Yonne (89)

Fontenoy

1790

  Fontenoy est une commune française, située dans le département de l'Yonne et la région Bourgogne.

Les habitants de Fontenoy s'appellent les Putifontains et les Putifontaines.

La bataille de Fontenoy en 841

     Angelbertus, le chroniqueur de Lothaire écrivit ce poême

Maudit soit ce jour fatal !

Qu'il ne compte plus dans le cercle de l'année !

Qu'il soit rayé de tout souvenir ! 

Que la clarté du soleil lui manque,

Et qu'il n'ait point d'aurore à son lever !

Ah ! nuit affreuse, nuit amère,

Nuit dure, où demeurèrent gisants les forts,

Expérimentés aux batailles, que pleurent aujourd'hui

Tant de pères et de mères, tant de frères et de sœurs, tant d'amis !  

La “Bataille de Fontenoy” constitue l’un des événements les plus importants de l’histoire européenne et marque la fin de l’empire de Charlemagne qui sera définitivement morcelé ; de par ses conséquences, elle constitue donc un événement historique de première grandeur. Aucun auteur sérieux ne

doute que cette bataille se soit déroulée dans la région de Fontenoy-en-Puisaye

Elle constitue une lutte fratricide entre les petits enfants de Charlemagne, opposant les trois fils de Louis Ier le Pieux lui-même fils e Charlemagne

Elle eut pour conséquence le traité de Verdun en 843

Charles aura la Francie Occidentale (la future France), Louis la Francie Orientale (la future Allemagne), Lothaire la Franchie   A la mort de Charlemagne, en 814, l’enfant  qui lui reste,   Louis,   que l’on surnommera le Pieux, "le Débonnaire", devient empereur d’Occident, tandis que Bernard, fils de Pépin, reçoit de titre de roi d’Italie.         

Ainsi, en 817, Louis le Pieux  règle sa succession.    Lothaire est couronné empereur Pépin la couronne d’Aquitaine,   Louis celle de Bavière;        

     En 823, Judith met au monde un fils, Charles – que l’histoire appellera Charles le Chauve – elle n’a de cesse qu’elle n’obtienne de Louis un nouveau partage des royaumes qui se substituera à l’acte de 817. L’influence de Lothaire, diminue, remplacée par celle du comte de Septimanie, Bernard, qui bénéficie de l’appui de Judith.

   Bernard conserve son royaume d’Italie.Veuf de sa première femme,  il épouse à quarante ans la belle Judith de Bavière.

               Un nouveau partage est fait à Worms en 829 dans lequel Charles obtient l’Alsace, Lothaire se soulève contre son père, entraînant avec lui Pépin et Louis. L’impératrice Judith est enfermée dans un cloître, à Sainte-Radegonde de Poitiers, et Bernard de Septimanie doit s’enfuir. A l’assemblée de Compiègne, en mai, Louis le Pieux est écarté, et Lothaire devient le véritable empereur.

                Mais à la diète de Nimègue, les Grands et les évêques d’Austrasie replacent le souverain déchu sur son trône ; Judith est rétablie dans ses droits Lothaire est à nouveauexilé dans son royaume d’Italie.

          Le 24 juin 833, l’armée de Louis le Pieux rencontre, près de Colmar, l’armée de ses fils.     Lorsque le 29 Juin 833 le Pape se retire, Louis le Pieux n’a plus autour de lui qu’une poignée de fidèles ; presque toutes ses troupes étant passées dans l’autre camp, il doit se rendre à ses fils. Le lieu de cette rencontre s’appela dès lors le Lugenfeld (Le Champ du Mensonge ou de la Trahison). Le 1er Octobre 833 les métropolitains Ebbon de Reims et Agobard de Lyon accusent Louis le Pieux d’avoir avili l’empire. Le 7 Octobre, dans l’église du monastère de Saint-Médard, Louis le Pieux est contraint à faire une confession publique et à prendre la robe de pénitent, tandis que le jeune Charles est enfermé dans un cloître.  

