Yonne (89)

Fleury-la-Vallée

       
       

1693/1695

       
     

Référence 1675/1747 pages 111_126_146_147_148

     
                       

   En ce qui concerne cette paroisse de l'Yonne je met vos compétences à contribution. Je ne sais si c'est le curé ou le vicaire qui avait une écriture aussi déplorable mais après quelques jours à essayer la transcription je vous offre le loisir et le plaisir ??? de m'aider au décryptage et de compléter en m'adressant ce que vous lirez à l'emplacement des ............      

    Pour ce faire, il vous suffira de cliquer sur la photo et vous en obtiendrez une vue au format normal. Et pour finir si quelqu'un peut nous éclairer sur ce "moratoire" il sera le bienvenu.

 

Un petit peu d'histoire sur la région aillantaise.

   Elle fût très anciennement peuplée. Des vestiges préhistoriques le prouvent : silex taillés, silex polis, pointes de lance.

  - Dès le 1er siècle avant JC, les peuplades qui occupent les régions environnantes sont toujours en guerre et se disputent notre terre Aillantaise : Edueens (Autun), Lingons (Langres), Senons (Sens). Les Romains en profitent pour occuper progressivement la Gaule. Comme partout en Gaule Romaine, une borne marquait les carrefours ; quant le christianisme s’est implanté, une croix fut dressée sur ces bornes. 

-Au 4ème siècle , des peuplades : Francs, Vandales, Burgondes, Wisigoths envahissent successivement certains points de la gaule romaine.

Les Francs sont les plus combatifs. Les rois Mérovingiens dominent peu à peu et CLOVIS règne sur la Gaule. La reine Clothilde vient dans la région et y fait construire l’abbaye Saint Germain d’Auxerre.

- Vers 850 la terre d’aillant fût l’objet d’un échange entre deux puissant voisins : l’Abbaye Saint Germain d’Auxerre et le comte Conrad d’Auxerre (ceci est mentionné dans un document de 863), elle sort du Duché de Bourgogne.
Les guerres de religions, opposant à la fin du XVIe siècle Catholiques et Protestants, constituent un de ces épisodes douloureux. Louis de Blosset, seigneur de Villiers-sur-Tholon et de Fleury en est un des grands promoteurs du calvinisme. En 1551 débute l’ère des persécutions et des massacres, Vaillant et fougueux ce capitaine, remporte victoires sur victoires jusqu’à prendre Auxerre, avec l’aide probable des paysans protestants de Fleury, en 1567. Il disparaît en suisse ou en Allemagne peu après les massacres de la saint Barthélémy. Fleury perd ainsi son seul protecteur. La châtellenie est confisquée. Inutile de préciser ce que fut le sort de l’église de Fleury

   L’heure de la Contre-Réforme a sonné à Fleury : il s’agit de restaurer le culte catholique.Des mesures d’abjuration draconiennes et sanglantes et dès le début du XVIIe siècle il n’y a plus que des Catholiques dans la paroisse de Fleury. La Contre-Réforme prend également un aspect spirituel à travers la reconstruction de l’église : on la souhaite volontairement en opposition aux préceptes protestants ; c’est-à-dire belle,  grandiose, digne de Dieu… Il faut marquer l’esprit des habitants. C’est ainsi que l’on peut interpréter la démesure de la bâtisse pour un si petit village : l’église est à trois nefs, voûtées en berceau dans la grande et en ogive dans les petites.L’ensemble fait, avec le chœur et l’abside, près de 45 m de long (la plus grande église du canton !). L’église n’est voûtée qu’en planchettes de bois L’ensemble demeure très "rustique". tout au long du XIXe siècle, période pourtant plus prospère, les difficultés pour réparer l’immense bâtisse qui menace ruine ne cessent de croître. Comme chaque église Saint Loup  possède un petit
trésor rassemblé au fil des siècles grâce aux dons de ses bienfaiteurs : -Trois chapes de soie verte brochée d’or et d’argent, aux motifs de vignes et de fleurs entremêlés,  attestent  de  la  volonté  généreuse  desseigneurs de Fleury (XVIIe siècle).

