Seine-Maritime (76)

Ssenneville-sous-Fécamp

     Senneville-sur-Fécamp est une commune française, située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie (anc. Haute-Normandie).
        Dans ce petit village typiquement normand, sont construites de belles maisons en briques et silex ainsi que l'église Sainte-Anne du XIIème siècle.
    les références écrites, en fait, n’apparaissent qu’au début de notre deuxième millénaire; les périodes antérieures ne produisaient que très peu d’écrits et les traces qui en subsistent aujourd’hui sont rares
    Nous sommes situés ici à la jonction d’une descente de mer et d’un chemin côtier allant de Fécamp à Dieppe, peut-être le chemin de Saint Vaast dont nous allons parler plus loin .    
L’origine du nom «Senneville»
     Le nom de Senneville viendrait à l’origine du latin Sanus "sain" dans le sens de «fertile» et de Villa "domaine rural
     Les confusions existent avec Sainneville près de Saint Romain de Colbosc qui en 1195 donnait «Sanavilla»
     Dès les premiers temps, il y eut à Senneville une habitation seigneuriale ou Mesnil; celle-ci fût assiégée par les Vikings; au Xème siècle, le Mesnil de Senneville est gouverné par Godfried le Pirate, chef normand, attributaire de celui-ci lors du partage de la Neustrie par les normands en 912
     Le Mesnil est donné par Richard Ier aux chanoines de Fécamp .
     Pendant la guerre de cent ans, les troupes de Charles le Mauvais en 1363 commirent des ravages à Senneville et à son Mesnil.
    Les guerres de religion l’achevèrent de sorte que depuis cette époque, il ne subsiste rien; nous n’en avons aujourd’hui qu’un simple rappel avec la dénomination de la rue du Mesnil et le chemin de la mare du Mesnil, la mare ayant elle aussi disparu, en 1958.
   -En 1026, Richard II, duc de Normandie, fait don de l’église ainsi que du mesnil de Senneville à l’abbaye de Fécamp ; précédemment Odon fils de Godfried attributaire de Ganzeville, avait déjà offert à la même abbaye l'église de Senneville et une ferme.
    -En 1119, Henri I, comte d’Eu, donne l’église de Senneville à l’abbaye Notre Dame d’Eu
    -En 1154, Jean, comte d’Eu, confirme la possession de la moitié de Senneville, donnée par un de ses hommes, Josselin Croel, à l’époque de sa mort .
    -En 1272, l’église redevient une possession de l’Abbaye de Fécamp qui l’alléguait comme possession antérieure, ceci jusqu’à la Révolution.
     Nous savons qu’un manoir et plusieurs pièces de terres situées à Senneville appartenaient (en 1567, 1625, 1636, 1660, 1744) au prieuré Notre Dame du Bourg Baudouin lequel dépendait de l’abbaye de Fécamp : en 1625, l’abbé de Fécamp permet au prieur de Notre Dame de bâtir une volière sur le grand manoir de Senneville moyennant trois aires de pigeons de rentes seigneuriales à la pitancerie de ladite abbaye
     La Révolution Française de 1789 va profondément modifier le système féodal de possession des terres; les biens des émigrés et les biens d’Eglise, de l’abbaye ou de l’Abbé de Fécamp, sont confisqués et revendus Les biens paroissiaux sont maintenus à la Fabrique. Le bien public est géré par une Commune avec à sa tête un Maire, l’état-civil est laïcisé; plutôt que l'Eglise ne constate les baptêmes, les mariages religieux et les sépultures des paroissiens, désormais la mairie va constater les naissances, les mariages civils et les décès de tous les habitants de la commune.C'était un lieu de prière pour les femmes de marins, partis à bord des Terre-Neuviers, car la tradition de la pêche était forte chez les habitants de Senneville-sur-Fécamp. Le Val de la Mer, que termine un escalier qui a remplacé les échelles, ouvre une voie vers la mer et une plage au pied d'impressionnantes falaises. Autrefois, des ramasseurs de galets l'empruntaient chaque jour ; aujourd'hui, c'est un lieu de promenade pour les amoureux de la nature.
      Le nom de Senneville vient du latin Sanus "sain" et de Villa "domaine rural" Sanus", pendant que "sur-Fécamp" précisera plus tard la proximité de Fécamp.
     La présence humaine existe à Senneville depuis bien plus de mille ans.
     La présence humaine est donc attestée dès le Néolithique dans ce secteur boisé à l’origine qui sera par la suite et à différentes périodes complètement défriché .. Le Val de la Mer, que termine un escalier qui a remplacé les échelles, ouvre une voie vers la mer et une plage au pied d'impressionnantes falaises. Autrefois, des ramasseurs de galets l'empruntaient chaque jour ;aujourd'hui, lieu de promenade pour les amoureux de la nature.    
L’église : Sainte-Anne.
     L’église était autrefois sous le vocable de Saint-Vaast, évêque d’Arras, apôtre des Francs (6ème siècle) qui aurait évangélisé la contrée et en outre aurait fondé l’église primitive de Senneville, dont il ne subsiste rien.Cette dédicace à Saint-Vaast serait liée à l’existence d’une voie romaine qui ici se seraitappelée «chemin de Saint-Vaast»; selon dom Grenier, presque toutes les églises dédiées à Saint Vaast sont placées sur des voies romaines.
Construite fin XIIème-XIIIème siècle : en remplacement d’une église primitive, construction d’un édifice de style gothique dont il subsiste la base intérieure de la tour et quelques travées,
 de la nef, les arcades séparant la nef centrale des bas côtés et une fenêtre cachée par un rétable. Un bateau suspendu : ex voto offert pour et par les marins.
La Croix Guéroult
    Sculptée au 16ème siècle, le pied est orné de trois personnagesqui seraient Saint Jacques, Saint Roch et Saint Waast un pèlerin et son bourdon, un évêque coiffé de la mitre et un autre personnage? –
Plusieurs légendes entourent ce monument, celle du souvenir d’un berger très estimé tué à cet endroit par la foudre; celle d’un homme perdu dans la neige; enfin celle de voyageurs attaqués par des bandits mais qui auraient été sauvés.
Près de ce calvaire, l’abbé Cochet évoque une chapelle alors déjà détruite, située sur le bord du chemin allant de Fécamp à Arques qui, à Fécamp, porte le nom de rue Arquaise.
 

de  Jean-René Peulvé
17/5/1764 à Senneville sur Fécamp 76
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*L’an mil sept cent soixante et quatre le dix sept

Jour du mois de mai, en vertu du mandement à
Nous dressé par Monsieur François Regnault de
Rousseville, conseiller du roi, lieutenant général
De l’amitauté de Fescam en datte du seize du préseent
Mois le corps de Pierre Boutai, journalier de cette
Paroisse décédé d’hier sous un morceau de falaise où
Il travaillait avec plusieurs habitants tant de ceette paroisse
Que de celle d’Eletot âgé d’environ quarante neuf ans
A été inhumé dans le cimetière de cette paroisse
En présence de discrète personne Mr François Bouffai
Son frère prestre chapelain d’Ourville, de Jean Boutfai
Laboureur de cette paroisse frère du défunt soussigné
Signe aussi Pierre Bouffai et Anquetil prestre de Senneville.
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