Saône-et-Loire (71)
Perrecy-les-Forges
Avant la Révolution, la commune s'appelait Saint-Germain-en-Vallière. Elle fut rebaptisée Cercy-la-Dheune pendant la Révolution. Elle fut rebaptisée Perrecy en 1793, puis Perrecy-les-Forges en 18012. 
Perrecy-les-Forges semble avoir abrité une implantation gallo-romaine, le lieu étant sur la voie romaine Charolles-Autun (borne présumée romaine en ville). Domaine de l’évêque de Bourges pendant le Haut Moyen-Age, les terres passent à Charles Martel vers 730. Il les donne à son demi-frère Childebrand en 736 après une victoire contre les Sarrazins

 Au IXe siècle, dans le testament du comte Ecchard de Mâcon, fils de Childebrand III, on apprend que ce dernier possède une villa à Perrecy, qui lui vient de Childebrand Ier.Cette seigneurie a fait en 874, l'objet d'un conflit jugé par Adalard entre Ecchard e
 t saint Vulfade (866-876), archevêque de BourgesDes forges ont fonctionné de 1634 à 1840. L'extraction de la houille a duré jusque dans les années 1930.
Le prieuré Saint-Pierre-et-Saint-Benoît de Perrecy-les-Forges dépendant de l'abbaye de Saint
-Benoît-sur-Loire, fut institué en 876 par le testament du comte Eccard II, seigneur de Perrecy, mais aussi comte de Mâcon, Chalon, Autun etc. Celui-ci, proche de sa fin, sans descendance, veut effacer le doute sur la légitimité de sa possession de Perrecy,
 contestée . de longue date par l'évêché de BourgesEccard II donne donc Perrecy au monastère de Saint-Benoît-sur-Loire, où il avait fait ses études, pour fournir à ce dernier un site propice à l'installation d'un monastère de repli, au milieu des terres, dans le cas d'une attaque viking sur la Loire. Les bénédictins de Saint-Benoît-sur-Loire s'installent immédiatement et construisent un édifice imposant.
Les moines jouent un rôle important dans le développement de l'économie locale. En 1634, ils sont à l'origine de la forge qui produira de la fonte à partir du minerai extrait localement. L’ancien bâtiment de la forge est
toujours visible aujourd'hui à l'entrée du village.(je n’ai pas trouvé de reproduction) Jusqu'à la fin des années 1980, Perrecy vécut aussi de l'extraction minière qui succéda aux forges.
Le prieuré De l’ancien prieuré (11 et 12ème siècle) construit sur l’emplacement d’un ancien château fort, restent la maison du Prieur et deux tours d’époque romane. Le cloître a disparu. Un espace gazonné en 2014 en matérialise l’emplacement. Des sculptures de l'ancienne construction subsistent sur le mur sud de l’église.
L'église actuelle est en effet construite par eux entre 1020 et 1030 environ, et ne date donc pas de leur installation directe. Cette église est conservée presque d'un bout à l'autre : seule l'extrémité occidentale (dernière travée de la nef et avant-nef) constitue une reprise du xiie siècle. .
La tour lanterne est typique romane : elle est montée sur trompes et s'éloigne donc des modèles carolingiens, tels que la chapelle palatine d'Aix-
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la-Chapelle, en plan octogonal et couronnée en arêtes. Ses dimensions sont considérables pour l'époque (hauteur : 18 mètres). Son état de conservation est exceptionnel.Le plan de l'église primitive est largement conservé : il ne manque actuellement en élévation que le bas-côté nord (dont il ne reste qu'un petit fragment) et l'extrémité du croisillon sud du transept, ainsi que le haut vaisseau du chœur Elle est essentiellement la combinaison de la conservation exceptionnelle de l’église carolingienne dans sa pureté architecturale et sa sobriété d’origine, avec la richesse du narthex, qui fait de l’église de Perrecy un des monuments majeurs de l'art roman en Bourgogne.
L’église est toujours en majeure partie romane malgré l’histoire mouvementée de sa construction. Son plan allongé est orienté vers le sud-est. Le gros-œuvre, datant des années 1020-1030, se composait à l’origine d’une nef à bas-côtés, d’un transept saillant avec une coupole-lanterne élevée et d’un chœur de plan bénédictin avec une abside entre deux paires d’absidioles échelonnées. Le grand narthex de deux étages avec clocher a été ajouté du côté ouest pendant une deuxième phase romane vers 1120-1130.
Jamais achevé, il faisait peut-être partie d’un grand projet de reconstruction totale de l’église. Le corps roman encore debout a été plusieurs fois remanié et amputé. A la fin du 15e siècle, le chœur et l’abside ont été reconstruits en style flamboyant. Le bas-côté nord de la nef a été détruit au 16e siècle quand la nef fut fermée par le mur nord actuel. Le croisillon sud et le clocher de la croisée sont rasés à la fin du 18e siècle et ne seront jamais reconstruits. Il reste alors de
l’église primitive la partie sud de la nef, la croisée, le croisillon nord du transept et les bases du chœur roman.
De l’extérieur de l’édifice, on remarque toutes ces parties hétérogènes de l’édifice : les baies gothiques sur le mur nord de la nef, le seul bas-côté au sud avec des contreforts modernes, le clocher octogonal tronqué de la croisée, le transept dont seul le bras nord est débordant et le chevet gothique avec ses baies flamboyantes

Baptême de cloche


Le vingt trois septembre  mil sept cent trente six a été bénite

la grosse cloche de la paroisse de Perrecy les forges je soussigné Gaspard
coquenault curé de la dite paroisse elle a eu pour parain
Mtre Léonard Fratard bourgeois de cette paroisse et la
marraine demoiselle  Jeanne Cottin femme de Mtre Jean Bussat notaire
de ladite paroisse et ce en présence de la plus grande partie des paroissiens
dont plusieurs se sont soussignés
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