-Un encensoir et une navette en cuivre doré du XVIIe siècle.
-Un bénitier de bronze du XVIe siècle découvert dans le monument funéraire d’un sieur Bardot, incinéré en 1531.
Enfin, dans la nef, quelques statues de bois polychrome, pour certaines fort endommagées, rappellent les confréries érigées dans la paroisse au XVIIe siècle (notamment, un très beau Saint Loup). 

Cinq cloches vinrent habiter le clocher : le 30 avril 1636 “la Grosse Lucie " , le 10 août 1726 "Marie Thérèse ", et "Louise Thérèse " ; le 30 juillet 1775 "Marie Louise” ; le 17 septembre 1779, la dernière dont le nom ne nous a pas été conservé. Livrées à la Monnaie en Ventôse de l’An II pour fabriquer des canons, la municipalité aura pourtant l’habileté d’en reprendre une avant l’embarquement pour Paris : “La Grosse Lucie”.

En ce qui concerne la rue des Paillards, dernière photo à droite, deux explications

     -1) « paillards »  qui est porté sur la licence sexuelle, libertin, grivois, egrillard en parlant de paroles ou de texte.        

   -2) étymologiquement, Paillard signifiait : Endroit ou des Gueux dorment sur la paille .

quelques vues de Fleury la Vallée.

    

    Autrefois, il y avait à Auxerre une rue "des petits-pères", qui tira son nom des religieux Augustins appelés Petits-Pères.

   Au moyen-âge, elle en avait un autre. La famille Paillart eut, à Auxerre et dans la Haute-Bourgogne, une certaine illustration aux XIVe et XVe siècles. Sa résidence était dans la paroisse Notre-Dame, et pendant quelques siècles, on appelait de ce nom la rue actuelle des Petits-Pères, "la rue des paillarts" parce qu’on pensait sans doute qu’ils y avaient demeure.

Maître Jean Paillart, beau-frère d’un évêque de Noyon.

Un autre Jean Paillart était conseiller au parlement et archidiacre d’Auxerre en 1445.

Christophe Paillart, maître des comptes à Paris, fut envoyé par Louis XI, après la mort du duc Charles-le-Téméraire, pour inviter les habitants d’Auxerre à la soumission ; mais il n’y réussit pas.

           Les photos des actes qui vont suivre pourront être agrandies, comme expliqué ci-dessus. Je crois que, à la lecture des actes plus lisibles, il serait question de dons faits par certains habitants de la commune aux collecteurs des tailles pour éviter la censure.

Ce jourd'hui dimanche 22 de novembre 1693 est comparu par devant moy

curé soussigné Claude Helin fils de Claude âgé de vingt ans lequel .........

......... aux ............... de la lettre monitoire publié et cy passé dans nostre

église par trois dimanches ........ ........ ............ ........... .......... ..............

m'a dit et déclaré que Gilles Berton fils de Jean Edme luy avait dit que

il scavoit ........ ........... ........... ................  a quil la luy

fairait ................. s'il vouloit luy donner deux louis d'or et s'estoit un homa.......

de .................. quil lui avait dit tout ce que ledit ................. a dit scavoir et a

dit ne scavoir signer de ce qui....  suivant l'ordonnance.

Ce même jour et an que dessus (1693) est comparu Jean Cuisinier ........... de

............... demeurant en ce lieu agé de cinquante huit ans ou environ lequel ....

les conseils si desus a dit et déclaré que les collecteurs de l'année passée

ont pris de luy deux louis  ..  .... et demy trois livres ............

...... .......... .........  avec ung ........... scavoir Germain Vautrin

Benigne Le....... et Lienard David  .......... ........... ................... ................

des ? mort et commandant aux dragons de faire ........... choix et .............

par  ....... en demandant de ........ ... ............. se contenter  avec ?

prix de quatre ............ ....... .............. ....... son de Dieu pour en

avoir deux il fut contraint de livrer

 ............ six ......   ............. ..............  ..  ..............  ........  

 ...   ................

  a déclare que les collecteurs

de l'année passée ont pris ..........  grande  gr............... ......... .............

a .............. et deux .................  Le collecteur des tailles

la transcription de ces deux actes et des suivants est faite ligne par ligne afin que vous puissiez m'aider dans la transcription.

                       
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