Yonne (89)

Bazarnes

1758 - 1763 - 1782

 En 1758, un couvreur de Cravant qui réparait le clocher de l'église est tombée (comme quoi le bon dieu n'était pas avec lui.

          En 1763 On a volé la croix, donc on la remplace.

          En 1782 il y a de l'orage dans l'air.

         L'an 1758, le onze juillet sur les onze heures avant midy, est mort subitement dans cette paroisse Claude Vitout, âgé de vingt six ans ou environ, couvreur, habitant Cravant et² mari de Barbe Mitaine, étant tombé du clocher où il  travaillait, par la rupture de la corde qui le portait. 

Il a été inhumé le lendemain dans le cimetière avec les cérémonies ordinaires, par moy, sousigné prêtre aumônier de Cravant, Mr Regnauldin ................ de Bazarnes étant au lit

malade, en présence de Germain et de Gabriel Vitout ses oncles, de Gabriel Laurent son, beau-frère, de Mr  SDonnet et d'Antoine Figuesse tous de la ville de Cravant, de Claude Morisson recteur des écoles dudit Bazarnes quiont signé avec moy excepté lesdits Gabriel et Germain Vitout  qui ont déclaré ne scavoir signer. De ce requis.

 

Ci dessous

L'an de grace 1763 le quinze août je soussigné pbre dfvant de la paroisse de Bazarnes ay fait la bénédiction de la croix trouvée ditte autrement la Croix Calotte parce que un

 nommé  Jean  G.............. demeurant ou passant à Cravant vola une croix à Cravant que l'on revere comme bois de la vraie croix du ........... en action de grâce de ce qu'on la trouva près du bois de Maulnois. On posa une croix qui fut nommée Croix Sauveur, laquelle croix fut posée près du bois du Maunoir le trois de may an 1711. Un nommé Aymé Remis dit Panplume, maréchal ferrant demeurant à Cravant, l'a fait rétablir et a fait la petite croix de fer en mil sept cent  soixante trois et le quinze du mois d' août j'en ai fait la bénédiction en procession après vêpres sous l'invocation de la Sainte Vierge

 

 

Acte ci-contre

         L'acte ci-contre :  en 1782 le 11 juin il est tombé de ma grêle par trois fois grosse comme des noix, poussé par vent violent. elle a vendangé les vignes pour trois ans et moissonné les campagnes, Elle a été suivie d'une pluie qui a duré une heure et animée par les  quatre vents. Les eaux de la pluie furent si grandes et la grêle si nombreuse que la plaine qui est en limite du chemin d'Auxerre fut en moins d'une demie heure inondé  la plaine ressemblait à un étang, les vignes par où passaient l'eau furent toutes arrachées avec les échalas 

          Tout ce déluge d'eau atteignait les maisons, chacun cherchait son salut où il pouvait en poussant des cris et des gémissements  qui annonçaient la fin des siècles. Sauvez nous s'écriait ce peuple affligé, nous périssons aussy affligés qu'eux de ce terrible fléau.

          Et le curé leur disait que c'était à la vue de leurs péchés que le seigneur les punissait !!!!!!!!!!! quelle crédulité) qu'il fallait qu'ils fassent 

confiance au dieu qui allait les sauver!!!!!! le lendemain ils ne purent accéder à la plaine qu'en voiture pour aller récupérer les échalas. Cet orage est passé sur plus de soixante communes. Il y eut tellement de terre et de pierres charriées par les eaux que cela obstrua le pont de Mailly la ville t qu'il fallut plus de 400 journées d'hommes pour arriver à le déboucher et redonner libre cours à la rivière.

          L'année 1781 on fit plus de 400 feuillettes de vin et cette année 1782 rien du tout. Les maisons qu'il a visitées il n'a trouvé que désolation,

de la soupe faite avec du pain d'orge et une femme est restée couchée 24 heures car elle n'avait rien à manger. cela lui a provoqué des dérangements d'estomac. Certains pour survivre ont mangé durant deux jours des herbes.

A la fin le curé rappelle qu'il y eut même fléau en 1739 et en 1732 il y  eut une chasse,  sur les ordres du ministre, pour détruire les bêtes féroces qui mangeaient les enfants.  Il ne faisait pas bon vivre en cette paroisse à  cette  époque,  peut-être  pas  plus  que  dans

d'autres mais elle a durement été éprouvée.

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