Lothaire devient alors empereur à la place de son père. Louis le Pieux se refuse à toute abdication en bonne et

 due forme. Quant à Pépin et Louis, conscients d’avoir tiré les marrons du feu pour Lothaire attaquent leur frère. Louis le Pieux est délivré, rétabli dans ses pouvoirs le 1er Mars 834 et réuni à Judith ;

Louis le Pieux, dont l’idée fixe est d’assurer au jeune Charles, son fils né de Judith, une part aussi large que possible d’héritage, s’appuie tantôt sur l’un, tantôt sur l’autre de ses trois autres fils.

       A la fin de 837, à Aix-la-Chapelle, l’empereur, dominé par sa femme et par le clan des Bavarois avantage, une fois encore, son plus jeune fils, Charles. Il lui donne la Frise, le pays compris entre la Seine et la Meuse, le Nord de la Bourgogne et la Champagne.

      En septembre 838, à l’assemblée de Quierzy-sur-Oise, Charles, qui avait atteint la majorité franque de quinze ans est proclamé roi.

      Le 13 Décembre 838, Pépin meurt ; l’Aquitaine, est immédiatement donné à Charles.

      L’année 839 voit la réconciliation de Judith et de Lothaire. A l’assemblée de Worms, l’Empire est divisé en deux parts dont les limites sont la Meuse, la Moselle et les sommets des Alpes ; Lothaire a l’Est, Charles l’Ouest, Louis le Germanique, qui s’était soulevé, ne garde que la Bavière.

      Le 20 Juin 840, à la mort de Louis le Pieux, la discorde va se rallumer. Louis et Charles veulent conserver leur part, l’accroître s’il se peut. Lothaire, lui, veut tout. Lothaire traite à l’amiable et une suspension d’armes est décidée. Les deux princes trouvent leur intérêt dans cet accord, Louis parce qu’il désire soumettre la Saxe et une partie de la Germanie septentrionale, et Lothaire parce qu’il espère ainsi surprendre le jeune Charles dont les troupes sont engagées en Aquitaine

      Ainsi, tandis que Louis marche contre la Saxe, Lothaire entre en Neustrie et s’empare d’une partie de cette province. Charles rappelle alors en hâte ses troupes d’Aquitaine et, réunissant ses forces à Orléans, marche à la rencontre de Lothaire pour lui livrer bataille.

      Lothaire propose un arrangement à Charles : il exige toutefois que la partie de la Neustrie dont il vient de s’emparer lui reste en garantie jusqu’à  l’assemblée générale, de mai 841 au château d’Attigny-sur-Aisne.  

Lothaire n’a cherché qu’à gagner du temps ; Charles et Louis prennent le parti de se liguer contre lui. A Châlons-sur-Marne, Louis fait sa jonction avec Charles. Ce dernier, âgé seulement de dix-huit ans, vient de recevoir des renforts d’Aquitaine, amenés par sa mère, Judith. Lothaire, de son côté, attend son neveu, Pépin II d’Aquitaine, dont les troupes font mouvement pour se rapprocher de la Loire.

      Lothaire quitte la Neustrie, traverse la Champagne et se dirige sur Auxerre où il passe la rivière d’Yonne. Puis, campant près de cette ville, il attend Pépin.

      Mais Charles et Louis, renseignés sur l’intention de leur frère se sont mis à sa poursuite. Après s’être suivies de près à travers la Champagne, les deux armées se rencontrent inopinément près d’Auxerre, le 21 Juin 841. Craignant d’avoir à combattre avant d’opérer sa jonction avec Pépin se hâte de lever le camp et de reprendre sa progression, par la voie romaine Auxerre-Mesvres,

Mais Charles et Louis sont bien décidés à garder le contact ; laissant le gros de leurs troupes à Auxerre, reprennent la poursuite avec un petit détachement, rejoignant bientôt l’arrière-garde de Lothaire à environ 7 km d’Auxerre, la rencontre a donc vraisemblablement eu lieu entre Orgy et Vallan .

Au soir du 21 Juin  un armistice est conclu et “dès le lever de l’aurore” du 22 Juin, Louis et Charles font de nouvelles propositions de paix à Lothaire, auxquelles ce dernier, “selon sa tactique, promet de répondre par ses envoyés”. Mais il reprend sa progression.

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