous reste àç voir l'acte qui nous intéresse un gros orage de grêle.  Le  quinze juin  mil sept cent quatre vingt six une grêle  lancée par un orage violent et pendant près d'une demie heure ayant détruit presque toute espérance de récolte dans la paroisse de Laive au point que suivant les procès verbaux déposés au greffe de la justice, il n'u avait pas une seule feuillette de vin à rentrer sur toute l'étendue de la paroisse que la totalité de la récolte des graines étaient  anéantie à Viel moulin et les deux tiers  tant à Laive qu'à Sermaize le sieur curé ayant sur un mémoire sous les yeux du contrôleur les ravages  de cette grêle  et sous ceux de nos seigneurs les élus généraux de la province par une requête il a été accordé pour secourir cette paroisse  quinze cent livres de la part  du gouvernement et dix neuf cent livres de la part de nos seigneurs, les généraux. Les deux sommes formant celle de trois mil quatre cents livres ont été distribuées les 9 et 10 Xbre de ladite année par ledit sieur curé ............ le même tenus en égard à la même grêle le sieur maréchal duc de Bison seigneur de Rufé a quitté tout les ..... et rentes le prix de sa ferme à condition que le fermier quitterait les ....amodiateurs pour quinze cent livres de Bled de semence aux pauvres cultivateurs et a ses pauvres Vapaux???? pour leur subsistance du graines (félé???) pour la somme de six mil livres        Gabriot : chirrugien de Laive, Estienne vic. de Laives
accueil                    
retour P à T    
page précédente  

page 41

 

page suivante